Centres d’hébergements associatifs des jeunes voyageurs français

Centres d’hébergements associatifs des jeunes voyageurs français

Section 2 – Les centres d’hébergements associatifs

I) Les Centres de Séjours et les Foyers Internationaux

A) Ethic Etapes

Créé en 1979, l’UCRIF (l’Union des Centres de Rencontres Internationales de France) est une association à but non lucratif qui a pour objectif principal de développer un tourisme de qualité pour tous les jeunes autour des voyages internationaux. Caroline Mignon, chargée de mission de cette association, écrivait en 2003 « … l’objectif est de développer un accueil de qualité pour les jeunes, un tourisme différent, fondé su les échanges internationaux »57.

Depuis 2005, cette association, membre de Maison de la France, du Club Français du Tourisme des Jeunes (CFTJ), de la Fédération internationale des organisations de voyages de jeunes (FIYTO fiyto.org) mais aussi de l’Union nationale des associations de tourisme (UNAT), a changé de dénomination pour prendre le nom d’Ethic Etapes. Elle propose aux jeunes internationaux des produits d’hébergement basés sur le concept de Centres Internationaux de Séjours qui se décline en 10 points dans la Charte de Qualité Ethic Etapes :

« – Un hébergement confortable et une restauration adaptée

  •  Des espaces de détentes et d’animation
  •  La sécurité et la conformité des installations
  •  Un service d’accueil pour aider le client à organiser son séjour
  •  Des activités culturelles, sportives ou artistiques variées
  •  Une documentation pour découvrir les richesses touristiques et culturelles des régions
  •  Une équipe de professionnels qualifiés et motivés par leurs missions éducatives et culturelles
  •  Un contrat de réservation écrit qui garantit le respect des engagements pris pour l’organisation du séjour
  •  Un contrôle permanent de la qualité des prestations ; l’enregistrement des remarques et suggestions des clients. »58

Au total, près de 46 Ethic Etapes sillonnent la France avec un total de 7 100 lits et 2 600 chambres, environ 1 000 salariés, 349 000 personnes accueillies en 2008 et près d’un million de nuitées par an (dont 75% de groupes, 68% de 6- 25 ans et 33% de visiteurs étrangers59).

Néanmoins, malgré l’existence de la Charte collective s’appliquant dans ces Centres Internationaux de Séjours, la diversité reste de mise, chaque structure étant encline à proposer des projets propres.

Ethic Etapes assure principalement la promotion de ces centres à travers son site internet, des actions de communication par mailing et en salons professionnels ou encore par la création et la diffusion de deux brochures annuelles sur les centres. Néanmoins, il faut mettre en avant la relative méconnaissance de cet organisme chez une de ses cibles de prédilection, comme nous l’avons vu dans l’analyse qualitative de la demande. Méconnaissance qui peut alors être imputée à des efforts ou des outils de communication encore insuffisants.

Enfin, il faut également spécifier qu’outre son activité initiale d’hébergement des jeunes voyageurs français et internationaux, Ethic Etapes tend en partie à se diversifier, en particulier à travers l’offre de séjours sportifs pour les jeunes en autonomie mais aussi de séjours à destination des enfants et adolescents ou encore de services d’accueil de réunions et de séminaires à destination des professionnels.

B) Le FIAP (Foyer International d’Accueil de Paris) Jean Monnet

Cette association à but non lucratif a été créée en 1962 par Paul Delouvrier. Sa vocation initiale était de permettre l’avènement d’une Europe tolérante et ouverte en favorisant les échanges culturels entre les jeunes français, européens et internationaux. Selon son directeur actuel Gérard Duval : « Il (le FIAP) est conforme à un état d’esprit, né après-guerre, et répond à une conception du tourisme des jeunes, temps d’échanges et de rencontres entre les peuples »60. Ce Foyer est alors fondé en 1968 dans le centre de Paris avant de prendre le nom d’un des pères fondateurs de l’Europe Jean Monnet en 1988.

Un des premiers organismes à accueillir la cible spécifique des jeunes en France, le FIAP est intéressant à étudier dans la mesure où, du fait de sa seule présence dans le centre de Paris, il parvient à attirer près de 135 000 visiteurs venus de plus de 100 pays différents par an.

Sa force réside certainement dans sa forte orientation culturelle encore réaffirmée lors de l’adoption de la Charte de 2002 avec la multiplication des expositions, concerts, rencontres culturelles mais également l’importance des échanges qu’il suscite avec l’organisation de séminaires et congrès dans son enceinte. En résumé, le FYAP, comme nous le disent ses membres, favorise « toutes les initiatives qui contribuent à la construction d’une citoyenneté internationale »61.

