Thérapie en ligne et Face-à-face, comparaison d’alliance thérapeutique

Thérapie en ligne et Face-à-face, comparaison d’alliance thérapeutique

2.1 Introduction

La thérapie en ligne, définie comme la prestation de services de santé mentale à travers Internet, est une pratique croissante qui a généré attirance et controverse en abondance. Malgré le peu de recherches empiriques concernant l’efficacité de ce genre de pratique, les résultats préliminaires sont encourageants. Plusieurs études publiées ont trouvé des résultats similaires entre la thérapie en face à face et la thérapie en ligne (Day & Schneider, 2002 ; Barak, 2002).

Des résultats positifs ont été trouvés en regard à certains problèmes spécifiques incluant l’anxiété (Cohen & Kerr, 1998), le syndrome de stress post-traumatique (Lange & Schrieken 2000), les troubles alimentaires (Celio et al, 2000) et l’agoraphobie accompagnée d’attaques de panique (Bouchard, Payeur, Ribard et al, 2000). Si l’efficacité des thérapies par Internet est soutenue par de plus en plus de publications, ses avantages et désavantages sont toujours au cœur des débats.

Un des principaux points de controverse est le suivant : l’alliance thérapeutique, considérée comme une des composantes centrales de toute thérapie, peut elle être établie à distance, en l’absence du non-verbal ? L’importance de l’alliance thérapeutique pour le résultat de la thérapie est documentée dans de nombreuses recherches. Bien que la relation thérapeutique aie été conceptualisée de différentes façons, la majorité des recherches des 20 dernières années a été en faveur du concept d’alliance thérapeutique.

Celui-ci peut être défini par la collaboration entre le thérapeute et son patient pour faciliter la guérison. Horvath and Symonds (1991) ont réalisé une méta-analyse de 24 études évaluant la relation entre l’alliance thérapeutique et le résultat de la thérapie.

Différentes orientations théoriques, types de traitements et d’instruments de mesure de l’alliance, se retrouvaient dans cette méta-analyse. Un effet combiné de 0.26 (r de Pearson) a été trouvé, montrant une corrélation allant de faible à modérée entre l’alliance thérapeutique et le résultat de la thérapie. L’alliance thérapeutique peut être mesurée par le point de vue du client, du thérapeute ou encore d’une personne extérieure.

Les recherches ont montré avec consistance que la corrélation la plus importante se situe entre le point de vue du client et le succès de la thérapie. S’il apparait que la sévérité de la symptomatologie n’est pas corrélée avec l’établissement de l’alliance thérapeutique, la qualité des relations antérieures semble avoir un impact.

Les clients qui ont une histoire parsemée de difficultés en matière de relations interpersonnelles semblent établir moins facilement une forte alliance thérapeutique (Horvath, 1995 ; Kokotovic & Tracey, 1990).

Il semblerait également que la capacité des thérapeutes à créer un lien émotionnel fort, dépend en partie de leurs aptitudes interpersonnelles et des relations qu’ils ont établi auparavant (Dunkle, 1996).

Il semble aussi que les clients qui entrent dans le processus thérapeutique en étant motivés et avec l’idée qu’ils vont avoir à être responsables d’une partie du processus de guérison ont plus tendance à nouer une forte alliance thérapeutique.

Enfin, même si toutes les recherches ne vont pas dans ce sens, il semblerait que les thérapeutes expérimentés seraient légèrement plus doués pour mettre en place une forte alliance thérapeutique (Tokar, Hardin, Adams et al., 1996; Mallinckrodt & Nelson, 1991).

Vu l’importance de l’alliance thérapeutique, il est donc fondamental que celle-ci soit évaluée vis-à-vis de cette nouvelle manière de pratiquer. Si l’absence du langage non-verbal constitue un obstacle à l’établissement de l’alliance thérapeutique, les entretiens en ligne devraient être limités à des entretiens informatifs, du moins jusqu’à la généralisation de la vidéoconférence en haute qualité.

Malgré cela, les recherches actuelles ainsi que les témoignages anecdotiques suggèrent la possibilité d’établir des relations fortes et durables en ligne. Parks et Roberts (1998) ont conduit une étude du développement des relations dans un environnement virtuel (en ligne, en temps réel, avec une communication de type chat). L’étude portait sur un MMO (multi-user environnement).

