Les étapes primordiales à la création d’entreprise

Partie I – Les étapes primordiales à la création d’entreprise
Afin de mener son projet à bien, il est nécessaire de suivre diverses étapes de façon chronologique. En effet, le respect de certaines méthodes favorise les chances de succès et de réussite. Ces étapes peuvent être quelque peu différentes selon la taille de l’entreprise.
L’étude sera donc centrée sur les petites et moyennes entreprises puisque celles-ci représentent la majorité des entreprises françaises. Les étapes de la création d’entreprise sont les suivantes :
• l’idée
• le projet professionnel
• l’étude de marché
• les prévisions financières
• la recherche de financements
• les aides
• le choix d’un statut juridique
• les formalités de création
• l’installation de l’entreprise
• les premiers mois d’activité
1.1 A l’origine de la création…
1.1.1 La naissance de l’idée
L’idée : « la clef de la création d’entreprise ! » (dossier spécial, le nouvel entrepreneur n°56 – mai 2007)
L’idée est la base de tout projet. Elle déterminera si le projet peut être intéressant ou non. La volonté de réaliser quelque chose de personnel et d’original est le départ de tout projet d’entreprise. Quelle que soit l’origine de l’idée, l’essentiel est de savoir si celle-ci pourrait intéresser de futurs clients. La connaissance, le savoir-faire et l’expérience du métier va bien évidemment favoriser et faciliter le développement du projet. Tenter l’aventure dans un domaine inconnu nécessite d’avoir une idée très originale et/ou qui répondra à un besoin particulier identifié. L’origine d’un projet de création peut également être simplement une idée nouvelle qui va permettre l’invention de nouveaux produits.
Mais le créateur peut également être une personne qui sait saisir les bonnes opportunités. Cela nécessite d’avoir un esprit critique et d’analyse constant pour cerner les demandes intéressantes. L’innovation peut s’avérer être un facteur de réussite pour un projet d’entreprise. Il s’agira de créer un nouveau produit ou service issu de technologies nouvelles. La recherche de nouveaux procédés de fabrication est un travail assez difficile, et les risques peuvent être importants. Les capitaux initiaux engagés sont souvent lourds. Enfin, on peut évoquer la reprise d’une activité existante. Celle-ci peut être un vrai défi dans l’esprit d’amélioration des activités déjà connues.
Quoi qu’il en soit, pour trouver l’ « Idée », il faut savoir observer, s’informer constamment sur le sujet de la création mais aussi sur l’actualité économique. En un mot, il faut être « ouvert ». Une fois les éléments récoltés, il est nécessaire de passer par une phase de réflexion. Le créateur doit savoir analyser les informations et choisir les plus pertinentes. Cette étape peut passer par une confrontation de l’idée avec celles d’autres créateurs potentiels. L’idée doit être novatrice ou ordinaire mais avoir une réelle utilité par rapport à l’offre déjà présente sur le marché.
Afin de répondre à la question : « quand et comment sait-on que son idée est bonne ? », le magazine Le nouvel entrepreneur a questionné Monsieur Philippe Bonnamy, enseignant et consultant, auteur de « L’aventure de la création d’entreprise » (Editions Demos). Voici sa réponse :
« Il n’y a pas de réponse toute faite. Néanmoins, je crois que l’on peut s’écarter des mauvaises idées en se posant trois questions :
1- Mon idée est-elle innovante ou révolutionnaire ? Si elle est innovante, c’est très bien ! Si elle révolutionnaire, c’est plus risqué. Peu d’idées révolutionnaires trouvent un débouché, il suffit d’aller au concours Lépine pour le constater. Tout ce qui change dérange et pour le faire accepter, il faut de gros moyens en termes de marketing et de communication.
2- Qui vais-je déranger avec cette idée ? Si les concurrents sont de grosses entreprises, il y a peu de chances pour que cela marche, à moins de s’associer avec elles, ce qui est rare et compliqué.
3- Y a-t-il une protection de mon idée pour qu’elle ne soit pas copiée immédiatement ? En effet, mieux vaut être le premier sur un marché le plus longtemps possible pour tirer profit de son idée ! »
Face au nombre important de naissances de nouvelles idées et au risque de concurrence, n’est-il pas préférable de protéger son idée ? Compte tenu de son coût, la protection est-ellle nécessaire pour une PME qui a des moyens réduits ? Et, est-elle vraiment efficace ?