II) Les réseaux associatifs d’auberges de jeunesse

A) Hostelling International (HI)

La IYHF (l’International Youth Hostels Fédération ou Réseau international des Auberges de Jeunesse) a été créée en 1932. Elle est apparue suite à la création des premières auberges de jeunesse en Allemagne au début du XXème siècle, et à leur diffusion en Europe et dans le monde.

Ce réseau a ensuite changé de nom et se retrouve aujourd’hui sous l’appellation Hostelling International (HI). Il regroupe près de 90 associations nationales d’auberges de jeunesse, soit 4 200 auberges de jeunesse dans 90 pays et accueille chaque année environ 4 millions d’usagers de tous âges bien que sa cible prioritaire reste la jeunesse et en particulier les jeunes en autonomie.

B) La Fédération Unie des Auberges de Jeunesse (FUAJ)

En France, le réseau HI est perpétué par une fédération, la FUAJ qui regroupe 160 auberges. Cette fédération, association à but non lucratif, est née en 1956 suite aux efforts conjoints d’un humaniste Marc Sangnier et de Léo Lagrange ancien Secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports qui ont respectivement importé et encouragé le développement des auberges de jeunesse sur le territoire français.

L’hébergement en auberge de jeunesse est un concept encore souvent flou pour les touristes, et pourtant, nous pouvons constater qu’il devient un modèle de plus en plus attractif pour les jeunes en autonomie.

En effet, il offre de nombreux avantages souhaitées par cette cible (convivialité, faibles coûts, internationalité, souvent proximité des centres de vie…) et il entre ainsi en parfaite concordance avec les nouveaux types de voyageurs comme les « nouveaux routards » ou jeunes touristes itinérants, parfois eux- mêmes appelés familièrement les « backpackers » (soit la traduction anglaise communément utilisée pour auberge de jeunesse).

Globalement, le concept de ces auberges est un centre d’hébergement collectif à faible coût, dans lequel se greffent généralement des espaces de vie communs (cuisine, salle de jeux, salle tv, bar interne…) tout en garantissant aux voyageurs une sécurité et un confort relatifs.

En ce qui concerne la réussite économique de ce produit touristique, nous constatons que les conclusions sont parfois contradictoires. En effet, ce réseau des auberges de jeunesse, « Backpackers » ou « Hostels » est particulièrement efficace dans certains pays (Australie, Nouvelle Zélande, Mexique, Afrique du Sud…) comme le montrent les travaux de la Commission Australienne du Tourisme (ATC) qui identifie les Auberges de Jeunesse comme un des deux secteurs (avec les voyages linguistiques) les plus importants sur le marché touristique des jeunes62 .

En revanche, les résultats de ce secteur apparaissent moins importants en France, ce qui peut s’expliquer par leur implantation loin des centres ville ou encore par les coûts relativement importants et en parallèle, par la forte concurrence des hôtels à bas prix (Formule 1, Etapes…).

Pourtant cette remarque ne saurait entacher le fait que, depuis sa création, la FUAJ a considérablement gagné en importance, comme l’écrit d’ailleurs sa secrétaire générale Edith Arnoult- Brill (également présidente de HI) : « Depuis sa création, la FUAJ a pris une nouvelle dimension. Elle est tout d’abord le maillon français d’un réseau de 4200 auberges de jeunesse réparties dans soixante pays dans le monde…. »63.

Rien qu’en France, cette association regroupe aujourd’hui près de 17 000 lits dans plus de 160 établissements, aussi bien dans les villes qu’en bord de mer ou à la montagne. Nous trouvons par des auberges dans l’ensemble des régions suivantes : Bretagne, Basse- Normandie, Pays de la Loire, Nord, Île- de- France, Haute- Normandie, Centre, Bourgogne, Champagne- Ardenne Rhône- Alpes, PACA, Languedoc, Côte Atlantique, Pyrénées, Limousin, DOM TOM64.

En outre, cette association et l’ensemble des auberges de jeunesse se sont considérablement diversifiées en accueillant aujourd’hui tous types de clients (individuels ou en groupes et de tous âges : scolaires, étudiants, comités d’entreprises, clubs et associations etc.).

Mais elles se sont également diversifiées en termes d’activités en allant plus loin que le simple accueil des jeunes voyageurs internationaux. Elles proposent aujourd’hui un total de 50 activités, en majorité sportives (randonnée, surf, ski…) et culturelles (stages et séjours à thèmes : gastronomie, préhistoire, nature, etc…), répertoriées sur le site officiel de la FUAJ.

