Problématique et hypothèses
Tous ces éléments, soulevés par les précédentes études que nous avons abordées, nous amènent à nous questionner sur le discours médiatique, ses logiques et son fonctionnement ainsi que sur la manière de l’envisager. Ils nous amènent à questionner également, la place et le poids des médias dans le type de discours produit sur les émeutes. Lors d’événements comme ceux de l’automne 2005, où aucun leader ni représentant n’a véritablement porté la voix des émeutiers – s’il y en avait une – quel type de discours produisent les médias ? Alors qu’il n’y a aucun représentant pour contre balancer ou imposer une vision des événements, comment les médias construisent-ils leur discours ? Sur quelles bases ? Les représentations qu’ils se font des événements, du répertoire d’action utilisé mais aussi des jeunes des cités, de la banlieue et encore plus généralement de l’immigration et de l’islam influencent-elles le discours produit sur les émeutes ? En d’autres termes, le principe d’objectivité, tant mis en avant par la déontologie journalistique, est-il valable ou les journalistes sont-ils porteurs de visions du monde spécifiques ? Quel est le contenu de ces visions du monde, de ces représentations ? Et puis, y-a-t-il eu une vision uniforme des événements dans les médias ou a-t-on assisté à une pluralité des discours ? Même si les journaux ont fait état, chaque jour, des mêmes événements (voitures, bus et locaux incendiés, affrontements avec la police, arrestations, déclarations d’hommes politiques), ont-ils tous véhiculé au travers de leurs analyses mais aussi de leur lexique ou des personnes qu’ils ont fait intervenir, les mêmes représentations ? Le vocabulaire utilisé et par-là-même, l’image de l’émeutier, des forces de police, des pouvoirs publics, par exemple, ont-ils été les mêmes ? Et est-ce que les logiques médiatiques ont pesé sur ce discours ? Les contraintes de production ou la ligne éditoriale des médias, leur tendance politique ou les représentations personnelles des journalistes ont-elles joué sur le discours produit ?
Ainsi, on peut se demander en quoi le cadre et les contraintes du travail journalistique d’une part, et les représentations collectives et individuelles des événements et de leurs causes d’autre part, ont joué sur le ou les discours produits par les médias.
De la problématique de notre étude découle un certain nombre d’hypothèses que nous tenterons de vérifier dans ce travail.
Le premier axe de questionnement correspond au discours médiatique en lui-même. En nous appuyant sur les travaux d’Éric Lagneaux et Pierre Lefébure notamment, nous pouvons supposer que le traitement médiatique et ainsi le discours qui a été produit, ont été différents selon la nature des médias étudiés ici et leurs lignes éditoriales et politiques. Ainsi nous tenterons de voir si les traitements ont été substantiellement différents entre la presse nationale et régionale dont les cibles et le traitement de l’information s’effectuent à des niveaux distincts, entre la presse dite d’opinion et la presse dite “plus neutre”, entre la presse dite “haut de gamme” et celle dite “plus populaire”, ainsi qu’entre les différents positionnements politiques et éditoriaux de ces journaux.
Le deuxième axe correspond lui, au fonctionnement des médias. En nous appuyant sur les travaux d’Érik Neveu ou de Sandrine Lévêque notamment, nous pouvons supposer que les conditions et le cadre d’exercice du métier de journaliste ainsi que les contraintes de cet exercice ont pesé sur le traitement des émeutes de 2005. Ainsi, l’organisation hiérarchique des quotidiens, le rubricage, les formats et les délais de production, tout comme les relations aux sources, ont dû avoir une incidence sur le discours de ces médias.
Le troisième axe concerne les représentations collectives ou individuelles présentes dans le discours médiatique. On peut, d’ores et déjà, supposer que les représentations des journalistes mais aussi de leurs sources et de la société dans sa globalité ont joué sur la manière de traiter les événements.
D’une part, en nous appuyant sur les travaux scientifiques sur les émeutes de 2005 comme ceux d’Hugues Lagrange et Marco Oberti, de Laurent Mucchielli et Véronique Le Goaziou ou encore de Sébastian Roché, nous pouvons supposer que les représentations sur les causes et le sens à donner à ces émeutes ont orienté le traitement journalistique des événements. En effet, on peut supposer que les traitements des événements sont différents selon que les médias ou même à un autre niveau les journalistes, estiment que ces émeutes résultent d’un contexte socio-économique difficile, de l’échec du mode d’intégration français, d’une émotion suscitée par la mort des deux adolescents, ou encore des provocations du gouvernement ou du comportement au quotidien de la police. Le discours est probablement également différent selon que les médias ou les journalistes identifient dans ces émeutes une dimension politique ou non, si ces événements sont considérés comme une révolte ou un embryon de révolte ou qu’elles sont vues comme un simple défoulement collectif de jeunes “délinquants” en quête de “frisson” et de sensations fortes. De plus, le traitement sera probablement différent selon que les médias ou les journalistes considèrent que ces émeutes ont une dimension ethnoraciales ou non.
D’autre part, en nous appuyant sur les travaux de Vincent Geisser, Yvan Gastaut ou Abdelmalek Sayad notamment, nous pouvons supposer que les représentations tenant aux origines des jeunes des quartiers, à l’immigration, à l’islam ou encore au passé colonial de la France peuvent influencer le discours médiatique. Selon que les médias ou les journalistes amalgament les jeunes des quartiers à l’immigration et à l’islam ou non, qu’une forme d’hostilité des immigrés et des fils d’immigrés, comme a pu le décrire Yvan Gastaut, existe ou non, cela peut probablement orienter le discours des médias.
Sur la base de ces interrogations nous essaierons donc de comprendre un peu mieux ce qui s’est joué dans le traitement médiatique des émeutes de l’automne 2005.
Terrain et méthodologie
Pour répondre à notre problématique, nous avons choisi d’analyser, dans un premier temps, le discours tenu et produit par cinq quotidiens français que sont les journaux Libération, Le Figaro, Le Monde, L’Humanité et Le Progrès puis ensuite, de réaliser des entretiens auprès de journalistes de ces rédactions, pour obtenir des informations sur leur cadre et leurs contraintes de travail, ainsi que sur leurs représentations.
Analyse textuelle
Ces cinq quotidiens ont été choisis car ils représentent assez bien la diversité de la presse quotidienne française (presse nationale, presse régionale, journaux dits “d’opinion”165 et journaux dits “de référence”). Il ne manque à notre éventail qu’un représentant de la presse dite “populaire” comme Le Parisien-Aujourd’hui en France ou France soir, mais pour des raisons techniques166, nous n’avons pu avoir accès à ce type de presse. Malgré cela, notre éventail nous permettra de voir les différences de traitement entre presse nationale et presse régionale, entre presse d’opinion et presse dite “neutre”, entre presse dite “haut de gamme” et presse plus populaire et également de mettre au jour les différences de traitement en fonction des lignes éditoriales et des tendances politiques de ces journaux. Par ailleurs, si nous avons circonscrit cette étude à la presse écrite, alors même que la télévision a été très présente lors des événements, c’est que l’écrit nous paraît être potentiellement plus riche, plus élaboré et mieux adapté à une étude approfondie des discours média
tiques. En effet, la presse écrite est un média de parole, où les schémas argumentatifs sont plus élaborés, qui se prête mieux à une analyse du discours. Si nous avions travaillé sur la télévision, nous aurions davantage dû mener une analyse de l’image, qu’une analyse textuelle.
Par ailleurs nous n’avions pas à notre disposition, ni les outils ni les connaissances techniques pour élaborer une analyse de l’image. Nous pensons également que les clivages, notamment en terme de ligne éditoriale et de tendance politique, sont beaucoup plus explicites et identifiables dans la presse écrite, ce qui peut faciliter notre décodage des types de discours.

