Les outils de gestion de la mesure de la performance

Les outils de gestion de la mesure de la performance

Section 5

Les outils de gestion nécessaires à la mesure de la performance

L’expression “ mesure de performance“ ne manque pas d’ambiguïté. Elle est assimilée couramment au contrôle budgétaire.

En effet la mesure de la performance doit être comptable avec les objectifs et les finalités de l’entreprise.

La mesure de la performance constitue la deuxième étape dans le processus de contrôle. On commence par l’établissement de standards, ensuite on mesure les performances et enfin on prend des actions correctives.

La performance peut être mesurée de plusieurs façons :

  • Contrôle de points stratégiques ;
  • Analyse des ratios ;
  • Analyse statistique comparative ;
  • échantillonnage ;
  • Observation personnelle ;
  • Degré de satisfaction.

Il est donc de savoir apprécier les performances de gestion mais il faut faire preuve à cette occasion de la plus grande prudence dans le choix des critères retenus pour cette appréciation.

On constate à ce niveau, des habitudes qui relèvent le plus souvent d’une grande imprécision, jointe à une part excessive de subjectivité et d’affectivité.

Les outils de gestion portent essentiellement sur la comptabilité générale, la comptabilité analytique, le système d’information et de contrôle de gestion.

§1- La comptabilité générale

La comptabilité sert à beaucoup de choses et à beaucoup de monde. Si l’on simplifie au maximum, on peut dire que la comptabilité est à la fois un instrument d’information financière et un outil de gestion.

A)- Instrument d’information financière

L’entreprise n’est pas une organisation secrète14, cachant au public ses activités, bienfaisantes ou malfaisantes. C’est une organisation ouverte, transparente qui doit tendre des comptes aux partenaires avec lesquelles elle est en relations constantes ; ces partenaires avides d’informations, sont multiples et variés :

  1. les salaires qui lui consacrent leur force de travail.
  2. les bailleurs de fonds (actionnaires, banquiers, prêteurs divers) qui lui apportent des capitaux.
  3. les clients et les fournisseurs avec lesquels elle est en relation d’affaires.
  4. l’Etat en fin qui a la responsabilité de la politique économique nationale et qui prélève l’impôt au passage.

14– Abelhamid ELGADI « Les techniques modernes de l’audit ».1erEdition 2001.Imprimerie OMNIA.P :28

C’est la comptabilité, dit générale, qui permet d’assurer cette mission d’information financière ; les documents comptables essentiels sont à cet égard le bilan, le compte de produit et charges, l’état des soldes de gestion, le tableau de financement et l’état des informations complémentaires.

  • Le bilan est une photographie du patrimoine, de la forme de l’entreprise, avec ce qui lui appartient (l’actif) et ce qu’elle doit (le passif).
  • Le compte des produits et charges est établi à partir des “comptes de gestion“, produits et charges, tenus durant l’exercice et corrigés, en fin d’exercice, par les diverses écritures d’inventaire. Son solde créditeur exprime un résultat bénéficiaire et son solde Débiteur un résultat déficitaire.
    • L’état des soldes de gestion décrit en deux tableaux la formation du résultat net et celle de l’autofinancement.
    • Le tableau de financement est l’état de synthèse qui met en évidence l’évolution financière de l’entreprise au cours de l’exercice, décrivant les ressources dont elle a disposé et les emplois qu’elle en en a effectués.
    • L’état des informations complémentaires comporte tous complément et précisions nécessaires à l’obtention d’une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’entreprise, à travers les états de synthèses fournis.

B)- Outils de gestion

Si l’on met de plus en plus l’accent sur la comptabilité en tant qu’un instrument d’information financière destiné à éclairer les divers partenaires de l’entreprise, il ne faudrait tout de même pas oublier qu’elle a d’abord été et qu’elle demeure un outil de gestion destiné à éclairer les dirigeants de l’entreprise. A cet égard, la comptabilité est une sorte de tableau de bord, composé de toute une série d’instruments de mesures, grâce aux quels les dirigeants peuvent piloter l’entreprise et en mesure les performances.

On verra par exemple que la comptabilité générale permet de dégager les divers soldes de gestion (marge commerciale, valeur ajouté,…) de calculer différents ratios et de dresser des tableaux de financements.

La comptabilité générale constitue un outil de gestion, précieux certes, mais insuffisant. C’est pourquoi les entreprises tiennent parallèlement une comptabilité analytique, dont la mission essentielle est de déterminer le coût des différents centres d’activité. La comptabilité analytique est un pur outil de gestion, qui n’est pas destiné à éclairer le public, mais uniquement les dirigeants.

§2- La comptabilité analytique

L’objectif de la comptabilité analytique est de calculer les coûts grâce à une analyse appropriée des charges.

De son côté, la comptabilité générale a pour mission l’enregistrement de ces charges. Les informations nécessaires à la réalisation des calculs analytiques vont donc être puisées dans la comptabilité générale. Cependant, les charges retenues pour les calculs des coûts ne concordent pas exactement avec celles enregistrées en comptabilité générale.

La comptabilité analytique incorpore aux coûts qu’elle détermine une partie seulement des charges de la comptabilité générale. Elle tient compte également d’éléments non enregistrés par cette dernière. On est ainsi conduit à parler des charges incorporables, de charges non incorporables, ainsi que d’éléments supplétifs.

– Les charges incorporables sont des charges de la comptabilité générale qui font l’objet d’un traitement spécifique en comptabilité analytique afin de permettre le calcul des coûts, par exemple les achats, les charges de personnels, etc.

– Les charges non incorporables sont des charges de la comptabilité générale qui ne sont pas retenues en comptabilité analytique.

On citera les provisions réglementaires, créées en application de dispositions fiscales.

– Les charges supplétives sont des éléments de coûts, non enregistrés en comptabilité générale, mais que l’on désire prendre en compte pour les calculs analytiques. Il en est ainsi de la rémunération des capitaux propres de l’entreprise ou de celle de chef de l’entreprise dans une exploitation individuelle, lorsqu’elle n’apparaît pas dans les charges d’exploitation.

La comptabilité analytique est particulièrement adaptée au secteur public parce qu’elle permet de dégager des indicateurs de gestion et isoler chaque source de recette ou de dépenses.

Ce point est important pour les entreprises que la poursuite d’objectifs publics peut mettre en déficit.

Elle leur permet de rechercher si la gestion est satisfaisante, sur quels points elle est améliorable, et plus spécialement elle leur permettra d’évaluer la compensation imposée.

Toutefois, la comptabilité analytique ne donne pas tous les éléments nécessaires pour dresser un diagnostic correct d’une entreprise et ne permet pas à celle seul une meilleure maîtrise de la gestion, d’où le recours à d’autres outils complémentaires.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
L’évolution des PME (Petites et Moyennes Entreprises) depuis les théories de 1807
Université 🏫: Faculté des Sciences Juridiques - Economiques et Sociales
Auteur·trice·s 🎓:
G.Youssef & E.Fatima & D.Khadija & E.Maryeme

G.Youssef & E.Fatima & D.Khadija & E.Maryeme
Année de soutenance 📅: Mémoire de licence - 2008-2009
Rechercher
Télécharger ce mémoire en ligne PDF (gratuit)

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to Top