Les résultats de cette étude ont montré que 93% des participants ont formé des relations interpersonnelles qu’ils ont identifiées après coup comme étant des relations amicales, des relations amicales intimes, ou encore des relations romantiques. Une comparaison entre ces relations en ligne et les relations hors ligne des participants n’a pas trouvé de différence en termes de profondeur.

Dans une des recherches les plus complètes concernant la création de relations sur Internet, Mckenna (1998) a conduit 4 études expérimentales et descriptives qui ont, avec consistance, trouvé des résultats montrant l’existence de relations intimes développées par Internet.

Comme Parks et Roberts, elle n’a pas trouvé de différence de profondeur entre les relations en ligne et hors ligne. Mckenna pose également l’hypothèse que l’absence de certaines barrières (distance géographique, apparence physique,…) accompagnée par le sentiment d’être partiellement anonyme, permettraient, dans certains cas, aux relations en ligne de se former plus rapidement et d’être vécues comme plus profondes que les relations hors ligne.

Ce sentiment d’anonymat permettrait, selon Mckenna, le partage aisé d’une plus grande quantité d’informations intimes. Ce partage serait plus difficile hors ligne à cause de la peur d’être rejeté qui serait plus importante. Contrairement à certaines croyances, les recherches de Mckenna montreraient que l’isolement social et la solitude n’évolueraient pas de façon croissante en fonction de l’utilisation d’Internet.

Au contraire, les patients socialement anxieux et isolés et qui auraient des difficultés à établir des relations avec les autres, utiliseraient Internet comme un autre moyen de nouer de nouvelles relations.

Elle fait également remarquer que ces personnes rencontrent régulièrement d’autres utilisateurs et donc intègrent ces personnes dans leur vie en dehors d’Internet, leur permettant par la même occasion de faire évoluer leur capacité à socialiser. En d’autres termes, Internet serait un moyen de remplacement pour socialiser alors que le moyen classique leur est plus difficile d’accès.

L’hypothèse des auteurs de cette étude empirique est donc la suivante : l’alliance thérapeutique établie par un échantillon de participants consultant par Internet ne serait pas significativement différente de celle établie par un échantillon représentatif de participants consultant en face à face.

2.2 Participants et méthode

2.2.1 Recrutement des participants

Les participants ont été recrutés avec l’assistance de thérapeutes en ligne. Deux méthodes de recrutement ont été utilisées : un lien posté sur la page web des thérapeutes ou un communiqué envoyé par email par les thérapeutes à leurs clients. Ces thérapeutes ont eux-mêmes été trouvés en faisant des recherches sur Internet ou par des connaissances des auteurs de cette étude.

Une centaine de thérapeutes et de groupes de thérapeutes ont été contactés par email. Le message leur proposait d’informer leurs clients de l’opportunité de participer à la présente recherche. Différents groupes de discussions professionnels ont également été utilisés pour transmettre cette offre, notamment celui de l’ISMHO.

Au total, 16 thérapeutes ont accepté de transmettre la proposition à leurs clients mais seulement 5 thérapeutes ont accepté de participer à la recherche (4 hommes et 1 femme ; un de niveau doctorat, trois de niveau master et 1 dernier étudiant en master). Ces thérapeutes avaient des orientations théoriques variables.

2.2.2 Participants

Les sujets ayant accepté de participer en tant que clients sont au nombre de 15. Leur âge varie entre 19 et 80 ans (M = 41.40 ; SD = 15.99). 53% de l’échantillon est d’origine américaine et 33% d’origine canadienne (un des thérapeutes étant canadien). Un des participants a déclaré avoir la citoyenneté philippine et un autre n’a pas indiqué sa nationalité.

Les participants sont majoritairement blancs, ayant atteint au minimum le diplôme de secondaire supérieur (la majorité d’entre eux ont un diplôme de l’enseignement supérieur). Les participants passent d’une heure par semaine à plus de 20 heures par semaine sur Internet, la majorité d’entre eux passent en moyenne 1 à 10 heures par semaine sur Internet.

