Nice-Matin, Portail Internet, Passage au numérique

I.1.c. Nice-Matin, précurseur multimédia Né samedi 15 Septembre 1945 de la fusion des journaux « Combat » et « L’Espoir du matin », Nice-Matin affirme aujourd’hui être devenu « Le premier quotidien d’informations du Sud-Est et de la Corse ». Détenu en majorité par le Groupe Hachette-Filipacchi-Média, de Lagardère Médias, le journal est parvenu à accroître ses ventes malgré le déclin de la presse quotidienne régionale française après la guerre. En deuxième position après le groupe Ouest-France sur le plan national, Nice-Matin se trouve néanmoins en situation quasi-monopolistique dans le Sud-Est depuis le rachat de son concurrent marseillais « La Provence ». Le succès commercial de Nice-Matin est ainsi lié à l’expansion géographique du journal mais il repose principalement sur une diversification des sources de revenus et des parutions. Tandis qu’une partie de la presse quotidienne régionale française s’enfonçait dans une gestion familiale et conservatrice, le groupe Nice-Matin captait un nouveau lectorat plus jeune et plus urbain grâce à ses suppléments. Cette réactivité explique sans doute que le journal fut en 1995 l’un des premiers en France à ouvrir une édition électronique. Les activités du groupe Michel Comboul, actuel président directeur général du groupe Nice-Matin, est à la tête de 8 pôles d’activités. – Les quotidiens : Nice-Matin, Var-Matin, Corse-Matin comportant chacun les suppléments Sport, Magazine, l’Immobilier, Sortir et L’Éco. – Les périodiques : TV Hebdo, Fémina, Nice-Matin Immo, La Corse votre Hebdo. – La publicité : la régie Eurosud Côte d’Azur gère les espaces des trois titres. – La distribution et le portage : Publinice-services – L’audiovisuel : Nice-Matin TV, gestion du bureau niçois de TF1 et du décrochage M6 Nice – L’édition : Les Editions Giletta, Livres, Guides, Fond Photos – Les voyages : agences de voyages Nice-Matin Voyages, Var-Matin Voyages, Corse-Matin Voyages – Multimédia : Nice-Matin Active Nice-Matin est imprimé en « grand format » à 400 000 exemplaires et distribué dans 2000 points de vente. Le journal touche quotidiennement 1,2 million de lecteurs. Le groupe compte 1168 employés dont 788 pour la presse écrite, 100 dans le secteur de la publicité, 253 affectés à la distribution, 11 dans l’audiovisuel, 11 dans le Multimédia et 5 dans l’édition. La rédaction dirigée par Patrick Andrieu possède également un réseau de 2 000 correspondants éditoriaux. Nice Matin, Var Matin, Corse Matin et La Provence ont dégagé 92 millions de francs de bénéfices pour un chiffre d’affaires de 1,8 milliard de francs en en l’an 2000. La publicité représente 40 % de l’activité avec 180 000 annonces commerciales diffusées par an sur un total de 750 000 petites annonces. Le groupe a 32 000 clients professionnels. Le passage au numérique, une décision capitale. Au début des années 1990, la direction du journal souhaite faire de la rédaction de Nice-Matin la plus moderne de France, les actionnaires débloquent un budget conséquent qui permettra une informatisation de tous les secteurs. Cette nouvelle chaîne numérique du traitement de l’information débouche sur la création d’une filiale multimédia : Méditerranée Network. En terrain » conquis » l’équipe multimédia se lance dans la création d’une édition électronique. La première version de Nice-Matin sur Internet est ambitieuse. Plus qu’un simple collage des articles, le site web de Nice-Matin revendique le statut de vitrine économique, culturelle, sociale et sportive de la Côte d’Azur. De nombreuses rubriques sont créées, les articles du quotidien ne sont alors qu’une sous catégorie. Le site Internet de Nice-Matin ouvre en 1995 mais cette première impulsion s’essouffle. Le journal communique peu ou pas sur son édition électronique qui reste confidentielle. Le faible nombre d’internautes et la lenteur des connexions sont à l’origine de l’absence de retour en matière de notoriété et de revenus publicitaires. Tandis que des sommes considérables sont injectées dans la filiale Méditerranée Network, aucun retour sur investissement ne suit. Après trois années d’exercice, les recettes publicitaires générées par le multimédia restent marginales. Pire encore, les enquêtes effectuées auprès des usagers du site révèlent une grande insatisfaction. Les rubriques ne sont pas mises à jour, l’ergonomie est incohérente, les pages sont lentes à charger et les problèmes techniques demeurent fréquents. Une longue gestation De 1995 à 1999, Nice-Matin perd non seulement l’avance considérable qu’il avait gagné sur Internet mais il se trouve de plus représenté par un site en jachère qui nuit fortement à son image. De toutes parts, une concurrence énergique émerge sur le nouvel eldorado de la communication, le concept de « nouvelle économie » est à son apogée. Sur un espace boursier réservé, le Nasdaq, les