Nous voyons ici que cette diversification de l’offre semble en adéquation avec les études marketing notamment issues des travaux d’ODIT France. En effet, l’expérience reste un des éléments fondamentaux dans le choix des séjours de la part des jeunes et donc proposer des séjours riches en termes d’adrénaline, de sensations et de découvertes ne devrait qu’attirer davantage cette cible.

Toujours dans une perspective commerciale et marketing, la FUAJ s’est également dotée d’outils de réservation des auberges ou de séjours performants notamment à travers la plateforme de leur site internet particulièrement facile d’accès.

En outre, l’association de la FUAJ, dans le cadre du Réseau International des Auberges de Jeunesse s’est également imposée comme une initiatrice du développement d’un système de réservation international de ces auberges nommé Hihostels. Ce système regroupant 500

Auberges de Jeunesse dans le monde dont 54 françaises procure aux voyageurs et en particulier aux jeunes en autonomie concernés par cette étude une facilitation de réservation depuis n’importe quel endroit du monde.

Un autre point intéressant de cette Fédération correspond à la classification de ses établissements. En effet, afin de permettre un choix facilité pour ses clients, la FUAJ a mis en place un indice d’évaluation à 4 degrés (4 sapins65) de ses auberges suivant les services mais aussi le prix de ces dernières. La classification est déterminée de la manière suivante :

« Un sapin· Chambres de 8 lits et plus· Sanitaires collectifs

· Restauration (selon auberge)

Une seule salle polyvalente

Trois sapinsChambres de 3 à 8 litsChambres pour accompagnateurs

· Lavabo dans chaque chambre

· Restauration

· Au moins une salle de réunion

· Salles de détente

Ouverture tardive le soir

Deux sapins· Chambres de 3 à 8 lits· Sanitaires collectifs

· Restauration (selon auberge)

· Salle polyvalente

Ouverture variable

Quatre sapins· Chambres de 3 à 6 lits· Chambres pour accompagnateurs

· Lavabo dans chaque chambre

· Restauration

· Plusieurs salles de réunion

· Salles de détente

· Plus de 70 lits

Accessible 24/24 une fois l’adhérent a retiré sa clef »

Intéressons- nous maintenant à la stratégie commerciale de cette association et de ces auberges de jeunesse. Les objectifs prioritaires de la FUAJ semblent être nettement une extension de son réseau par l’adhésion, la construction ou la rénovation de nouvelles auberges (souvent grâce à une combinaison de financements privés, publics et personnels).

En outre, nous remarquons qu’elle cherche également à multiplier ses partenariats locaux avec les administrations, mais aussi avec les autres professionnels du tourisme afin de stimuler ses activités.

Au niveau de la vente, nous voyons que les prix des nuitées en auberges se situent globalement entre 12 et 18 euros (Fourchette établie par la considération d’un panel de 10 auberges membres de la FUAJ). Néanmoins, le statut associatif de cette Fédération et donc de son réseau d’auberges implique une adhésion à l’association pour séjourner dans un des établissements.

Il faut alors rajouter à ce prix un coût de 13 à 18 euros suivant l’âge du demandeur (moins ou plus de 26 ans) pour se procurer la carte de membre. Ce coût additionnel pourrait être dissuasif vis- à- vis d’autres établissements tels que les campings ou hôtels à bas prix, sachant qu’il faut lui ajouter la contrainte des démarches administratives d’obtention de la carte de membre.

Ceci peut dès lors expliquer le succès relatif de certains de ces établissements. Succès relatif mis en évidence dans l’analyse qualitative de la demande dans laquelle très peu d’interrogés déclaraient connaitre la FUAJ et encore moins y avoir eu recours.

Direction du Tourisme, Mémento du tourisme

Source : Direction du Tourisme, Mémento du tourisme, Édition 2009

A la lecture du tableau ci- dessus, nous pouvons constater une différence importante entre le pourcentage d’établissements membres de la FUAJ et le pourcentage total de lits qu’ils représentent. En effet, si plus de la moitié des auberges de jeunesse et centres de séjours sont affiliés à la FUAJ, ils ne représentent que le tiers des nombres de lits.

Nous pouvons donc en conclure que les auberges et centres de séjours de petite taille ont une plus grande propension à rejoindre le réseau de la FUAJ, les autres établissements de taille plus importante préférant certainement garder une indépendance qui leur permet une gestion plus libre et concurrentielle.

