Institut Supérieur International de Tourisme de Tanger ISITT

Administration et Gestion des Entreprises

Hôtelières et Touristiques

Mémoire de fin d’études

L’investissement touristique au Maroc

L’investissement touristique au Maroc

Réalisé par

Mlle. Aqil kamar

Mlle. Tagemouati kenza

Encadré par

M.Mergaoui El Mostafa

Année universitaire

2007- 2008

Remerciements

Nous tenons à adresser nos plus sincères gratitudes et remerciements à Mr.Mergaoui, notre directeur de recherche pour son soutient sa disponibilité, son dévouement, sa patience et ses conseils qui ont été déterminants dans l’élaboration de ce travail ;

Ainsi nous tenons à remercier toute personne ayant contribué de près ou de loin à l’aboutissement de ce mémoire de fin d’étude.

Particulièrement nos vifs remerciements à :

  • Mr. MOUHTAJ Abdelhak, Directeur de l’Institut Supérieur International de Tourisme de Tanger ;
  • Mr. Afkir Adnane notre directeur des études ;
  • Mr. Rachid Ihdem Le directeur de la délégation du tourisme de Tanger
  • Mme khadija Malki : architecte, responsable des projets touristique dans la délégation régionale du tourisme à Tanger.
  • Mme Nadia bourry la responsable du département de l’investissement touristique du ministère de tourisme.

A l’ensemble du corps professoral et administratif de l’I.S.I.T.T, qu’il trouve ici l’expression de notre profonde reconnaissance.

Introduction

Le tourisme constitue un pivot de développement au niveau international vu son impact considérable sur les économies, les sociétés et les cultures dans différents pays.

Au Maroc, le tourisme a depuis longtemps bénéficié d’une place de choix dans le cadre des plans de développement économique et social ainsi que dans les programmes d’action des pouvoirs publics.

On pourrait affirmer que les décideurs qui ont voulu, tôt, faire du Maroc un pays à vocation touristique n’avaient pas tort, car ils avaient une vision tout à fait judicieuse des atouts et potentialités que recèle ce pays, qui n’avait besoin que d’une attention particulière à focaliser sur ce secteur pour l’ériger en locomotive de développement économique.

En effet, le Maroc situé, aux portes des marchés touristiques les plus importants au monde, à savoir l’Europe et l’Amérique, jouit d’un potentiel touristique inestimable par ses atouts naturels, climatiques, historiques et civilisationnels.

De ce fait, il serait tout fait légitime pour un pays qui possède de tels atouts et dont les responsables en étaient conscients très tôt, de pouvoir prétendre à une part conséquente du marché touristique mondial.

Toutefois, et malgré les potentialités du Maroc, et les efforts consentis par les pouvoirs publics pour relancer ce secteur, le bilan actuel enregistré par le tourisme ne peut être considéré comme un exploit.

Conscients de ces faiblesses, et de l’impact indéniable du tourisme sur l’économie nationale aussi bien en tant que pourvoyeur de devises que de créateur d’emplois, le Gouvernement marocain continue à concentrer ses actions vers un développement durable de ce secteur.

L’instauration de la nouvelle politique touristique témoigne de la volonté non seulement de l’Etat mais également des professionnels du tourisme à relancer le secteur.

En effet, la signature du contrat programme entre le Gouvernement marocain et la Confédération Générale des Entreprises Marocaines sous la présidence effective de Sa Majesté le Roi Mohamed VI le 10 Janvier 2000 certifie l’engagement de toutes les instances à mettre en avant le secteur touristique.

Ledit contrat, acte fondateur de la nouvelle politique touristique, a été concrétisé par la signature de l’accord cadre et son accord d’application respectivement le … et …, ces documents constituant la charte opérationnelle de la vision 2010 déterminent les axes stratégiques à poursuivre pour atteindre l’objectif ultime escompté à l’horizon 2010 à savoir atteindre 10 millions de touristes.

