Les mesures entreprises pour sortir de la crise des subprimes

Les mesures entreprises pour sortir de la crise des subprimes

Section 4 – Mesures entreprise pour sortir de la crise des subprimes

I- Le G20 s’engage à stabiliser l’économie et à réformer le système financier

Les pays du G20 se sont engagés le 9 novembre à Sao Paulo à tout faire pour rétablir la stabilité et la confiance malmenées par la crise des subprimes et à réformer en profondeur le système financier international en donnant davantage la parole aux économies émergentes.

Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 sont convenus de « tirer les leçons de la crise actuelle et de prendre toutes les mesures nécessaires pour restaurer la confiance des marchés et la stabilité et minimiser le risque d’une nouvelle crise », selon un communiqué publié à Sao Paulo, à l’issue d’une réunion de deux jours.

« Il y a un large accord et une vision commune sur les défis auxquels de nombreux pays font face », a commenté David McCormick, sous-secrétaire pour les Affaires internationales du Trésor américain, estimant que la réunion avait « préparé le terrain » pour une réforme de la régulation financière.

Le FMI doit jouer un rôle dirigeant

Les pays émergents et avancés du G20 ont également affirmé que le Fonds monétaire international (FMI) « devait avoir un rôle dirigeant dans cette tâche, en conformité avec son mandat ».

Ce souhait correspond à celui exprimé par le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, qui dans une lettre datée du 6 novembre a appelé les chefs d’Etat du G20 à repenser la régulation financière mondiale, et plaidé pour l’attribution d’un rôle central au FMI.

Les institutions de Bretton Woods, comme le FMI et la Banque mondiale, créées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, « doivent être réformées de manière profonde afin qu’elles reflètent mieux les différents poids des économies dans l’économie mondiale et qu’elles répondent mieux aux futurs défis », ont d’autre part estimé les pays du G20. « Les économies émergentes et en développement doivent avoir une plus grande voix et représentation dans ces institutions », affirme le G20, alors que les puissances montantes comme le Brésil aspirent à jouer un rôle plus important dans ce système.

La ministre française de l’Economie, Christine Lagarde, a également souligné que « le rétablissement des circuits financiers était une nécessité absolue » pour tous les pays du G20 alors que la contraction du crédit a gagné toute la planète.

Le G20 concentre 85 % du PIB de la planète et les deux tiers de sa population. Il rassemble sept économies avancées (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni), l’Union européenne et les principaux pays émergents (Afrique du Sud, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Mexique, Russie et Turquie).

La réunion de Sao Paulo visait à préparer le sommet du G20 qui se tiendra le 15 novembre à Washington et doit jeter les bases d’une réforme du système financier international pour éviter que ce genre de crise se reproduise à l’avenir.

II- Le G7 veut stabiliser l’économie

Les grands argentiers du G7 se sont retrouvés vendredi soir, le jour d’une avalanche de mauvaises nouvelles, dont une lourde aggravation de la récession au quatrième trimestre dans la zone euro, et en particulier en Allemagne et en Italie. « Les gens ne chantent et ne dansent pas vraiment sur les tables », les économies développées sont « en récession profonde » et « nous ne voyons pas de signe pour l’instant que 2009 pourrait être meilleur que ce que à quoi nous nous attendons », s’est alarmé vendredi soir le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn.

Les ministres des Finances des pays du G7 rappellent que les mesures anti-crise « doivent être mises en œuvre rapidement », être « substantielles », « temporaires » sans mettre en péril les finances publiques.

Stabilisation. Le G7 a affirmé samedi 14 février à Rome que la « stabilisation » de l’économie mondiale et des marchés financiers était sa « plus haute priorité ». Les participants se sont engagés à ne pas céder au protectionnisme, alors que la crise s’aggrave, selon le communiqué final diffusé à l’issue de la réunion des ministres des Finances et des banquiers centraux des sept pays les plus riches (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, Canada).

« La stabilisation de l’économie mondiale et des marchés financiers reste notre plus haute priorité », indique ce communiqué d’une délégation. Le G7 a également estimé que « des réformes urgentes du système financier international sont nécessaires » car la crise a mis en exergue des « faiblesses profondes » de celui-ci. « Nous avons pris collectivement des mesures exceptionnelles pour répondre à ces défis et nous assurons notre engagement à agir ensemble en utilisant une palette complète d’outils politiques pour soutenir la croissance et l’emploi et renforcer le secteur financier », poursuit le texte.

Les ministres des Finances rappellent également que les mesures anti-crise « doivent être mises en œuvre rapidement », être « substantielles », « temporaires » sans mettre en péril les finances publiques.

Le G7 « se félicite » aussi des réponses mises en œuvre par d’autres pays et notamment des « mesures budgétaires prises par la Chine » ainsi que son « engagement continu à aller vers un taux de change plus flexible qui doit conduire à l’appréciation continue du yuan », la devise du géant asiatique, source de tensions récurrentes avec ses partenaires commerciaux.