valeurs Dotcom comme Yahoo atteignent des sommets en cotation sans chiffre d’affaire réel. La notion de capital-risque s’empare des banques et fonds d’investissements qui financent sans garanties à hauteur de dizaines voire de centaines de millions de francs des sociétés dans le domaine des nouvelles technologies. L’information est alors considérée comme une forte valeur ajoutée sur Internet, un service appartenant au domaine du « b to c » (business to consumer) qui a le vent en poupe. Les économistes dessinent des courbes exponentielles représentant le décollage de la consommation en ligne et la vertigineuse croissance des revenus publicitaires sur Internet pour les années à venir. Quand elles ne tiennent pas le rôle d’investisseurs, les entreprises traditionnelles sont écartées des levées de fonds, alors considérées comme peu compétitives et incapables de s’adapter aux lois du second marché. Les holdings de la communication, tel le groupe Arnault via europ@web, tentent de s’emparer du marché de l’information, mis sur le même plan que n’importe quel contenu, en finançant des portails à l’échelle européenne. L’information de proximité n’est pas épargnée par l’explosion des enseignes sur Internet, c’est l’essor des city-guides (voir par ailleurs) dont les dirigeants sont convaincus que le premier arrivé emportera le marché. Nice-Matin paraît bien isolé avec son site médiocre à vocation régionale face à une concurrence qui n’entrevoit l’avenir que sur le plan national ou pan-européen et dépense, tel le réseau WebCity, des fortunes en campagnes de communication. Une concurrence locale émerge également, capable de rivaliser avec Nice-Matin sur une ville grâce au coût de production, modeste en comparaison de l’impression papier, d’une édition électronique. Le city-guide indépendant ViaNice (voir 2ème partie) ouvert en 1999 réalise en quelques mois plus d’audience auprès des internautes niçois que le site de Nice-Matin. Le groupe SPIR-communication souhaite de même conserver sur Internet la manne des annonceurs locaux communiquant sur ses publications imprimées gratuites de petites annonces (Le 06, Le 83, Le 13 etc…), c’est pourquoi il s’associe à la création du réseau Maville.com. Nice-Matin doit donc lutter sur les deux terrains. La direction est déjà convaincue de l’échec de sa filiale multimédia sur le plan local mais elle hésite encore à se lancer dans une opération d’envergure sur le plan national. Le directeur de Méditerranée NetWork, Christian Mars, est limogé en 1999 ainsi que son équipe. C’est la période des alliances, les quotidiens régionaux français redoutent l’exemple américain où les quotidiens régionaux qui ont tardé une entrée sur Internet l’ont payé en parts de marché. En Grande Bretagne au contraire, huit groupes représentant 700 titres se sont fédérés et sont parvenus à préserver leurs positions. Le premier rapprochement s’opère dans le secteur des petites annonces. Nice-Matin s’allie avec seize groupes de presse régionaux au sein de la structure France PA Presse pour mettre en commun sur un site Internet l’ensemble de leurs petites annonces. Perdre le marché des petites annonces est en effet une inquiétude majeure pour la presse quotidienne régionale, ce secteur représentant jusqu’à 40% des recettes pour certains titres. Du far-west à l’e-business, un nouveau journal est né Durant le printemps 2000, survient le crash de la nouvelle économie, les start-up n’imposent plus leur loi, c’est l’époque des réajustements et du pragmatisme. Nice-Matin reprend confiance et se concentre sur sa vocation régionale. La filiale multimédia du groupe change de nom, Méditerranée-Network devient Nice-Matin @ctive. Il ne s’agit plus pour le journal de rafistoler la première version de son site conçue sans savoir-faire mais d’ouvrir un portail capable de donner à chaque service de Nice-Matin une vocation interactive. Le développement technologique et l’architecture du site sont confiées à un « spécialiste du développement en environnement client/serveur », Compuware Corporation qui est un acteur majeur à l’échelle mondiale dans le domaine des nouvelles technologies de la communication. Nice-Matin choisit ainsi la sécurité et la performance en confiant son retour sur Internet à une société ayant pour clients de nombreuses entreprises multinationales, réalisant plus de 2 milliards de dollars de chiffre d’affaire et dont le nombre de salariés dépasse les 15 000. C’est une première en France, Compuware équipe Nice-Matin Active avec son système Uniface Web Application Server. L’objectif fixé est d’intégrer un grand nombre de fonctionnalités » dynamiques » très attendues par les utilisateurs. Une équipe de développeurs comprenant des ingénieurs de Compuware ainsi que de Nice-Matin Active mettent au point le nouveau portail du journal en deux mois. Celui-ci donne accès aux articles de l’ensemble