Tous les participants de l’échantillon ont reçu un « counseling » individuel basé sur la communication textuelle (email ou chat). Un tiers de l’échantillon a également spécifié avoir utilisé une seconde modalité (trois d’entre eux ont utilisé également l’email, un a utilisé le chat et un autre la vidéoconférence.

Tous les participants qui ont déclaré utiliser le chat comme moyen de communication principal ont également utilisé l’email comme moyen de communication secondaire. 40% des participants ont consulté pour des problèmes relationnels et 20% pour un problème de dépression. Les informations démographiques sont présentées à la table 1 en annexe. Les clients avaient été informés de la nécessité de compléter le Working Alliance Inventory (WAI) après la 3ème session.

Hors il s’est avéré que, lors de l’analyse des résultats préliminaires, les clients répondaient tous avoir reçu trois sessions ou plus. Ce choix étant celui le plus haut pour la question, il a été décidé, pour le reste des clients, d’ajouter de nouvelles réponses possibles à cette question. Il sera donc impossible de déterminer avec précision le nombre de séances auxquelles les clients ont participé. Malgré cela, les auteurs ont pu déterminer que le nombre de séances a varié de 1 à plus de 5 séances.

2.3 Mesures

Le questionnaire utilisé est le Working Alliance inventory d’Horvath (1989). Il a été choisi car il permet de travailler avec n’importe quelle orientation théorique et a été construit pour éviter les biais théoriques.

Le WAI est constitué de 3 sous-échelles (tasks, bonds, goals) et d’une mesure globale de l’alliance thérapeutique. La première échelle, « task », évalue la collaboration entre le thérapeute et le patient en ce qui concerne les techniques spécifiques (ex : imagerie guidée, jeux de rôles,…). L’échelle « goals » fait référence au degré d’accord entre le thérapeute et le patient en ce qui concerne les objectifs de la thérapie.

Enfin, l’échelle « bonds » évalue l’empathie et la relation humaine de confiance et d’attachement. Le WAI est un questionnaire de 36 items (12 pour chaque sous-échelle). Pour les réponses, des échelles de Likert à 7 points sont utilisées (allant de jamais à toujours).

Horvath & Greenberg ont trouvé une bonne validité de construit et une haute consistance interne au score composite (0.93 pour le questionnaire) et, également, une haute consistance interne pour les sous-échelles (0.85 – 0.88). Les études qui ont comparé le WAI à d’autres instruments d’évaluation de l’alliance thérapeutique ont trouvé une forte intercorrélation entre les mesures, ce qui va également dans le sens d’une excellente validité de construit.

Même si le WAI tente de mesurer 3 facteurs différents, une analyse factorielle réalisée par Bordin (1979) a montré que les 3 facteurs se chevauchent en partie et que le score global est la mesure la plus représentative.

Celui-ci aurait donc plus de sens que l’interprétation des sous-échelles. Lors d’une méta-analyse de 8 études, Horvath (1994) a trouvé une corrélation de 0.33 entre l’alliance thérapeutique et le succès de la thérapie.

Eaton et al. (1988) ont trouvé que l’alliance thérapeutique était établie lors des 3 premières sessions, en accord avec cela, de nombreuses recherches ont évalué l’alliance thérapeutique lors de la 3ème session.

2.4 Questionnaire démographique

En complément du WAI, les participants ont complété un questionnaire démographique contenant 11 questions (sexe, âge, revenu,…).

2.4.1 Commentaires additionnels

Lorsque les sujets ont complété les 2 questionnaires, ils ont également eu la possibilité d’ajouter des commentaires.

2.4.2 Procédure

Sur la page web, les participants avaient la possibilité de voir différentes pages d’informations ainsi qu’une page où les résultats de l’étude seraient publiés ultérieurement. Enfin, un 3ème choix leur permettait de commencer l’étude.

Lors de ce 3ème choix, les sujets ont d’abord été redirigés vers une page demandant leur consentement éclairé et expliquant la nature de l’étude : l’alliance thérapeutique. Une description des questionnaires était également disponible.

Les participants ont également reçu des informations sur les risques et bénéfices potentiels de l’étude et ont été informés de leur possibilité de mettre fin à cette étude en cours de route. Ensuite, les sujets se voyaient attribuer un nom d’utilisateur et un mot de passe pour se connecter sur le serveur sécurisé et remplir les questionnaires.