Le club des pays riches a indiqué aussi qu’il restait « engagé à éviter des mesures protectionnistes et à ne pas ériger de nouvelles barrières », alors que les Etats-Unis et la France ont été très critiqués dernièrement sur le sujet.

Autre point majeur des discussions: la réglementation financière. La crise des subprime sa mis en lumière « les profondes faiblesses du système financier international » et rendu nécessaires d' »urgentes réformes », selon le communiqué.

Le FMI, qui doit bénéficier de nouvelles ressources, a sur cette question un rôle « crucial » à jouer, selon le G7, qui juge par ailleurs qu’il faut soutenir les pays émergents dans leur accès au crédit. Le G7 s’engage donc à continuer à travailler avec ses partenaires pour accélérer la réforme du cadre réglementaire, une résolution chère à la France.

Dans cette optique, le G7 a demandé la rédaction d’un rapport sur la constitution d’un corpus de règles communes sur la transparence et l’intégrité de l’activité économique et financière, l' »étalon-légal » promu par le ministre italien Giulio Tremonti.

Ce G7 est considéré comme un point d’étape avant le sommet du G20 début avril à Londres qui réunira les pays riches et les principales économies émergentes pour dégager les grandes lignes d’une réforme du système financier international.

Giulio Tremonti a précisé que ce corpus minimum de règles, baptisé par Rome « étalon légal », en référence à l' »étalon-or », serait soumis au prochain G20 de Londres début avril et présenté lors du sommet du G8 des chefs d’Etat et de gouvernement en Italie en juillet prochain.

Il a ajouté que ce thème, qui lui est cher, avait été débattu, lors du dîner d’ouverture du G7 vendredi soir. « Cette réglementation ne se limitera pas aux marchés financiers », a-t-il précisé. Ses services avaient auparavant indiqué que ces règles viseraient aussi les paradis fiscaux et les fonds spéculatifs. Il a estimé lors de la conférence de presse qui a clôturé les travaux du G7 que de telles règles avaient fait défaut pour prévenir la crise actuelle.

Selon le président du Forum de stabilité financière (FSF), Mario Draghi, qui s’exprimait lors de la même conférence de presse, ce sera principalement le Fonds monétaire international (FMI) qui devra veiller au respect de ces nouvelles règles. « Le FMI, à travers les Programmes d’évalutation du secteur financier (PESF), a la possibilité de se rendre dans les pays pour s’assurer que les structures de contrôles (des marchés) sont adéquates et de (faire en sorte) qu’elles fonctionnent mieux à l’avenir », a expliqué M.

Draghi, qui est également gouverneur de la Banque d’Italie. « Nous envisageons de rendre ces (visites) de contrôle obligatoire pour tous ceux qui adhèrent au FMI », a-t-il précisé.

Le Forum de stabilité financière FSF a été mis en place en 1999 par les grands pays industrialisés pour réfléchir aux moyens de stabiliser le système financier, dans le sillage de l’impact dévastateur des crises financières qui ont secoué le monde en 1997 et 1998.

Il réunit les ministères des Finances, banques centrales et autorités de régulation financière de douze pays, ainsi que des institutions internationales, comme le FMI, la Banque mondiale ou la Banque des règlements internationaux (BRI).

Par ailleurs, cette crise a été l’occasion pour les acteurs du système financier mondial (établissements privés, régulateurs, banques centrales) de s’interroger sur les limites de l’ordre financier international et sur la nécessité de son renouveau.

Dans ce domaine, les initiatives du G 20 ont marqué le retour de la régulation selon un double dynamique visant à la fois l’extension de son champ d’application et l’harmonisation internationale des normes comptables et prudentielles sur lesquelles elle s’appuie.

Les chantiers engagés sont vastes et les domaines variés : le renforcement de la surveillance micro-prudentielle des établissements, l’amélioration de la résilience du système grâce à des incitations modifiées (règles de rémunération), l’adoption d’une approche globale des risques du système financier (approche macro-prudentielle), la refonte de l’architecture des institutions internationales et de la supervision financière (rééquilibrage de la représentation des pays émergents et organisation de la micro et de la macro surveillance en Europe).

Ce document fait suite au numéro 2 de Documents et débats de la Banque de France consacré à la crise financière, publié en février 2009.

Conclusion

Les crises sont inévitables. Tant qu’il y aura des marchés financiers, il y aura des cycles d’expansion et de récession.

Mais la vulnérabilité aux crises peut être limitée.

Premièrement, il faut améliorer l’information pour qu’il soit possible de suivre l’évolution de la situation et d’agir en temps opportun.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Le management de la QSE (de la qualité, de la sécurité et de l’environnement)
Université 🏫: Université Abou Bekr Belkaid - Faculté des sciences économiques, commerciales et sciences de gestions
Auteur·trice·s 🎓:
Mme AICH Née AICHOUR Sarah

Mme AICH Née AICHOUR Sarah
Année de soutenance 📅: Ecole doctorale management international des entreprises - Mémoire de magistère - 2010/2032
Rechercher
Télécharger ce mémoire en ligne PDF (gratuit)

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to Top