Le secteur textile habillement face aux défis du libre échange – Section II
Introduction
Le textile habillement marocain a promis de déployer d’énormes efforts afin de prendre le train de la globalisation. Investissement de modernisation, investissement dans la formation, investissement dans la création, plus grande productivité, plus grande réactivité, un maximum de services aux client (33) La déclaration ministérielle de Doha du 14 novembre 2001 insiste sur la prise en compte du développement durable comme but ultime des négociations de libre échange (34) b Tout en reconnaissant le rôle que le commerce joue dans le développement économique et la lutte contre la pauvreté, elle insiste sur la vulnérabilité des pays en développement.
1- L’étude des PME du secteur textile habillement :
Les PME sont un moteur important de la croissance économique, de la création d’emploi et de la stimulation des exportations. Cependant, elles sont les plus vulnérables à affronter les défis posés par la libéralisation croissante des échanges et par la globalisation en matières de besoins permanents et quotidiens d’informations pertinentes à leur marchés et de capacités à réagir rapidement et efficacement aux changements constants et rapides des conditions d’offre et de demande. Le secteur textile habillement (TH) est une illustration parfaite de cette situation, en particulier dans les pays émergents du pourtour méditerranéen. La demande en TH est internationale, les producteurs et les consommateurs sont dispersés à travers le monde. La distribution (chaînes spécialisées, grands magasins, ventes par correspondance) a supplanté l’industrie pour devenir le principal donneur d’ordre au sein de la filière TH. Les donneurs d’ordre internationaux peuvent changer de sous traitants facilement, passant rapidement d’un pays à l’autre lorsque nécessaire et stigmatisant la compétition entre producteurs. Les contrats de sous-traitance sont souvent de courte durée, seuls les meilleurs survivent. Premièrement, parce que le secteur est composé d’une branche textile exportant très peu et ne couvrant que faiblement les besoins du marché local (plus de 7% des exportations sont réalisées à partir d’intrants importés) et d’une branche habillement tournée vers l’export. Le textile est une industrie capitalistique alors que l’habillement est une activité de main d’œuvre. La mise en place d’une unité de confection nécessite un investissement modeste, cas idéal pour une PME surtout dans un pays comme le Maroc, bien que la taille moyenne d’une entreprise du textile soit moins que la moitié de celle de l’habillement (70 pour le textile contre 156 pour habillement), l’investissement moyen dans le textile est presque le double de celui de l’habillement (1,5 millions de dirhams pour le textile contre 0,85 millions de dirhams pour l’habillement). Deuxièmement, parce que les exportations sont surtout du ressort de la branche confection (61% du total du secteur) et de la bonneterie (31% du total du secteur) d’autant plus que 75% des importations européennes de TH consistent en de l’habillement, segment sur lequel se concentre la concurrence la plus rude. Figure 1 : Investissements et effectifs moyens par entreprise dans le textile habillement.
Figure 7 : Comparaison entre coût de la main d’œuvre, certifications ISO 14000 et parts dans le marché européen pour le Maroc, la Tunisie et la Turquie.
2- Elément de la libéralisation pertinents pour le TH marocain
3- opportunités et défis posés au secteur textile habillement par la libéralisation
Conclusion
Il est important d’analyser avec plus d’attention et de mettre en évidence non seulement les opportunités et les défis que présentent les accords de libre échange entre le Maroc et les Etats-Unis d’une part et le Maroc et l’Egypte, la Jordanie et Tunisie d’autre part mais aussi les synergies qui existent entre ces deux accords et l’accord d’association entre le Maroc et l’Union Européenne. Par ailleurs, le souci relevé dans l’étude d’une meilleure intégration du secteur met en évidence la nécessité d’affiner l’analyse des effets économiques, sociaux et environnementaux du libre échange pour toutes les filières du textile et de l’habillement. Le président de l’Amith indiquant que le Maroc joue à quitte au double dans la situation actuelle 36 L’industrie du textile habillement est très importante au Maroc puisqu’elle représente 1/3 des exports, 3% du PIB et plus de 40% des emplois du secteur industriel soit 25000 personnes dans secteur industriel et 70000 au total 37 Ce secteur industriel est caractérisé par la pression que subissent les entreprises entre l’exigence des donneurs d’ordre les prix. Chapitre III : Compétitivité et productivité des secteurs clés face aux défis de libre – échange La compétitivité des entreprises marocaines face aux défis de libre-échange Mémoire de Licence en sciences économiques et gestion Faculté des sciences juridiques, Economiques et sociales ______________________________ 33 Le magazine du textile et de l’habillement (MT ), première trimestre 2005 34 Organisation mondiale du commerce. http://www.wto.og/english/thewto-e/minist-e/min01-e/mindecl-e.htm. 35 Ministère de l’économie,des finances et de l’industrie, direction des relations économiques extérieures france) « Les enjeux du secteur TH en méditerranée » , janvier 2002. 36 Mezouar, Salaheddine (Président de l’Amith), opcit 37 Mohammed TAZI, l’AMITH .