1.1.2 La protection de l’idée
Dans certains cas, par exemple lors d’inventions ou de créations artistiques, le créateur doit protéger son idée. Cette protection est un droit qui sauvegarde les créations « issues de l’activité de l’esprit humain » contre toute usurpation d’un tiers. On parle alors de la propriété intellectuelle. Il existe deux moyens pour protéger sa création : le droit d’auteur et les droits de propriété industrielle. Le droit d’auteur protège principalement les œuvres de l’esprit (littéraires, musicales, d’art…). Afin de faire valoir ce droit auprès des tiers, certaines formalités peuvent être accomplies.
L’INPI2 met à la disposition des personnes intéressées une enveloppe SOLEAU. Cette enveloppe peut être achetée au prix de 15 euros sur le site de l’INPI, à Paris ou dans une délégation INPI. Le créateur devra joindre un exemplaire de la description ou de la représentation de sa création et l’adresser à l’INPI. L’enveloppe SOLEAU est conservée cinq ans par l’INPI. Cette période peut être prolongée une fois, mais l’utilisateur devra payer à nouveau 15 euros. Sans renouvellement, l’enveloppe est détruite ou restituée sur demande du créateur. Le dépôt d’un document retranscrivant l’idée auprès de la SGDL3 peut aussi être fait. Diverses autres formalités peuvent être accomplies en ligne grâce à différent sites comme CyberProtec, CréaSafe ou encore Fidealis. Concernant les droits de propriété industrielle, on distingue deux types de droits : les droits sur les créations nouvelles et les droits sur les signes distinctifs. La protection d’une invention s’obtient par la délivrance d’un brevet ou d’un certificat d’utilité sous certains critères. Le dépôt d’une marque peut par ailleurs être fait auprès de l’INPI. Cependant, le dépôt ne sera possible que si la marque présente un caractère distinctif et suffisamment original. Il faut savoir que la protection d’un signe verbal, figuratif, ou sonore est valable. De plus, il est également possible de protéger des dessins et modèles par les droits d’auteur et par l’enregistrement à l’INPI.
Benoît Battistelli, directeur général de l’INPI met l’accent sur les atouts apportés par la propriété industrielle (« la propriété industrielle, facteur de compétitivité », Le nouvel entrepreneur n°56 – mai 2007) :
« La propriété industrielle est un élément-clé de la stratégie de développement des entreprises à l’international : elle permet de protéger et de valoriser les avantages compétitifs des entreprises innovantes et favorise les partenariats technologiques qui ne peuvent être noués que sur la base de droits respectés. »
« La protection par le brevet stimule l’esprit inventif et renforce la position concurrentielle des entreprises innovantes, en leur permettant de rentabiliser les efforts d’innovation et leurs investissements en R&D. »
L’idée protégée ne suffit pas, il faut ensuite valider son idée c’est-à-dire vérifier l’adéquation entre un homme, un produit et une clientèle.
1.1.3 La validation de l’idée
Avant de passer à la concrétisation de son idée, il est indispensable de définir par écrit les grandes lignes du projet. Cette étape doit permettre au créateur d’anticiper les risques, de noter les points faibles et les avantages concurrentiels que présente le produit. Plus précisément, il devra définir les caractéristiques du produit envisagé, son utilité et les grands principes de fonctionnement de sa future entreprise. Cette étape est une phase de réflexion et d’analyse assez longue. Il convient de suivre un processus clair et précis pour ne pas passer à côté d’éléments importants. Valider son idée consiste également à la tester.
Les étapes de la validation de l’idée
1- Déterminez les composantes de votre idée
2- Délimitez le marché visé a priori
3- Décrivez votre activité de façon très précise
4- Collectez les informations essentielles
5- Sollicitez avis et conseils
6- Analysez les contraintes de votre projet économique
7- Définissez votre « projet personnel de créateur »
8- Vérifiez enfin le réalisme de votre idée
(www.apce.com)
Lire le mémoire complet ==> (Création d’entreprise : le parcours à suivre)
Mémoire de stage, Licence professionnelle gestion et création des PMO
Université Jean Moulin Lyon 3
____________________________
2 Institut national de la propriété industrielle
3 Société des gens de lettres
 

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