165 La catégorisation des journaux est assez dissemblable selon les auteurs. Jean-Marie Charon par exemple considère que la catégorie journaux d’opinion correspond seulement ici au journal l’Humanité. Le Monde, Libération et Le Figaro faisant partie de la catégorie « presse haut de gamme », même si pour autant, cela « ne signifie pas que les autres journaux soient exempts de toute sensibilité ou inclinaison philosophique ou politique […] mais les titres en question s’emploient à proposer au jour le jour une présentation de l’actualité, tout en l’organisant et en le commentant à partir de la grille d’analyse du courant d’opinion dont ils se réclament. » Pour Angelina Peralva et Éric Macé, la catégorie journaux d’opinion englobe Le Monde, Libération et Le Figaro et l’Humanité est « l’organe officiel d’un parti politique ».
Pour notre part, sans considérer ces journaux comme de véritables journaux d’opinion, nous estimons qu’ils ont tous les quatre une ligne éditoriale et politique plus ou moins appuyée et lisible, contrairement notamment au Progrès, qui s’attache à être plus neutre. Les grands quotidiens nationaux que sont Le Monde, Libération et Le Figaro peuvent être également considérés comme des journaux de référence. Charon Jean-Marie, La presse quotidienne, Paris, La Découverte, 1996, p. 37.
Peralva Angelina, Macé Éric, Médias et violences urbaines : débats politiques et construction journalistique, op. cit., p. 141.

