L’influence de la crise financière sur les banques marocaines

L’influence de la crise financière sur les banques marocaines
Section II

L’impact de la crise financière actuelle sur le secteur financier

Si la crise financière a touché les pays les plus développes de la planète, il est certain qu’elle aura des répercussions conjoncturelles et structurelles sur tous les pays .ils devront gérer soit financières actuelles, soit celles de la récession des pays développés de 2009 et au delà  peut-être.

Enfin, la crise actuelle donnera naissance à un nouvel équilibre mondial dont tirèrent plus profit certains que d’autre.

Le court terme concerne pour l’essentiel le secteur financier. il est clair qu’il n’y aura pas d’effet direct de la crise financière planétaire sur le secteur financier et bancaire marocain. La raison en est le fait que celui-ci est totalement déconnecté par rapport au complexe financier mondial. Les banques marocaines ne détiennent pas de titres américains, comme certaines banques européennes. leur présence en Occident à un but : collecter l’épargne des MRE. En Afrique, leurs agences opèrent en qualité de banques classiques de dépôt.

Le système bancaire marocain a été assaini ces derniers années, à l’occasion des actions de restriction des anciens établissements financiers parapublics, et qui ont contribué à réduire très sensiblement la part des créances en souffrance et à cons élider l’assise financière de institutions et lus généralement de l’ensemble du secteur bancaire.­­

I : Le degré d’influence de la crise internationale sur les banques marocaines

I-1 : La situation des banques marocaines

[1]

Tout en confirmant ce qui a été dit à propos d’un improbable impact de la crise financière internationale sur le secteur bancaire marocain , l’ancien ministre des finances  ,Fathllah  Oualalou, économiste et expert dans le domaine financier, est allé loin en affirmant que le Maroc pourra même en profiter aussi bien sur le plan financier qu’en termes de l’économie réelle.

Intervenant lors d’une conférence au club diplomatique marocain sur le thème « la crise financière et les transformations en perspective ». F. Oulalou a expliqué que le secteur bancaire marocain n’a pas de liens fort sur le plan international et que surtout « on n’a pas de banques qui acquis des titres sur le marché américain ». en fait ,selon l’ancien  argentier du Royaume, l’impact de cette crise sur les économies n’est pas forcement négatif , puisqu’il est tributaire de la capacité de chaque pays à y faire face. tout en notant que les banques privée marocains ont des implantations en Europe afin de drainer les épargnes des marocains résident à l’étranger et aussi en Afrique pour mener des opérations commerciales, F.oulalou a souligné , toutefois , la nécessite de mener une analyse « sereine » et d’évaluer  les points forts et les points faible de l’économie nationale.

banques marocainesPour le moment l’économie se montre solide face à ces turbulences. En effet, affirme-t-il ; le Royaume maitrise l’inflation au Maroc et ses trois secteurs clés , en l’occurrence le secteur bancaire , celui des assurances et le marche financier , connaissent une « situation saine » sur le plan organisationnel, ajoutant que le Royaume-Uni « un model » dans le domaine au niveau de la région arabe et de la méditerranée .

Sur le plan de l’économie réelle, le Maroc pourra être affecte par la crise à moyen terme, selon M Oulalou , par ailleurs , revenant sur l’actuelle tempête financière qui secoue les marches , il a souligne que les événement de 2008 ont  accéléré le passage à « un monde multipolaire et hétérogène » ; Estimant que cette crise financière est la plus importante depuis 1929.

Les soubresauts que connait le marché boursier international ont déjà commencé à produire  quelques impacts négatifs sur le Maroc certes limités pour l’instant à la sphère financière. Deux situations, en particulier, illustrent ces retombées négatives, selon Chakib Erquizi , le directeur de la banque des marchés d’attijari  wafabank  . Il y a d’abord la hausse de la prime de risque attachée à la dette marocaine.

La dernière émission du trésor pour 500 millions d’Euros (5,5 milliards de DH) sur 10 ans a été réalisée l’été dernier avec un spread de 50 à 60 point de base. Aujourd’hui cette prime de risque est passée à plus de 150 points de base. Autrement dit, commente M Erquizi, «  la perception, du risque Maroc a plus que triplé ».

Dans le même ordre d’idée, ajoute-t-il, BMCE Bank, qui s’apprêtait à émettre un emprunt subordonné afin de renforcer ces fonds propres, n’a pas réussi à boucler l’opération en raison, justement, de la réticence des investissement pour tout actif lié au crédit.

Les banques marocaines épargnées de la crise internationale : Abdellatif Jouahri confiant

[1] (I-2)

Les banques marocains « ne sont pas exposées » à ce qui ce passe sur les marchés internationaux selon les premiers éléments dont dispose la banque centrale, le Wali de Bank Al Maghreb , Abdellatif Jouahri.

Dans certains entretien publié par le quotidien l’économiste, m jouahri qui s’est dit compréhensif quand aux inquiétudes suscitées par les « informations catastrophiques qui arrivent de toutes ports » au sujet de l’impact de la crise internationale sur le Maroc, relève que les premiers éléments montrent que « nos banques ne sont pas exposées » et ce n’est donc pas par là que le Maroc peut être contaminé .

[1] www.bladi.com

Selon lui, la banque centrale et avec elles l’établissement bancaires se sont dépêchés de faire les comptes, « on a trouvé 30 à 34 milliards de DH, autant dire rien car cela ne représente que 4% des actifs bancaires du pays. On ne s’est pas arrête là. On a regardé pays par pays, correspondant par correspondant, qui était exposé. On n’a rien trouvé » ajoute M Jouhari.

Abdellatif Jouahri , gouverneur de Bank Al Maghreb, (BAM), se base sur le rapport du fond monétaire international (FMI) pour dire que « le secteur bancaire marocain est stable , bien capitalisé, rentable et résistant aux chocs » le fond monétaire international note que ses recommandations de 2002 « ont largement mises en œuvre ».

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