Etude sectorielle de la floriculture marocaine

La floriculture marocaine: étude de secteur de la production des fleurs coupées au Maroc

Première Partie

Environnement national et international du secteur des fleurs coupées

Introduction 

Quels que soient son objet, sa dimension et son contexte aucune étude, ne peut se faire sans l’intégration des éléments qui sont puisés dans l’environnement interne et externe de l’entreprise et de son produit.

L’analyse de l’environnement global d’un produit permet de dégager ses forces et faiblesses, les facteurs-clés de succès ou les handicaps possibles.

C’est dans cette optique que cette première partie sera consacrée à l’étude de l’environnement des produits objet de notre recherche, en l’occurrence les fleurs coupées.

Un premier chapitre traitera l’environnement national des fleurs coupées :

  • L’évolution de la production nationale
  • L’évolution des exportations
  • La situation géographique des plantations
  • Les équipements

Le deuxième chapitre s’intéressera à l’environnement international de la filière des fleurs coupées pour expliquer les contraintes liées à son développement eu égard à l’adhésion du Maroc à l’ O.M.C et ses accords avec l’union européenne.

Etude sectorielle de la floriculture marocaine

Chapitre I

Etude sectorielle de la floriculture marocaine

La floriculture compte parmi les secteurs les plus récents de l’économie marocaine.

Elle n’a vu le jour qu’au début des années 70 sur l’initiative de quelques résidents français qui l’ont orientée depuis cette date vers l’exportation.

La crise énergétique des années 70, en provoquant une forte hausse des coûts de production en Europe, conjugué à la demande croissante des marchés du Nord a été à l’origine du développement de la production des fleurs coupées au Maroc.

Favorisée par le climat, une main d’œuvre compétitive et la proximité de l’Europe, la culture des fleurs a connu un essor remarquable et les quantités exportées n ‘ont cessé de se multiplier.

La surface cultivée d’à peine 120 ha en 1985, a été quadruplée en 1992 avec 400 ha, dont 250 ha sous serre, portant ainsi la production pour la même année à environ 3000 tonnes.

Entre 1991 et 1993, la floriculture professionnelle marocaine a connu une importante crise de croissance dominée par différents facteurs, tant internes (arrachage de cultures de rose, disparition d’exploitations…) qu’externes (situation de crise financière et économique en Europe, augmentation de la TVA sur les fleurs coupées en France, prix bas en vigueur sur les principaux marchés de consommation…).

Néanmoins, depuis 1993/94, la floriculture marocaine connaît un nouvel essor, grâce notamment à la mise en œuvre de nouvelles surfaces de cultures protégées, affectées à la production d’œillets (uniflores et multiflores…).

L’utilisation « des abris-serres » a permis une meilleure adaptation de la production aux périodes les plus favorables à l’exportation, qui se situent entre novembre et mai.

Le développement de ce secteur est dû, en partie, aux opérations de partenariat de production et de commercialisation réalisées surtout avec des investisseurs européens.

Dans le cadre de la diversification de la production florale, outre les roses qui représentent en 1999 53% de cette production, et qui était au début de l’ordre de 70%, les œillets, les glaïeuls, les iris, les altromerias, les gypsophiles, les freesias ont été introduits comme nouvelles variétés élargissant ainsi l’éventail de l’offre marocaine.

Inconnue sur les marches internationaux il y a moins de 15 ans, la fleur marocaine a conquis une place appréciable qu’elle a consolidée par la progression constante de sa qualité et le professionnalisme de ses producteurs.

Cependant, les exportations globales du secteur floral ont enregistré ces dernières années une régression de l’ordre de 20%.

Cette régression est plus accentuée pour les rosiers qui représentent actuellement moins de 15% des exportations globales.

Néanmoins, la chute des rosiers est compensée en partie par l’œillet et les autres produits de diversification qui représentent près de 85% du total exporté.

Section 1

Situation géographique et équipements

1.1 Localisation de la production

Le secteur floral couvre une superficie qui varie entre 285ha et 341ha.

Les superficies florales sous serres totalisent 258ha et celles en plein champ 55 ha.

Les superficies florales sous serres sont localisées essentiellement dans des régions de Souss Massa, Azemmour, Haouz et Tadla qui détiennent 90% de la superficie couverte.

Quant aux cultures florales en plein champ, elles se situent au niveau des régions de Rabat-Salé avec 46%, Tadla 28%, Souss Massa 16% et Casablanca 10%.

La pépinière florale, située dans la région de Tadla, est limitée à la multiplication de plants de rosiers. Elle s’étend sur une superficie de 36 ha, avec une production de l’ordre de 2,4 millions de plants.

Selon le type de climat et de sol, la culture des fleurs coupées se répartit comme suit :

Répartition régionale des cultures florales (1998).

RégionsAbris serrePlein champTOTAL
Super-ficie (ha)%Super-ficie (ha)%Super-ficie (ha)%
Souss Massa953791610533
Azemmour592305919
Haouz49194916
Tadla281115284314
Rabat-Salé11425463612
Benslimane052051,4
Gharb114113
Casablanca061061,6
Total25810055100313100

Source : Direction de la production végétale (M. Agriculture)

Les principales zones de production de fleurs sous serres sont situées au niveau de Souss Massa (37%), d’Azemmour (23%), du Haouz (19%) et du Tadla (11%), soit 90% de la superficie couverte.

Les superficies de fleurs en plein champ sont localisées essentiellement à Rabat-Salé (46%) et à Tadla (28%).

Graphique 1 : Répartition Régionale

Répartition Régionale

1.1.1 Profil des espèces florales

Les principales espèces florales cultivées se présentent comme suit :

Superficies florales Par espèces

EspècesAbri- SerresPlein champTotal
19991999
Rosier9612108
Oeillet107107
Glaïeul246
Ste relitzia21416
Autres11415
Total20844252

Source : Ministère de l’Agriculture.

Le rosier et l’œillet demeurent les principales cultures florales sous serre avec respectivement 46% et 51,5% des superficies couvertes.

Les cultures du rosier, du strelitzia et du glaïeul sont prédominants en culture pleine champ et représentent 66% des superficies, le reste est représenté par une multitude d’espèces florales utilisées généralement pour la décoration et autres besoins esthétiques et socio-culturels.

Il s’agit entre autres d’espèces comme : la dahlia, l’aster, la violette, la souci, la freezia, l’alstromeria, la gerbera, le pied d’alouette, le chrysanthème etc…

Graphique 2 : Répartition par espèces

Répartition par espèces

 

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Stratégie du marché belge pour l’exportation des fleurs coupées
Université 🏫: Institut Supérieur du Commerce et d’Administration des Entreprises ISCAE
Auteur·trice·s 🎓:
M. Hassan Daoudi & M. Ali Sadouk

M. Hassan Daoudi & M. Ali Sadouk
Année de soutenance 📅: Mémoire de fin d’études - Février 2002
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