Par ailleurs, si nous avons choisi de travailler uniquement sur des quotidiens, c’est pour garder une certaine unité et ainsi permettre la comparaison lors de notre analyse.
Ainsi, nous nous intéresserons aux articles produits sur les émeutes par ces cinq quotidiens, sur la période allant du 27 octobre au 30 novembre 2005167. Mais alors que Gérard Mauger dans son ouvrage – que nous avons abordé précédemment – n’analyse que les tribunes offertes aux hommes politiques, sociologues, philosophes et autres intellectuels, nous nous attarderons, au contraire, sur les articles produits exclusivement par les journalistes. Le but n’étant pas pour nous d’analyser le discours, à proprement parler, des acteurs politiques ou des intellectuels mais plutôt celui produit par les journaux et les journalistes. Ces tribunes ne feront donc pas l’objet d’une analyse de notre part, même si nous pensons qu’elles témoignent d’un choix des rédactions, et cela moins en raison d’un véritable choix que d’une contrainte technique168.

166 Aucune archive de ces deux quotidiens n’était disponible et consultable dans les bibliothèques lyonnaises. Il aurait fallu se rendre dans une bibliothèque parisienne pour y avoir accès.
167 Cette période correspond au plus fort du traitement des événements sachant que ceux-ci ont débuté avec la mort, le 27 octobre des deux adolescents et se sont achevés le 17 novembre (selon les indicateurs du ministère de l’Intérieur, qui considère qu’à cette date on assiste à « un retour à une situation normale »). La date finale du 30 novembre a été choisie car elle correspond à la fin de la médiatisation des événements et des analyses.
168 Les tribunes ne sont pas assez nombreuses pour être analysées par Alceste, car elles ne représentent pas un corpus assez conséquent. Nous aurions pu faire une analyse de discours classique, non assistée par le logiciel, mais ayant pris du retard pour obtenir le logiciel, il nous a manqué du temps.