La réalisation de cet objectif passerait nécessairement par l’édification d’une capacité d’hébergement convenant l’augmentation des flux touristiques prévus dans notre pays, aussi les besoins en capacité litière en 2010 sont – ils estimés à 16 000 lits additionnels.

La réalisation de ces 16 000 lits à l’horizon 2010 suppose un encouragement massif des investissements dans le secteur, c’est pourquoi le Gouvernement a mis en place un dispositif d’incitation aux investissements touristiques tant au niveau foncier, financier, fiscal qu’au niveau de l’amélioration du cadre institutionnel.

Toutefois, cette volonté d’encourager les investissements touristiques se confronte à une autre composante principale de l’environnement des investissements qu’est la concurrence entre les états à drainer les capitaux, cette composante est devenue de plus en plus accrue à l’heure de la globalisation de l’économie.

De ce fait, le climat d’investissement offert par le Maroc est certes un facteur de sa différenciation au milieu de la concurrence, encore faut – il le valoriser afin de pouvoir attirer les investisseurs vers la destination « Maroc ».

Cependant, cette nouvelle vision, ce nouvel effort pour hisser le tourisme marocain, et l’ensemble de l’économie marocaine à un niveau digne des attentes et des aspirations du peuple marocain il convient de relire les données de ce secteur, de les réorganisés afin d’apprécier les performances réalisées à leur juste valeur et d’avoir une vision claire sur l’histoire des politiques touristiques au Maroc, sur les faits sous- jacents aux modifications qu’ont connues les projets économiques touristiques du pays, sur les différentes instances qui président à la prise de décision actuellement ou le domaine, leur organisation et enfin leurs instruments d’intervention. Les impacts de ces décisions seront évalués à travers l’analyse de certains projets d’investissement touristique d’envergure en cours de réalisation actuellement

Première partie

Présentation de l’investissement

Introduction

Actuellement, aucun développement économique et social ne saurait se permettre de négliger le déploiement d’efforts a tous les niveaux afin de promouvoir l’investissement tant national qu’étranger, créateur d’emploi, et de richesse, l’investissement est l’un des vecteurs déterminants pour le développement du pays.

Conscient de l’importance des investissements dans la structure de l’économie nationale, le Maroc a déployé des efforts considérables pour stimuler le marché des investissements, et dynamiser l’économie Marocaine dans cette stratégie, l’attraction des investissements touristiques a occupé une place de choix

Dans beaucoup de pays en vue de développement, tel que le Maroc, l’évolution des politiques économiques, des lois et des règlements confirme la tendance portant sur l’assouplissement des stratégies concernant les investissements touristiques.et l’adaptation des textes visant a améliorer, l’efficacité des procédures administrative…

Chapitre I

De l’investissement

I- Définitions du concept « investissement »

Le terme « investissement » est défini par le dictionnaire de la langue française comme étant : « L’action d’investir des capitaux dans une affaire pour la développer, accroître les moyens de production; capitaux investis. » 1

A partir de cette citation on peut conclure que le mot investissement désigne aussi bien l’acte d’investir que le bien d’investissement, toutefois plusieurs définitions peuvent être retenues selon le contexte considéré. Aussi distinguons nous trois notions principales2 :

1- la notion comptable

Le terme investissement dans ce contexte désigne l’affectation de toutes les dépenses d’investissement aux rubriques d’actif mobilisé (immobilisations incorporelles, corporelles et financière). Il s’agit donc de tous les biens matériels ou non figurant à l’actif du plan comptable révisé.

Dans ce cas l’accent est mis sur la durée de vie de l’investissement, et ce du fait que les éléments de l’actif immobilisé (à l’exception des terrains, l’actif financier, et de certains biens incorporels) sont soumis à l’amortissement.

2- La notion économique

Dans ce sens, investir consiste à créer ou acquérir un capital fixe. C’est l’accroissement périodique des biens dits de production qui contribuent à la création d’autres biens dits de consommation.

Ces éléments composant l’actif industriel ou commercial, augmentent le potentiel économique de l’entreprise et contribuent à sa mise en marche pendant plusieurs cycles de production successifs.