Enfin, les chiffres de la Direction du Tourisme nous permettent de noter la prépondérance de la région Ile de France en terme de nombre d’établissements, avec près de 33% des places en auberges et centres de séjours (un très faible nombre affilié à la FUAJ).

Nous pouvons également noter la place non négligeable des deux régions PACA et Rhône- Alpes regroupant respectivement 8,1 et 9,7% des places dans ces établissements66. (Avec un nombre d’établissements de 24, bien supérieur à celui retrouvé en Ile de France). Ces chiffres nous poussent à pointer du doigt le caractère particulièrement attractif de ces trois régions en France et, à l’opposé, l’attractivité moindre du reste du territoire, même si des évolutions sont à prévoir.

C) Les autres regroupements associatifs d’auberges de jeunesse

Dans ce paragraphe sur les auberges de jeunesse, outre la FUAJ il faut citer la Ligue Française pour les Auberges de la Jeunesse (LFAJ). Cette ligue a été créée en 1930, toujours sur l’inspiration du modèle développé dès 1909 en Allemagne par l’instituteur Richard Schirmann.

Construite sur une organisation quasi- identique à celle de la FUAJ, cette association à but non lucratif regroupe 31 auberges en France (Auberge de jeunesse à Galeria en Corse, à Luz Saint Sauveur en Midi Pyrénées, aux Saintes Maries de la Mer en Provence Côte d’Azur, à Concarneau en Bretagne…) et vise à « offrir toute l’année un mode d’hébergement économique, proposer des activités sportives et culturelles et favoriser les rencontres entre jeunes de tous les pays sans distinction de race, de nationalité, d’opinion politique ou religieuse »67.

Depuis 2004, cette association fait partie de l’Union Internationale des Auberges de Jeunesse des Pays Francophones (l’UIAJPF) regroupant un important réseau d’Auberges dans les DOM TOM et les pays francophones (Réunion, Mayotte, Maroc, Sénégal…).

Il faut noter que, comme pour la FUAJ, la réservation dans de telles auberges implique de posséder une carte d’adhérent (au même tarif que pour la FUAJ : 13 ou 18 euros suivant l’âge de plus ou moins de 26 ans) et par conséquent de s’acquitter des frais d’adhésion à l’association mais aussi des démarches administratives, ce qui constitue un frein non négligeable au choix de tels établissements.

Enfin, le réseau de l’Union Chrétienne des Jeunes Gens (UCJG) qui représente la branche française des YMCA (Young Men’s Christians Association regroupant 124 fédérations nationales dans le monde) a été créé en 1855 et est devenu en 1948 une association d’utilité publique regroupant 22 établissements de type auberges de jeunesse.

Bien que d’inspiration chrétienne, ce réseau se veut laïc et vise à faciliter le logement pour les jeunes français et internationaux en proposant des programmes et séjours d’échanges culturels, des rencontres internationales ainsi que des formations.

Les différents centres du réseau sont les suivants : Le Camp Joubert, La Cascanide, Le Centre Azur, Le Centre YMCA, Le Ciarus, Le Core, Echery, Le Rocheton, l’Union de Paris, Le Val de l’Hort et Le Zilhartoff. Certaines auberges sont accessibles pour à tous publics (dès 1 personne) et d’autres plus directement pour les groupes (à partir de 10 à 20 personnes)68.

Concernant les deux groupements que sont la LFPJ et l’UCJG, nous pouvons not er que la classification mise en place au niveau de la FUAJ n’existe pas, et, que le client, lors de sa réservation, est donc seul à évaluer la qualité des services et des niveaux de prix des différentes auberges. Cela peut constituer une lacune d’information vis- à- vis du réseau principal des auberges de jeunesse en France que représente la FUAJ.

D) Conclusions sur l’offre en auberges de jeunesse

Pour conclure cette partie relative aux auberges de jeunesse membres des différents réseaux, plutôt que de présenter successivement et nominativement les différentes auberges, cette énumération ne semblant pas apporter de réelle avancée quant à l’étude marketing de ce domaine d’activité qu’est l’hébergement touristique des jeunes, nous avons préféré analyser les avantages et les inconvénients des auberges de jeunesse de ces réseaux en croisant les résultats de différentes études sur le tourisme des jeunes et sur l’hébergement touristique.

Nous avons vu que selon les chiffres de la Direction du Tourisme, le territoire français regroupe 229 établissements catégorisés auberges de jeunesse ou Centres Internationaux de Séjours. Parmi eux 126 sont affiliés à la FUAJ, 31 à la LFAJ, 11 à l’UCJG et 46 à Ethic Etapes.