2.5 Résultats

L’échantillon de comparaison (face à face) est celui sur lequel le WAI a été validé initialement par Horvath (1989). Il était constitué de 25 sujets. Pour évaluer la représentativité des scores de cet échantillon, les auteurs ont calculé l’erreur standard de mesure (SEM) ainsi qu’un intervalle de confiance avec lequel ils pouvaient comparer les scores de 4 autres études qui ont utilisé le WAI (N = 182).

En comparant les résultats de ces 4 études à celui de l’échantillon de comparaison, il a été révélé que, malgré l’absence d’un large échantillon, les scores obtenus au WAI sont représentatifs.

Le t de student a été utilisé pour comparer l’échantillon face à face avec l’échantillon en ligne au niveau du score global du WAI ainsi que des sous- échelles. Les scores sont repris à la table 2 en annexe.

Il en ressort que les scores du groupe en ligne sont plus élevés que ceux du groupe face à face même si seulement le scores « goal » (T(14) = 3.039 ; p < 0.01) et le score global (T(14) = 2.307 ; p < 0.05) diffèrent de manière significative des scores face à face.

Des analyses additionnelles ont permis de déterminer également que les différentes modalités de communication utilisées n’avaient pas une influence significative sur les scores du WAI. Ces analyses sont reprises dans la table 3 en annexe. Il en va de même pour l’influence du type de problème (repris en annexe dans la table 4), du nombre d’heures passées en ligne, de l’éducation, du revenu ou encore de la nationalité, sur les scores du WAI.

2.6 Commentaires

9 des 14 participants ont fourni des commentaires additionnels. Sept thèmes ont émergé de l’analyse de ceux-ci : viabilité de la méthode thérapeutique, désinhibition, coût, déplacement, relation client / thérapeute, avantages de la communication écrite et, enfin, flexibilité.

2.6.1 Viabilité

Six participants ont explicitement écrit qu’ils pensent que la thérapie en ligne est efficace.

2.6.2 Désinhibition

Cinq participants ont décrit leur sentiment de pouvoir s’exprimer librement, sans être embarrassés ou encore avoir peur d’être jugés. Plusieurs participants ont évoqué le stress qu’ils ressentent lors d’une thérapie en face à face et ont indiqué que, pour la première fois, ils pouvaient être entièrement ouverts et honnêtes envers le thérapeute.

2.6.3 Cout

Trois participants ont évoqué le fait que la thérapie en ligne est plus accessible financièrement.

2.6.4 Déplacement

Trois participants ont évoqué le fait que, pour des personnes à mobilité réduite ou vivant dans une région isolée, le déplacement ne serait plus une difficulté grâce à la thérapie en ligne.

2.6.5 Relation client / thérapeute

Deux participants ont évoqué l’intensité de la relation avec le thérapeute ainsi que le respect de celui-ci pour le client. Un 3ème participant a évoqué l’importance d’une relation honnête avec le thérapeute.

2.6.7 Avantages de la communication écrite

Certains participants ont évoqué l’intérêt de pouvoir relire les discussions et ont remarqué que cela permettait une meilleure intégration cognitive que la communication verbale. Ils ont également évoqué la grande facilité qu’ils ont eu à s’exprimer par écrit. Les auteurs ne spécifient pas ici le nombre de participants regroupés sous ce groupe de commentaires.

2.6.8 Flexibilité

Deux participants ont évoqué la flexibilité de la thérapie en ligne, ce qui inclut une prise de rendez-vous facilitée, pas de déplacement nécessaire et pas de nécessité de soigner son apparence physique.

2.7 Discussion

D’après les auteurs, si les résultats de ce petit échantillon doivent être interprétés avec précaution, ils ont néanmoins montré qu’une alliance thérapeutique a pu être établie par les participants en ligne.

Les commentaires des participants indiquent également qu’ils ont vécu cette expérience de manière positive et qu’ils ont remarqué des avantages à cette pratique comparée aux thérapies en face à face.