Il y aura donc investissement, chaque fois que des dépenses sont engagés pour accroître ou maintenir le potentiel de production et de vente dans les périodes à venir.

Par conséquent, l’investissement pourrait concerner l’acquisition de biens d’équipement, ou les dépenses augmentant le potentiel futur de l’entreprise.

3- La notion financière

L’investissement est défini dans cette optique comme étant : « l’échange d’une certitude, l’engagement des ressources contre une incertitude, la série des gains éventuels échelonnés dans le temps » 1 2

Il découle de cette définition que la notion d’investissement dans le contexte financier consiste à affecter de l’argent à l’acquisition d’actif industriel ou financier, c’est le sacrifice dans l’immédiat des capitaux, dans le but d’obtenir une contrepartie sous forme d’une série de recettes étalées sur plusieurs périodes successives, le total de ces recettes devrait être supérieur au coût de l’investissement initial pour pouvoir récolter des gains.

II- Typologie des investissements

1- Classification selon l’objet

Premier objet : satisfaire une nécessité.

a/- investissement obligatoire.

Il s’agit d’un type d’investissement qui n’a pas de but lucratif, mais de servir l’intérêt public.

En effet, ces investissements s’effectuent en dehors de l’activité normale de l’entreprise. A ce niveau on distingue :

– Les obligations légales, par exemple l’épuration des eaux usées avant rejet à la rivière.

– Les obligations sociales, par exemple création d’un restaurant collectif pour l’entreprise.

– Nécessité matérielle : création des locaux administratifs.

b/- investissement stratégique

En principe, il est soit offensif, soit défensif. Dans le premier cas, il s’agit par exemple de procéder à une intégration verticale pour s’assurer d’une source de matière première rare et indispensable. Quand au second cas, il s’agit par exemple d’une compagnie de transport aérien qui investit dans l’hôtellerie pour assurer l’hébergement à sa clientèle et ensuite assurer sa fidélité.

Deuxième objet : réduire les coûts.

a/- investissement de renouvellement ou de remplacement.

Ce sont les investissements les plus fréquents et les plus simples à réaliser, car il s’agit de remplacer un bien de production par un autre bien en raison du phénomène de l’usure. L’objet étant ici, le maintien du potentiel de l’entreprise.

b/- investissement de modernisation et de productivité.

Ce genre d’investissement s’impose dans l’entreprise pour répondre à deux objectifs :

Réduire le coût de fabrication.

Améliorer la productivité.

Par exemple le remplacement d’un véhicule usé par un autre plus moderne et plus rentable.

c/- investissement de rentabilité

Il s’agit de procéder à un investissement pour faire face au problème de l’archivage, d’organisation du travail et surtout pour être à la page, en suivant l’évolution technologique.

Troisième objet : accroître les recettes

a/- investissement d’expansion

Il s’agit de tout investissement ayant pour but d’augmenter et d’accroître, dans des proportions importantes la capacité de production de l’entreprise.

b/- investissement d’innovation ou de diversification

Ce sont les investissements qui entraînent une modification plus profonde de la situation actuelle de l’entreprise. Ils permettent à l’entreprise d’accéder et de développer une ou plusieurs activités nouvelles.

2- Classification selon la taille de l’investissement

Il s’agit d’un critère qui revêt une extrême importance du fait qu’il met évidence la dimension de l’investissement. En effet, une distinction doit être faite entre les petits investissements et les grands investissements, ou ce qu’on appelle les investissements « géants ».

Ainsi, si la réalisation des premiers, ne devra pas avoir d’effets sur le système de prix dans l’avenir et ne comporte pas beaucoup de risque, les seconds n’obéissent pas à cette règle. Autrement dit, la taille de l’investissement est une fonction croissante du niveau de risque.