des éditions de Nice-Matin (Var-Matin, Nice-Matin, Corse-Matin), La consultation des articles de presse peut se faire par des recherches multi-critères : soit par ville ou région couverte par Nice-Matin, soit en fonction des thèmes, de l’importance de l’information, de la date ou encore de mots clés. Le kit Web Developper d’Uniface Web Application Server utilisé comprend notamment l’éditeur HTML Dreamweaver de Macromedia, permettant d’obtenir des pages au format HTML, créées dynamiquement à partir des données contenues dans une base Oracle en environnement Unix et NT. Un » dispatcheur » de requêtes est également configuré, celui-ci gère les accès au serveur d’applications web. Totalement intégré à l’infrastructure informatique existante, le portail est rafraîchi quotidiennement avec les données de la production éditoriale, un rédacteur dédié se chargeant de sélectionner les articles et les accroches les plus à même de figurer sur la Une du site. L’application de mise à jour des données ainsi qu’un moteur de recherches ont également été développés avec Uniface Web Application Server, qui joue le rôle de plate-forme fédératrice de toutes les technologies du web : codage HTML, applets Java… Le 13 juillet 2000, Nice-Matin ouvre son nouveau portail avec pour URL http://www.nicematin.fr. Le support Internet est devenu une activité majeure du groupe, l’adresse du site web est désormais systématiquement associée à la marque du journal. La Une imprimée de Nice-Matin, les campagnes publicitaires ainsi que les nombreuses opérations de sponsoring événementiel renvoient au portail interactif du groupe. Des formations à l’Internet sont proposées aux particuliers et aux entreprises, Nice-Matin Active se diversifie en proposant une large gamme de prestations multimédia. Plus qu’un pôle d’activité supplémentaire, le site du groupe est un véritable élément fédérateur interne et externe qui, s’il ne bouleverse pas encore l’organisation du journal, s’est en revanche immiscé dans chaque étape de sa création. La filière multimédia Nice-Matin Active se compose de 13 personnes, réparties en 4 équipes : – L’équipe design composée d’un responsable studio, d’une Web-designer et de deux Webpublishers. – L’équipe technique composée d’un ingénieur-développeur en base de données, un technicien système et réseaux et d’un technicien support. – L’équipe administrative, commerciale et direction composée d’une assistante commerciale, d’un responsable commercial et d’un directeur des opérations – L’équipe Rédaction on Line composée de trois rédacteurs qualifiés dans le domaine de l’Internet. Cette équipe spécialisée dans les métiers de la gestion de contenu on-line, en liaison étroite avec la Direction de la Rédaction du Groupe, assure la diffusion de l’information en continu et son adaptation au web. Son travail est facilité par l’informatisation du service pré-presse qui est chargée du passage de la rédaction à l’impression du journal. L’ultime étape étant la visualisation de la page sur écran par le secrétaire de rédaction qui donne le » bon à tirer » pour l’impression par exposition directe sur plaque (système DMX 2737). La mise en page électronique effectuée quotidiennement par le service pré-presse de Nice-Matin représente un travail colossal. Fabriquer un journal équivaut à réaliser plus ou moins 140 maquettes électroniques de pages par jour. Dans chacune d’entre elles doivent être prévues à l’avance la dimension d’une photo et sa légende, la place d’une publicité, la longueur d’un article et la disposition respective de ces éléments en fonction de leur importance ou de leur présentation typographique, l’ensemble représentant environ 2 000 éléments à gérer dont 400 photos en noir et blanc et une centaine en quadrichromie. A cela, s’ajoutent les suppléments TV et magazines tels Fémina. Quand elles ne sont pas numériques, les photos sont scannées dans les différents bureaux du groupe puis transmises au service pré-presse. La rédaction du journal est également reliée par réception satellite au réseau de diffusion d’images des grandes agences de presse, AFP et Reuters. L’intégration des images relatives aux informations nationales et internationales est ainsi rapide. La maquette numérique du journal est enrichie au fur et à mesure de l’arrivée des divers éléments, puis déposée à l’atelier pour finition par un typomonteur qui importe les publicités, justifie les textes dans les blocs, vérifie si l’ensemble des éléments graphiques correspond à la charte de Nice-Matin. L’édition électronique est ainsi élaborée en étroite collaboration avec le service pré-presse. Les articles du journal sont envoyés au service multimédia au format Xpress à partir de 20h. Chaque document est converti dans un format exploitable sur le web puis exporté sur le serveur de Nice-Matin Active. Les images sont compressées et transférées sur