Ils avaient supposé que l’alliance thérapeutique évaluée par la WAI serait aussi élevée que pour l’échantillon face à face. Si l’hypothèse ne s’était pas vérifiée, les scores obtenus à la WAI auraient été plus bas pour l’échantillon en ligne, hors l’inverse s’est produit, les scores de l’échantillon en ligne étaient plus hauts que ceux de l’échantillon en face à face. Ces résultats suggèrent que, au moins pour ceux qui se sentent attirés par cette méthode en ligne, l’alliance thérapeutique peut être tout aussi bien établie par Internet.

Tous les scores des sous-échelles de la WAI sont plus hauts dans l’échantillon en ligne, néanmoins, seul le score de la sous-échelle « goals » l’est de manière significative. Même s’il faut faire preuve de précaution pour interpréter ces résultats, il se pourrait, d’après les auteurs, que la thérapie en ligne soit une méthode particulièrement efficace au niveau de l’établissement des objectifs de la thérapie.

Après réflexion, cela parait plausible aux auteurs pour la raison suivante : les objectifs sont mis par écrit, ce qui laisse peu d’ambiguïté, et en tout cas moins que si ils sont évoqués verbalement.

Malgré l’absence de différence significative au niveau de l’alliance thérapeutique entre les 2 échantillons, une tendance a été observée, indiquant que les patients qui ont utilisé plus d’une modalité de communication (une combinaison du chat avec autre chose, comme par exemple, l’email) ont obtenu des scores plus élevés au WAI (score global mais aussi au niveau des sous-échelles).

Les auteurs font ici l’hypothèse qu’un échantillon plus important pourrait montrer cet effet de manière plus importante, la taille de l’échantillon utilisé ici étant assez limitée.

Comme prévu, le type de problème du patient n’a pas eu d’impact significatif sur l’alliance thérapeutique mesurée par le WAI. Nous pensons néanmoins que ce résultat n’est pas généralisable, il serait intéressant d’évaluer l’alliance thérapeutique avec certaines populations particulières comme celle des psychotiques (même si nous avons l’intuition que cette pratique ne leur serait pas adaptée, il serait intéressant de connaître leur perception et leur appréciation de ces entretiens par Internet).

La majorité des participants était de sexe féminin, ce qui est cohérent avec les recherches sur l’utilisation d’Internet pour le domaine de la santé mentale qui montrent que plus de femmes que d’hommes utilisent Internet à cet effet (Powell, 1998 ; Fox, Rainie, Horrigan et al., 2000 ; Stubbs, 2000).

Le revenu des participants était variable, ce qui ne va pas dans le sens des recherches de Rainie, Packel, Fox et al. (2001) qui montrent que les sujets ayant de faibles revenus sont moins représentés. Il est à noter ici que l’usage d’Internet évolue avec une extrême rapidité ainsi que son prix.

Comme les auteurs l’ont spécifié auparavant, le fait que certains participants ont complété le questionnaire, non pas après la 3ème séance, mais un peu plus tard, pourrait avoir influencé leurs résultats au WAI.

Ils supposent néanmoins que, prenant en compte les recherches d’Horvath & Symonds (1991), cette erreur aura eu peu d’influence car l’alliance thérapeutique semble être stable dans le temps lors de la thérapie. Ils font également remarquer que certains biais pourraient avoir été présents dans la méthode de sélection.

Selon les auteurs, la thérapie par Internet n’est pas faite pour tout le monde et de nombreuses personnes continueront à préférer la thérapie en face à face, néanmoins, certaines personnes pourraient préférer le sentiment d’être plus anonyme qu’offre la thérapie en ligne ainsi que le sentiment de contrôle offert par Internet.

Ces hypothèses sont confortées par les commentaires de certains participants faisant référence à la désinhibition comme étant un attrait majeur. Le fait que plusieurs participants aient évoqué l’importance de cet effet suggère que la population qui cherche une thérapie en ligne pourrait être différente de celle qui cherche une thérapie en face à face.

Pour certaines personnes décrites par Mckenna (1998), personnes pour lesquelles les situations sociales classiques sont inconfortables, la thérapie par Internet pourrait être plus confortable et mener à une alliance thérapeutique de meilleure qualité. Ce domaine pourrait être intéressant pour de futures recherches.

Les auteurs concluent en disant que des recherches à grande échelle sont nécessaires pour examiner aussi bien la qualité de l’alliance thérapeutique que les résultats de ces thérapies en ligne.