Ainsi, on peut avancer qu’un investissement de renouvellement n’aura pas les mêmes caractéristiques et les mêmes conséquences qu’un investissement de diversification. Cependant, il faut noter que :

  •  Les investissements obligatoires et ceux stratégique, dont la rentabilité ne peut être mesurée, seront décidés sur la base d’un critère de coût.
  •  Les investissements productifs, au contraire des précédents, feront l’objet d’une étude de rentabilité.
  •  Les investissements les plus risqués, exigeront la prise en compte de la notion du risque pour éclairer le choix et la prise de décision.
Table de matières
  • Introduction générale
  • Première partie : Présentation de l’investissement
  • Introduction
  • Chapitre I : De l’investissement
  • I- Définitions du concept « Investissement »
  • 1- La notion comptable
  • 2- La notion économique
  • 3- La notion financière
  • II- typologie d’investissement
  • 1- Classification selon l’objet
  • 2– Classification selon la taille de l’investissement
  • III- Les nouvelles formes d’investissement
  • 1- La franchise
  • 2- Le contrat de concession
  • 3- Le contrat de gestion
  • IV- Les risques d’investissement
  • 1- La volatilité
  • 2- La liquidité
  • 3- l’absence de diversification
  • 4- l’inflation
  • V- La promotion de l’investissement
  • 1- La stratégie de promotion de l’investissement
  • a- Les techniques de communication marketing
  • b- Le climat de l’investissement
  • c – Le cadre général d’acceuil des investissements
  • 2– l’information pour la promotion des investissements
  • a- Généralités
  • b – l’information pour la prise de decision d’investissement
  • Deuxième partie : l’investissement touristique au Maroc
  • Chapitre I- Le tourisme au Maroc : atouts et potentialités
  • I – Présentation du pays
  • 1- atouts historiques et culturels
  • 2- atouts naturels et géographiques
  • II – le secteur touristique au Maroc
  • 1- la demande touristique au Maroc
  • 2- l’offre touristique au Maroc
  • Chapitre II – le volet invetsissement dans l’accord cadre
  • PRESENTATION DE L’ACCORD CADRE
  • 1- Vision 2010 et investissement
  • 2- Programme de développement et d’investissement stratégique
  • 3- L’amélioration de la rentabilité de l’Investissement touristique
  • 4- Constitution des réserves foncières à caractère touristique
  • 5- Redéfinition d’un dispositif fiscal cohérent et incitatif
  • 6- Transparence fiscale
  • 7- L’implication du secteur bancaire
  • 8- La mise en place d’un mécanisme de rénovation
  • 9- La CONCERTATION PERMANENTE
  • 10- La CREATION D’UN OBSERVATOIRE DU TOURISME
  • 11- STRUCTURE DE FINANCEMENT EQUILIBRE
  • 12- L’Orientation à l’épargne vers le secteur du tourisme
  • Chapitre III- investir au Maroc
  • I – La charte d’investissement
  • 1- définition
  • 2- étude de la charte de l’investissement
  • 3- le bilan de la charte d’investissement
  • II- Evolution de la stratégie de développement des investissements touristique au Maroc
  • 1- Evolution de la politique incitative à l’investissement touristique
  • 2- Principales entraves à l’investissement touristique
  • a – au niveau de la comptabilité
  • b- au niveau de la complexité de la procédure administrative
  • c- au niveau de la rigidité des tests législatifs
  • d- au niveau de la fiscalité
  • e- au niveau du financement
  • f- strategie gouvernementales en matière d’investissement touristique
  • 3- les investissements institutionnels chargés de l’investissement touristique
  • a- structure chargée de mission horizontales b- structure sectorielles chargée de la promotion de l’investissement
  • Troisième partie :la genèse du projet touristique
  • Chapitre I :description et parcours du projet
  • ChapitreI I : Exemple d’investissement touristique : cas du projet EMAAR
  • I- présentation du groupe EMAAR
  • II- Projet TINJA
  • 1- Présentation
  • 2- Contrat du projet
  • 3- Concept urbanistique
  • 4- Situation et foncier
  • 5- Mot du directeur exécutif
  • 6- Fiche technique du projet
  • Conclusion

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