Notre corpus est composé de 889 articles provenant – nous l’avons déjà vu – des quotidiens suivants : Libération (227), Le Monde (201), Le Figaro (202), L’Humanité (129) et Le Progrès (130)169. Ce corpus a été constitué par la recherche, dans les quotidiens sélectionnés, des articles comprenant les mots « banlieues », « émeutes » ou « violences urbaines », dans le corps de texte, dans la titraille ou dans des rubriques et dossiers crées spécifiquement au moment des émeutes. Au vu de la taille de notre corpus, nous nous sommes appuyés, en plus d’une lecture attentive des articles, sur une étude de texte quantitative, une analyse lexicométrique. Le logiciel d’analyse textuelle sur lequel nous avons choisi de travailler, appelé Alceste170, analyse les co-occurrences d’un texte et non uniquement – comme c’est le cas de beaucoup de logiciels lexicométriques – la fréquence d’utilisation des mots ou encore leur signification et permet de dégager des univers sémantiques.
Ce logiciel, conçu par Max Reinert, élève de Jean-Paul Benzécri171, repose sur l’hypothèse, que dans tout énoncé un « fond topique »172 est opérant qui se révèle au travers des co-occurrences, au travers des associations de mots. Il opère donc des fractionnements successifs du texte et en extrait des classes représentatives, en assemblant les segments qui contiennent les mêmes vocables. S’appuyant sur une classification hiérarchique ascendante, Alceste élabore donc des classes de mots et permet ainsi de dégager des univers sémantiques – ce que Max Reinert appelle « des mondes lexicaux »173. Pour cela, le logiciel opère en quatre grandes étapes. Lors de la première étape, le logiciel reconnaît les “unités de contextes initiales” du corpus, établies par le chercheur (ici, ce sont les articles pris individuellement) et opère un travail de reconnaissance du vocabulaire. Le logiciel distingue alors les “mots pleins” des “mots outils” (déterminants, pronoms, prépositions, conjonctions de coordinations…) qui sont supprimés de l’analyse et établit alors un dictionnaire des formes réduites du corpus, à partir de la racine des mots174. Lors de la deuxième étape, le corpus est découpé par le logiciel en “unités de contexte élémentaires” (UCE). Ce découpage repose généralement sur la ponctuation, si elle existe.
Ensuite, le logiciel opère la classification hiérarchique descendante, en procédant par fragmentations successives du corpus. Le logiciel divise alors le corpus en catégories, sur la base de la plus grande différenciation possible entre elles. Il commence par diviser le corpus en deux catégories différenciées et réitère cette opération de division jusqu’à épuisement des possibilités de distinction, et obtient ainsi un certain nombre de classes. Pour finir, le logiciel répète l’ensemble de cette opération (la classification descendante hiérarchique) en modifiant la grandeur des unités de contexte. Cela permet de stabiliser le nombre de classes obtenues. Une fois l’ensemble de ces opérations réalisées, les résultats sont consultables par le chercheur. Celui-obtient donc des classes de mots pour lesquels le logiciel calcul un khi2 d’association à la classe. Sans rentrer dans les détails d’une formule mathématique complexe, il faut simplement savoir que le khi2 est l’indicateur du degré d’association du mot à la classe et donc aux autres mots qui la compose. Il n’indique donc pas la fréquence du mot dans la classe mais davantage son degré d’appartenance. Un mot peut donc n’être que peu présent en terme de nombre d’occurrences mais avoir un khi2 élevé parce qu’il est toujours associé aux autres mots qui constituent la classe175.
< blockquote> 169 Cf. en annexe la liste ainsi que les articles composant notre corpus. Les articles du Progrès proviennent de la seule édition de Lyon. Les autres éditions du Rhône, de l’Ain, du Jura, de la Loire et de la Haute-Loire n’ont pas été analysées.
170 Logiciel distribué par la société IMAGE.
171 Jean-Paul Benzécri est « le père de l’analyse factorielle des correspondances » selon les propres mots de M. Reinert.
172 Reinert Max, « La méthode informatisée d’analyse de discours “Alceste”. Application aux Rêveries du promeneur solitaire », Encyclopédie de la recherche littéraire, Ottawa, 2005, p. 5. L’article est uniquement publié sur internet sur : www.arts.uottawa.ca/astrolabe/articles/art0049/Alceste.htm
173 Reinert Max, « Quel objet pour une analyse statistique du discours ? Quelques réflexions à propos de la réponse, Alceste », Acte JADT 1998, pp. 570.
174 Par exemple les adjectifs « immigrés » et « immigrés », les noms « immigration », « immigrant » et le verbe « immigrer » seront regroupés sous la forme réduite immigr+er.

Le principal avantage de ce logiciel est qu’il ne suppose aucune définition préalable par le logiciel ou par le chercheur des mots importants, des mots à chercher et, bien sûr, de la signification qu’il faut leur attribuer. Le fait de travailler par classification hiérarchique descendante et ainsi de ne pas partir des mots pour chercher les co-occurrences – mais de partir du texte – permet de dégager des univers sémantiques sans construction préalable176.
C’est donc principalement à partir de ces classes sémantiques que va se développer notre analyse du discours médiatique. Mais nous nous appuierons également sur une analyse plus qualitative du corpus. Et cela principalement parce qu’Alceste ne prend pas le sens en compte et qu’il ne permet pas de distinguer réellement, ni même de rendre compte du poids des mots et de la signification qui leur sont accordés. Et il ne peut évidemment pas percevoir l’ironie, les métaphores et autres figures de style. Il convient donc d’être vigilant dans l’utilisation et surtout dans l’interprétation des résultats dégagés par Alceste.