214 établissements sur les 229 répertoriés appartiennent donc à un réseau, sans prendre en compte la marge d’erreur qui peut exister étant donnée la multiplicité des sources d’où proviennent ces informations. En conséquence, nous pouvons considérer que la grande majorité si ce n’est la totalité des établissements de type auberges de jeunesse sont membres d’associations collectives.

De cette constatation nous pouvons tirer la conclusion que, nécessairement, l’insertion dans le cadre d’un réseau d’auberges apparaît en France comme un facteur clé de développement, de facilitation, et de pérennisation de l’activité pour les professionnels du secteur.

En effet, l’adhésion à ces différents réseaux permet à ces auberges et à leurs propriétaires, en échange du respect des chartes de l’association générale, de bénéficier d’aides de la part de la FUAJ et des pouvoirs publics, mais aussi de pouvoir s’appuyer sur un réseau d’information, de promotion et de réservation efficace et collectif.

Selon l’étude documentaire réalisée pour la construction de cette analyse marketing, les prix moyens des auberges de jeunesse sont de l’ordre de 12 à 18 euros la nuit (même s’ils peuvent monter à près de 25/30 euros notamment dans la capitale).

Ce type d’établissement vise, le plus souvent, à attirer la clientèle des jeunes en autonomie à la recherche de convivialité et de bas prix. Néanmoins, nous pouvons noter qu’outre la cible précitée qui nous intéresse, d’autres catégories de touristes comme des personnes plus âgées sont parfois amenées à fréquenter ce type d’établissements. Ceci s’explique par le fait que l’on trouve en dans les réseaux un panel d’auberges de jeunesse en réalité très varié, en France comme dans le monde.

En effet, ce panel regroupe comme nous l’avons vu des auberges allant d’un à quatre sapins (en ce qui concerne la FUAJ par exemple) ce qui renvoie alors à des réalités bien distinctes en termes de services d’accueil, de conseil, d’animation, de confort, de sécurité… du grand dortoir au quasi Bed and Breakfast à l’anglaise.

Une autre explication tient également au fait que la cible des jeunes est parfois considérée comme risquée par les opérateurs touristiques qui préfèrent dès lors se diversifier et émettre des offres également à destination de cibles plus larges afin d’assurer un taux de remplissage optimal de leurs établissements.

Une autre caractéristique importante influant sur l’activité des auberges de jeunesse tient à leur localisation. En effet, nous avons vu que la localisation était un élément essentiel dans le choix d’un logement touristique par les jeunes.

Ces derniers, bien souvent démunis de moyen de transports et étant là pour profiter des centres villes festifs, vont alors bien souvent privilégier les auberges non loin du centre et proches d’attractions touristiques majeures. Nous voyons que ce type d’auberges est particulièrement plébiscité par les jeunes générations effectuant notamment un voyage à travers les grandes villes européennes et françaises.

A l’autre opposé, nous retrouvons un autre type d’auberges, plus excentrées des centres villes, le plus souvent à la montagne ou à la mer et regroupant des visiteurs sur de plus longues périodes et parfois des habitués. Nous voyons que ce type d’auberges, au delà de la jeunesse en autonomie, a une forte propension à attirer d’autres types de visiteurs d’âges plus avancés.

Au final, si nous avions à dresser les avantages et inconvénients principaux des auberges de jeunesse nous pourrions dresser le tableau suivant :

Avantages de l’Auberge de Jeunesse

  •  Le confort et la sécurité : Literie en dur, bâtiment le plus souvent fermé, surveillé, coffre personnel…
  •  La convivialité : rencontres diverses/échanges/internationalité…
  •  Des services annexes (téléphones, internet, TV, bibliothèque, salle de jeux…)
  •  Un faible coût de la nuit et des repas (fréquemment possibilité de cuisine gratuite)
  •  Facilité de réservation sur les sites internet, Grande disponibilité hors saison (autonomie, liberté des déplacements, libre place à l’instinctivité).
  •  Facilité de déplacements (non nécessité de posséder son propre matériel de camping, de cuisine…)
Inconvénients
  •  Difficulté de cohabitation dans les dortoirs (bruits, manque d’intimité…)
  •  Diversité importante du confort et de la convivialité selon les auberges
  •  Prix à relativiser en comparaison avec les prix des hôtels à bas coûts voire de certains B&B
  •  Problème de l’adhésion aux différentes associations FUAJ, CFAJ
  •  Collectivité des sanitaires, propreté
  •  Problèmes de vols

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