Il faudrait également obtenir la participation d’un plus grand nombre de thérapeutes lors de prochaines recherches. Néanmoins, la présente recherche s’ajoute à celles déjà existantes qui indiquent que les soins psychologiques délivrés par Internet sont une pratique sérieuse et efficace et que l’alliance thérapeutique, centrale en thérapie, peut être créée à distance.

Nous pensons qu’effectivement, des recherches à plus grande échelle seront nécessaires pour évaluer la thérapie en ligne. Il nous semble également important de procéder à des études différentielles au niveau de la population.

Il serait intéressant d’évaluer l’alliance thérapeutique avec, par exemple, des patients souffrant de psychose. Il nous semble fort probable qu’il y ait certaines populations qui n’établissent pas, ou en tout cas pas aussi efficacement l’alliance thérapeutique que l’échantillon utilisé ici. En effet, comme le patient n’a jamais vu le thérapeute, il n’a accès qu’à une vision imaginée de celui-ci.

Chez un patient paranoïaque, par exemple, il se pourrait qu’au lieu d’être désinhibé, il devienne encore plus paranoïaque car il est en relation avec une personne qu’il ne peut ni voir ni entendre.

Néanmoins cette étude nous permet de vérifier que l’établissement d’une alliance thérapeutique est possible par Internet. Il serait également intéressant d’étudier l’évolution de l’alliance thérapeutique bien établie lors d’une transition vers la thérapie en face à face.

2.8 Annexes

Thérapie en ligne et Face-à-face, comparaison d’alliance thérapeutique

Thérapie en ligne et Face-à-face, comparaison d’alliance thérapeutique

Thérapie en ligne et Face-à-face, comparaison d’alliance thérapeutique

Thérapie en ligne et Face-à-face, comparaison d’alliance thérapeutique

Conclusion de la partie pratique

Nous avons pu nous rendre compte, avec ces deux études de cas, que des entretiens psychothérapeutiques peuvent être menés par Internet avec succès. La première étude de cas nous a appris que l’alliance thérapeutique, élément central de toute thérapie, peut être établie à distance par Internet. La seconde nous a montré qu’une séance de soutien psychologique par Internet pouvait être thérapeutique pour les clients.

Ces études nous montrent également que les sujets qui ont participé ont trouvé cette pratique efficace (pour différents problèmes dans la première étude et pour l’anxiété dans la seconde), ainsi que leurs thérapeutes (à travers la relation établie).

Si les résultats de ces études ne peuvent pas être généralisés à tout le monde, ils montrent néanmoins que cette nouvelle pratique peut être efficace et qu’il est important de procéder à des recherches à plus grande échelle.

L’étude différentielle de diverses populations vis-à-vis des entretiens psychothérapeutiques par Internet nous semble importante. Il nous parait tout aussi important d’étudier l’alliance thérapeutique et les résultats thérapeutiques sur des échantillons plus importants, évalués sur de plus longues périodes.

Nous avons également pu vérifier l’importance de certaines notions théoriques comme l’introjection de thérapeute (le thérapeute est imaginé par le client) ainsi que le phénomène de désinhibition qui a été commenté par certains clients.

Conclusion générale

Avec ce mémoire, nous avions l’ambition de comprendre ce qu’étaient les entretiens psychothérapeutiques par Internet. Pour cela nous avons, à l’aide des recherches existantes, déterminé sur quoi reposent ces entretiens et en quoi ils sont différents des entretiens en face à face.

Après avoir étudié les caractéristiques de base des relations par Internet (et donc de la communication en ligne), ainsi que le concept de « présence », nous avons évoqué l’effet de désinhibition qui nous montre que les sujets s’expriment plus facilement par Internet, cet effet étant central dans les recherches actuelles. Ensuite, nous avons exploré la tendance à la régression qu’on retrouve, d’après certains auteurs, sur Internet.

L’étape suivante a été d’évaluer les risques au niveau de la confidentialité, ainsi que les mesures à prendre pour rendre cette nouvelle pratique aussi éthique et déontologique que les entretiens en face à face.

Nous avons également passé en revue un code de conduite proposé à cet effet. Enfin, nous avons terminé nos recherches théoriques par une réflexion sur l’importance de l’usage des émoticônes dans la communication, usage permettant de symboliser les émotions de base comme la joie ou la colère. Nous pensons avoir réussi à évoquer les points les plus importants dans les recherches liées à cette nouvelle pratique.

