L’intervention psychomotrice et la communication non verbale

3) Intervention psychomotrice et communication non verbale : aspect clinique

a. Ajustement du thérapeute

Au niveau tonique, il est important que le psychomotricien soit lui-même conscient de son propre état dans la relation à l’autre et en repère les éventuelles modifications. Il devra être attentif aux émotions que suscitent chez lui le sujet pour y répondre ou non, selon l’interaction, sa réponse pourra situer sur le plan corporel et/ou verbal.

La relation thérapeutique demande au psychomotricien une écoute de son propre comportement, de ses propres désirs par rapport au sujet. La façon d’accueillir celui-ci dans la salle, de lui parler, de lui expliquer les consignes, avec des mots simples, la façon de vivre cette relation dans son propre corps, le repérage des tensions musculaires soudaine, les blocages respiratoires, tout cet ensemble peut donner des indications sur le mal être de l’autre (Contrant & Calza, 2002, p39).

Ainsi elle se fonde sur l’adaptation du thérapeute, dans cette situation de communication, aux expressions et aux compétences du sujet.

C’est par le corps, notamment, que la thérapie va s’organiser et l’émotion, avec toute la charge affective qu’elle comporte, sera donc le moyen privilégié d’échange et de communication avec autrui.

b. Evaluation des communications non verbales

Considérant les différentes données recueillies au sujet de personnes souffrant de troubles de la communication, on s’aperçoit qu’elles possèdent une reconnaissance émotionnelle perturbée.

Actuellement il n’existe pas, d’outil satisfaisant afin d’explorer les communications non verbales chez l’enfant et l’adulte à des fins diagnostiques (Albaret & Castelnau, 2004).

Ozols et Rourke parlent de tests où le sujet doit d’une part choisir une communication non verbale ou une expression conforme à une situation sociale ou à un contenu verbal et d’autre part percevoir, nommer et justifier les sentiments attribués à un personnage selon le contenu non verbal.

Seulement concernant ces tests, le matériel et les normes développementales sont difficiles à se procurer.

Le test d’intelligence sociale de O’Sullivan et Guilford peut également fournir quelques éléments sur l’aptitude du sujet à reconnaître le comportement d’autrui et à comprendre ses pensées, ses sentiments, ses intentions, en fonction de différents contextes. Seulement c’est un test étalonné pour adulte et aucune étude n’a montré sa pertinence au niveau de la reconnaissance émotionnelle pour une population pathologique.

Vigan et Pradines (In Pradines, 2003) ont élaboré, sur support informatique, une expérimentation quant aux habiletés de reconnaissance d’expressions émotionnelles. Les différentes tâches d’identification proposées consistent en un appariement d’une expression faciale et d’un état affectif communiqué par le visage, la posture, la voix ou provoqué par le contexte.

Cet outil présente des tendances développementales et des profils d’erreurs caractéristiques dans le décodage non verbal de 5 émotions fondamentales à savoir la joie, la tristesse, la colère, la peur, et la surprise.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Capacités de reconnaissance des expressions faciales émotionnelles
Université 🏫: Université Paul Sabatier - Faculté de Médecine Toulouse Rangueil - Institut de Formation en Psychomotricité
Auteur·trice·s 🎓:
LAPIERRE Lauréline

LAPIERRE Lauréline
Année de soutenance 📅: Mémoire en vue de l’obtention du Diplôme d’Etat de Psychomotricien - Juin 2007
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