SoftCinema : synthèse ou les 4 niveaux de l’union du cinéma

SoftCinema : synthèse ou les 4 niveaux de l’union du cinéma

Partie D :

SoftCinema : Synthèse ou les 4 niveaux de l’union du cinéma et de l’ordinateur

Le « softcinema » est une pratique théorisée par Lev Manovich. Si elle n’est pas propre uniquement à une utilisation sur Internet, elle résume l’association du cinéma et de l’informatique et concerne donc directement les digimas. Selon ce professeur d’université, il existe quatre approches du softcinema.

Softcinema, Lev Manovich

Softcinema, Lev Manovich

Softcinema, Lev Manovich

La première est celle du montage algorithmique. Grâce aux formats d’enregistrement vus précédemment, à chaque séquence vidéo, à chaque clip, sont assignés des descripteurs attribuant des informations sur son contenu (informations spatiales, présence de personnages…) et sur ses qualités formelles (comme par exemple, la couleur dominante, le contraste, les mouvements de caméra.

Le logiciel, le « soft », utilisé permet de combiner les pistes vidéo en sélectionnant les clips les uns après les autres en fonction de certaines règles appliquées aux descripteurs.

« Par exemple, un système sélectionne les clips dont les couleurs dominantes sont proches ou les mouvements similaires à un certain clip; un autre combine ce clip aux précédents, remplaçant seulement un clip sur deux afin de créer une séquence au montage parallèle, etc. ».

Il est aussi possible de créer plusieurs versions du logiciel. « Par exemple, une version peut présenter une piste vidéo entièrement montée par l’auteur.

Certaines prises peuvent être désignées comme « remplaçables » tandis que d’autres doivent rester intactes (pour permettre la continuité narrative). Une autre version peut contenir un paramètre variable par l’auteur informant le programme sur la probabilité qu’a un programme d’être remplacé.

En résumé, au lieu d’opposer le hasard total à la maîtrise totale de l’auteur, le Soft Cinema travaille sur un paradigme différent ; utiliser un ordinateur comme une « machine d’association » qui complète ou fait réagir les images sélectionnées par l’utilisateur avec d’autres images.

(…) Le softcinema, il existe un flux autonome d’images, qui court parallèlement au flux de la narration, et se synchronise avec ce dernier à certains moments clefs ».

Un exemple de ce principe appliqué à la photographie est le site de la célèbre banque d’images Getty Image (interact10ways.com/ usa/information_interactive.htm) où il a été demandé à 10 designers de trouver une façon interactive de présenter leur collection.

Celle qui nous intéresse et le projet de Sumona.com où le programme décortique une photo en ses composantes colorées et suivant sur quelle plage colorée le spectateur clique, il recharge les images de la base de données à la dominante colorée similaire et le processus recommence.

La seconde approche su softcinema est la narration à partir d’une base de données. « Au lieu de commencer par un scénario puis créer les médias qui vont le mettre en image, la démarche est différente : commencer avec une large base de données et générer des trames narratives à partir de cet élément. »

La troisième approche est appelée le macrocinéma. Il s’agirait d’utiliser cette organisation propre à l’informatique en fenêtres multiples, au cinéma. Peter Greenaway et d’autres ont déjà expérimenté le split-screen.

Certains programmes de télévision utilisent aussi des paramètres de fenêtrages (texte défilant sous le portrait du présentateur commentant une image dans une fenêtre à sa gauche…). Chacun de ces éléments étant à la fois autonome, et à la fois relié aux autres.

La quatrième et dernière conception du softcinema est tout simplement de créer un véritable cinéma multimédiatique ou le medium qu’est l’image filmée ne serait qu’un médium parmi d’autres (animations 2D et 3D, texte animé, photographies…).

D’autre part, la nature même de cette image filmée peut être différente : webcam, caméra infrarouge etc… Cela en vue de montrer que l’image filmée conventionnelle, comme celle de la télévision, n’est plus la forme dominante mais juste une source d’informations visuelles parmi d’autres.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
LES DIGIMAS
Université 🏫: ENS Louis Lumière - Section Cinéma
Auteur·trice·s 🎓:
Sidonie MOULART

Sidonie MOULART
Année de soutenance 📅: Mémoire de fin d’études - ENSLL 2006
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