Pour évaluer cette pratique sur le terrain, nous avons repris deux études existantes, la première évalue l’alliance thérapeutique établie par les sujets avec leur thérapeute en ligne, et cela après plusieurs séances.

Aucune différence significative n’a été trouvée entre la qualité de l’alliance thérapeutique établie par Internet et la qualité de l’alliance thérapeutique établie en face à face. Si ces résultats ne sont pas généralisables car ils ont été obtenus sur un échantillon limité, ils montrent néanmoins que cette alliance, élément central de toute thérapie, peut être établie à distance et par Internet.

La deuxième étude de cas évaluait différents aspects d’une séance de soutien par Internet visant un soulagement de l’anxiété. Les résultats nous ont montré une baisse uniforme de l’anxiété chez les sujets qui consultaient par Internet comme chez ceux qui consultaient en face à face.

L’évaluation du thérapeute (en termes de « trustworthiness, expertness & attractiveness ») a été plus ou moins identique chez les sujets du groupe face à face et chez les sujets du groupe en ligne. Ces résultats nous montrent qu’un soutien par Internet peut diminuer l’anxiété efficacement et que le thérapeute Internet peut inspirer au client la même confiance et la même efficacité que lors d’entretiens en face à face.

Suite à ces recherches théoriques et pratiques, nous avons donc pu explorer les spécificités des entretiens de soutien psychologique par Internet et nous rendre compte que ceux-ci semblent être une pratique potentiellement efficace et perçue positivement par les clients.

Nous avons donc pu vérifier notre hypothèse de départ qui était la suivante : bien que ces entretiens de soutien ne puissent pas être assimilés à la psychothérapie, ils pourraient constituer une nouvelle pratique efficace et thérapeutique (c’est pour cette raison que nous avons choisi d’utiliser les termes : « entretien de soutien psychologique par Internet »).

Au cours de cette étude de cas, le contenu de l’article, traduit, synthétisé et remanié, sera indiqué en italique pour éviter toute confusion avec les propos de l’auteur de ce mémoire. La traduction se veut la plus proche possible du contenu original mais il est souvent nécessaire de reformuler les propos pour qu’ils soient cohérents, ce texte est donc, inévitablement, une synthèse arbitraire des idées de Cohen et Kerr

Les auteurs de l’étude utilisent le terme « thérapie » pour faire référence aux entretiens par Internet, nous avons déjà évoqué notre réticence et celle de beaucoup d’auteurs envers l’utilisation de ce terme pour des entretiens menés par Internet.

Un MMO est un environnement en 3d dans lequel de nombreuses personnes peuvent interagir sous la forme d’avatars en 3D, un peu comme une sorte de village virtuel

Par souci de clarté, nous garderons les abréviations en anglais dans le texte. SD se traduit par Ecart type et M est, bien sur, la moyenne.

Les noms des sous-échelles se traduisent par tâche, lien et objectifs.

Certains détails statistiques (analyses multifactorielles de validité des scores entre différentes études) n’ont pas été traduits car leur complexité dépassent le cadre de ce mémoire, pour plus d’informations, se référer à l’article initial.

Le score global de la WAI est appelé « composite » dans la version anglaise, et donc dans les tableaux repris ici.

Nous avons traduit « cognitive processing » par intégration

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Les échantillons utilisés ne permettent pas de généraliser ces résultats à tous les sujets, loin de là. Il nous parait donc important, pour de futures recherches, d’évaluer ces pratiques avec des échantillons plus importants, ce qui permettra de généraliser les résultats.

2 Working Alliance in Online Therapy as compared to Face-to-Face Therapy; Preliminary Results

Jonathan E. Cook, M.S., and Carol Doyle, ph.D.

CyberPsychology & Behavior, Volume 5, 2: 95-105, 2002

Mary Ann Liebert, Inc.

Nous pensons également qu’il faudrait étudier cette pratique avec différents types de populations. Enfin, il nous semble important d’étudier l’évolution de l’alliance thérapeutique lorsque les sujets abandonnent Internet pour continuer la thérapie en face à face.

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