Les constructeurs d’automobiles français : PSA et Renault

Les constructeurs d’automobiles français : PSA et Renault

1.2 Les principaux constructeurs français

Dans cette section, nous mettrons en avant l’histoire de nos deux principaux constructeurs d’automobiles français et leurs profils.

Nous ne chercherons pas à détailler leurs histoires mais à comprendre à travers celles-ci, le profil de ces deux sociétés.

1.2.1 PSA

Fondée en 1810 par les frères Peugeot, cette société est à ses origines une modeste fonderie d’acier qui fournit en ressorts l’industrie horlogère locale.

Durant les 72 années qui suivent celle de la création, de nouvelles usines voient le jour.

La production se diversifie et la société se met à produire des ressorts, de l’outillage, buscs de corset, moulins à café, machines à coudre.

C’est en 1882, que Peugeot se lance dans la construction de bicycle à moteur Daimler et c’est seulement en 1890 que le constructeur se lance dans la fabrication de quadricycle à gazoline.

En 1900, le constructeur produit déjà 500 automobiles par an et propose un choix de quinze modèles.

La production de grandes séries débutera dans les années 1905 avec un véhicule non plus destiné à quelques privilégiés mais aux classes moyennes.

En 1913, Peugeot produit la moitié des automobiles françaises.

Avec l’arrivée de la guerre de 1914, Peugeot reconvertit son industrie automobile en industrie de guerre.

Cette nouvelle industrie étant très gourmande, Peugeot doit adopter les méthodes de production Fordien pour répondre à la demande.

Peugeot réussit ainsi à doubler sa production en moins de trois ans. En 1939, l’usine de Sochaux produit à elle seule déjà 50 000 automobiles par an.

De 1940 à 1946, la production d’automobile est mise en veille afin de produire de l’armement aux Allemands.  C’est seulement après la libération que la production reprend petit à petit, encouragée par les gouvernements.

C’est en 1952 que Peugeot franchit le cap du million de véhicules depuis sa création.

C’est dans les années 1970 que Peugeot devient la « Général Motors » à la française en prenant sous son aile Citroën et Chrysler Europe, dont les modèles sont rebaptisés Talbot, Samba, Solara…

Malgré de nombreuses coopérations toujours équilibrées avec divers constructeurs tels que Fiat, Ford, Renault, Toyota, Mitsubishi, Peugeot défend farouchement son indépendance.

La stratégie du constructeur repose sur trois points : croissance, innovation et rentabilité, afin de satisfaire le plus grand nombre d’automobilistes européens.

C’est pourquoi, longtemps replié sur le « vieux continent », Peugeot poursuit, depuis quelques années, son développement sur de nouveaux continents à forte croissance.

Pour améliorer la rentabilité du groupe, le constructeur met en commun les usines, les plates-formes, les politiques produits des deux marques.

Enfin, en ce qui concerne l’innovation, celle-ci se fait principalement autour des moteurs (moteurs, filtre à particules) et des concepts (CC, C3 Pluriel, Combispaces).

1.2.2 Renault

Plus récente que Peugeot, Renault fut fondée en 1899 à l’initiative d’un homme, Louis Renault et consolidée financièrement par les frères Renault.

Le succès de cette entreprise réside en l’ingéniosité de son fondateur, inventeur notamment de l’arbre à cardan.

Dès la fin 1899, l’entreprise compte déjà 71 quadricycles vendus.

C’est en 1905, suite à une première commande de 250 taxis, que Renault va réorganiser sa production, passant ainsi d’une production strictement artisanale à une production de grande série.

En 1908, l’entreprise emploie d’ores et déjà 2600 personnes et produit environ 4600 automobiles par an. 1913 marquera l’arrivée du Taylorisme dans les ateliers de production, augmentant la production à 10 000 véhicules par an.

Durant la première guerre mondiale, les ateliers de production automobile sont fortement perturbés due au manque de main d’œuvre.

Les usines sont reconverties afin de servir la guerre et les taxis Renault marqueront un tournant pour la bataille de la Marne.

Après la guerre, le maître mot de la société sera « l’indépendance » : au lieu de faire faire, on fait soit même.

En 1929, Renault est déjà présent dans 49 pays, sur le continent Américain, Européen, Africain et en Asie.

L’entreprise possède une trentaine de filiales à l’étranger.

En 1935, après la mort de d’André Citroën, l’Etat fait pression sur Louis Renault afin d’effectuer une fusion des deux entreprises.

Malgré la pression, Louis Renault ne cèdera pas.

Durant la seconde guerre mondiale, l’entreprise connaîtra pour la première fois des pertes financières désastreuses, mais Louis Renault mettra tout en œuvre afin que son entreprise « tourne » même en temps de guerre.

Le 16 Janvier 1945, après la guerre et à la mort de Louis Renault, l’entreprise sera nationalisée et rebaptisée la Régie Renault.nC’est seulement en juillet 1996 que l’entreprise Renault sera privatisée.

La stratégie de Renault est aujourd’hui basée sur la croissance rentable.

C’est grâce à la croissance externe et à l’originalité des modèles Renault que cette stratégie est légitimée.

En effet, la croissance externe est soulagée grâce à l’alliance Renault – Nissan et les divers rachats de sociétés principalement coréennes et roumaines. Ainsi, la firme française dispose d’une base industrielle importante sur de nouveaux marchés.

De plus, grâce son audace conceptuelle, Renault crée de nouveaux segments sur lesquels il est tout naturellement pionnier.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Les « 4R » de la nouvelle ère automobile française
Université 🏫: Centre d’Etudes Supérieures Européennes de Management CESEM - Mémoire de fin d’études
Auteur·trice·s 🎓:
Anthony PIERRE

Anthony PIERRE
Année de soutenance 📅:
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