Comparaison avec l’enseignement de finance à l’étranger

2.4 Comparaison avec l’enseignement à l’étranger

Données générales

17 professeurs d’établissements étrangers (écoles et universités de Roumanie, Tunisie, Algérie, Equateur, Maroc, Belgique, Suisse, Royaume-Uni, Etats-Unis, Liban) ont répondu au questionnaire. Tous parlent français, et quatre ont réalisé la plus grande part de leurs études en France. Comme les enseignants de France, ils ont en moyenne 43 ans et un peu plus de 12 ans d’ancienneté.

Statut des enseignants

Les onze professeurs permanents chercheurs sont tous titulaires de doctorats ou de diplômes équivalents ; comme en France beaucoup enseignent à la fois en finance d’entreprise et de marché et certains exercent une activité professionnelle de conseil financier. Les trois quarts d’entre eux sont évalués par leurs élèves à la fin des cours, proportion élevée mais qui reste sous le pourcentage français. Les professeurs ayant répondu négativement à cette question enseignent en écoles ou en universités en Tunisie et au Maroc.

Réponses aux questions ouvertes

Les motivations des professeurs à l’étranger ne semblent somme toute pas très éloignées de celles des enseignants de France. Les notions de partage, de transfert de connaissances et la volonté de former des élèves à une vraie méthode de réflexion et à l’esprit critique apparaissent en effet également dans ces questionnaires, même si une motivation supplémentaire se fait jour : l’envie de former de bons cadres financiers dans un pays qui en manquent.

La distinction entre théorie et pratique est elle aussi présente : tandis que certains professeurs expriment leur souhait d’adapter leur discours afin de former des étudiants prêts à intégrer l’entreprise, ou encore leur faire bénéficier de leur expérience de praticiens, d’autres insistent plus sur l’importance du bagage théorique et comme en France, deux professeurs chercheurs mentionnent leurs recherches comme objectif principal.

Finalement, Madame Ann Marie Klingenhagen, de l’université DePaul à Chicago, nous donne un point de vue extérieur sur cette question en remarquant au sujet de l’enseignement français de la finance « [qu’il] devient plus orienté vers la pratique, avec l’usage et application des cas d’étude et débats en groupe. » Et que l’apprentissage, toujours systématique, de la théorie (« des calculs et des formules »), permet « une connaissance plus approfondie et aisée en France qu’aux USA. »

Méthodes d’enseignement

Les méthodes d’enseignements à l’étranger (utilisation des supports de cours, place accordée aux cas par rapport à la théorie, méthodes d’évaluation, manuels les plus utilisés) semblent très proches des méthodes françaises ; le nombre limité de cours répertoriés à l’étranger, et la diversité de l’échantillon, ne permet d’ailleurs pas d’interpréter de faibles différences de pourcentage comme significative.

Pourtant certaines variations sont notables :

  •  Avec une moyenne de 3,1 contre 2,6, les professeurs semblent faire face à des classes plus hétérogènes, en particulier au Maroc et en Belgique.
  •  Avec 11% de réponses positives, le recours à l’e-learning est plus fréquent qu’en France.
  •  Enfin les enseignants ont beaucoup plus recours à des manuels comme sources de cas et moins à leurs propres compétences.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
L’enseignement de la finance en France
Université 🏫: HEC Paris - Majeure Finance
Auteur·trice·s 🎓:
MAYER-ANSQUER, Barbara

MAYER-ANSQUER, Barbara
Année de soutenance 📅: Mémoire de recherche - 2007-2008
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