175 Pour plus de détails sur le logiciel Alceste, voir en annexe l’extrait de thèse de Valérie Delavigne qui fait une présentation simple et détaillée du logiciel. Delavigne Valérie, Les mots du nucléaire : contribution socioterminologique à une analyse de discours, Extrait de thèse, Université de Rouen, 2000, pp. 324 –329. (www.revue-texto.net/1996-2007/Corpus/Manufacture/pub/Alceste2.html).
176 L’intervention du chercheur n’en est pourtant pas absente. Si Alceste établit des classes thématiquement homogènes, l’interprétation de ces classes, l’attribution d’un sens, d’un nom aux classes obtenues, revient au chercheur. En effet, comme le rappelle Valérie Delavigne, « si Alceste repère par des méthodes statistiques ce qu’il y a de commun entre les différents points de vue sur un objet de discours particulier, rappelons que l’analyste a une part essentielle en ce qui concerne l’interprétation des résultats. » Delavigne Valérie, Les mots du nucléaire : contribution socioterminologique à une analyse de discours, art. cit., p. 329.

Entretiens
En complément de ce travail d’analyse du discours médiatique, nous avons choisi de réaliser une série d’entretiens semi-directifs auprès de journalistes qui avaient été chargés à l’époque, de la couverture de ces émeutes et cela pour mettre en perspective les résultats obtenus avec Alceste et de comprendre comment ce discours avait été élaboré. Il s’agissait pour nous, d’essayer de dépasser le stade uniquement descriptif de l’étude du discours produit par les cinq quotidiens que nous avons choisi d’analyser et ainsi de tenter de dégager les éléments sous-jacents du discours journalistique. Le but était d’obtenir des informations sur la manière dont les journalistes ont travaillé, sur les contraintes de production qu’ils ont pu rencontrer, mais surtout d’essayer de mettre au jour leurs représentations sous-jacentes, qui ont pu intervenir dans leur traitement des événements. A noter que ces entretiens interviennent près de deux ans et demi après les émeutes et qu’ainsi les éléments abordés peuvent parfois paraître lointains pour certains journalistes.
Nous avons procédé à sept entretiens, d’environ une heure chacun, avec au moins un journaliste de chacun des quotidiens que nous avons choisi d’analyser. Ils ont été effectués dans les locaux des quotidiens, principalement dans les cafétérias ou dans les salles de réunions. Nous avons réalisé deux entretiens auprès de journalistes de Libération (Karl Laske et Jacky Durand), deux entretiens auprès de journalistes du Figaro (Claire Bommelaer et Cyril Louis), un entretien auprès d’un journaliste du Monde (Luc Bronner), un entretien auprès d’un journaliste de L’Humanité (Laurent Mouloud) et enfin un entretien auprès d’un journaliste du Progrès (Richard Schittly), par ailleurs correspondant du Monde. En majorité, il s’agit de journalistes intervenant dans la rubrique « Société » de leur quotidien. Un seul entretien a été réalisé auprès d’un journaliste appartenant au service « Politique » de son quotidien. En ce qui concerne le découpage du nombre d’entretiens par journaux, il n’a pas été opéré délibérément. L’idéal pour notre étude aurait été de rencontrer au moins deux journalistes de chaque rédaction. Mais les disponibilités des journalistes qui avaient la couverture des émeutes de 2005 nous ont contraint. En effet, ces entretiens n’ont été réalisés que tardivement, à la suite de l’analyse des résultats obtenus par Alceste177 et ont ainsi coïncidé avec la période de vacances estivales.

177 Nous n’avons pu commencer à travailler avec le logiciel Alceste qu’à partir de la mi-avril 2005.

Annonce du plan
Nous sommes maintenant en mesure d’annoncer le plan de notre travail, que nous avons voulu didactique et progressif. Tout d’abord, dans une première partie, nous ferons un retour sur les émeutes de l’automne 2005, leur déroulement et leur spécificité. Nous essaierons également de prendre un peu de recul et de l’inscrire dans l’histoire plus générale du phénomène émeutier. Puis, dans une seconde partie, nous présenterons et analyserons les aspects du discours journalistique au travers de l’analyse de nos cinq quotidiens. Et enfin, dans une ultime partie, nous nous intéresserons aux éléments pouvant expliquer ce discours. Nous aborderons ainsi les cadres et les contraintes du travail journalistique ainsi que les représentations des journalistes qui ont pu peser et influencer leur discours.
Lire le mémoire complet ==> Les émeutes de l’automne 2005 dans les médias : étude comparée du traitement de cinq quotidiens français
Mémoire de recherche de Master 2 de Science politique
Institut d’Etudes Politiques de Lyon

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