le serveur web et reçoivent un code d’identification qui permet de les rattacher aux articles correspondants Quand l’édition est définitive, les articles du journal sont automatiquement importés dans la base de données Oracle par transfert FTP, ils sont alors indexés par des mots-clés correspondants aux rubriques du site. L’équipe multimédia effectue ensuite la mise à jour du site et réalise la Une en respectant la hiérarchisation établie lors de la conférence de rédaction. Le journal est en ligne dès 8 heures. Une lettre d’information (newsletter) est automatiquement envoyée par mail aux abonnés de l’édition électronique. Les rédacteurs multimédia enrichissent ensuite le site de liens et effectuent un travail de synthèse des grands dossiers de l’actualité. Les internautes ont ainsi accès dans une seule rubrique à l’ensemble des articles publiés sur ce thème sur plusieurs éditions. Les dossiers renvoient souvent vers un forum où les internautes expriment leur point de vue sur l ‘actualité. Un modérateur doit gérer la mise à jour des thèmes et vérifier que la netétiquette (règles tacites de bonne conduite) est respectée. Aucun message à caractère raciste, pornographique ou diffamatoire ne doit être publié. Des sondages complètent également ce point de vue des lecteurs. En retour, les journalistes rendent parfois compte dans l’édition papier de témoignages publiés sur le forum Internet si de grandes tendances se dégagent et agrémentent également leurs articles des résultats des sondages en ligne, bien que ceux-ci demeurent peu fiables. Les journalistes de Nice-Matin Active préparent également une rubrique multimédia hebdomadaire publiée sur l’ensemble des éditions papier du groupe (supplément » Eco » du jeudi). Nice-Matin Active développe parallèlement de nombreux services Internet à destination des particuliers et des entreprises, aussi bien sur plate-forme Microsoft NT que sur plate-forme Linux. Le groupe dispose pour cela d’une autonomie technologique grâce à son Centre Opérationnel de Ressources Internet (CORI) installé sur une surface de plusieurs centaines de mètres carrés au siège du journal. L’hébergement de sites proposé par Nice-Matin nécessite en effet une infrastructure lourde : rack, baie, salle informatique mais aussi la sécurité physique et logique des serveurs (multiple redondance électrique et télécom, système anti-incendie, sauvegarde). Un personnel de garde assure la maintenance continue des serveurs dédiés au groupe et aux 170 sites des clients. Le portail Internet du groupe Nice-Matin Depuis son lancement le 13 juillet 2000, le site du groupe a connu des modifications. Son arborescence et sa technologie sont restées les mêmes mais son design a évolué. Inspiré par le site du quotidien Le Monde Interactif, référence en terme de popularité auprès des internautes, le portail de Nice-Matin a adopté une organisation des rubriques en blocs, chacun identifiables par une couleur. Une page index a de plus été ajoutée en amont de l’édition électronique du journal, permettant d’orienter rapidement le visiteur vers la zone géographique (Nice, Var, Corse) ou le service qu’il souhaite consulter. Le journal électronique propose à la Une un article d’ouverture, avec photo et court résumé, ainsi que les titres développés des autres trois informations principales du jour. Suivent par ordre d’importance des titres concernant les trois publications du groupe. Un menu déroulant intitulé « votre ville » permet au visiteur d’effectuer une sélection des informations dans les onze principales agglomérations du département (il en est de même pour Var-Matin et Corse-Matin). Toutes les rubriques du journal papier sont accessibles dans un bloc nommé « Actualités », hormis les billets des éditorialistes et le supplément économique qui bénéficient en page d’accueil de blocs d’accès autonomes. Un autre menu déroulant permet le retour aux éditions des sept jours précédents. Au delà, les articles dépendent du service des archives du site en accès payant. La consultation d’un article au delà d’une semaine coûte 3 euros. Ce service payable par carte bleue sur Internet ne permet cependant pas une consultation des éditions au delà de 1996, année durant laquelle l’archivage des articles est devenu numérique. L’internaute peut s’abonner à la newsletter du journal (lettre de diffusion) et choisir les alertes informatives qu’il souhaite recevoir par mail en fonction de critères libres (ville, rubrique…). Il est également possible de s’abonner à l’édition papier de Nice-Matin depuis le site Internet du journal. Nice-Matin affirme avoir 4000 abonnées à sa newsletter quotidienne et une croissance de plus de 100 abonnés supplémentaires par mois. Plusieurs services du groupe accessibles depuis la page d’accueil de Nice-Matin.fr sont développés par des entreprises tierces en co-branding (partenariat de co-financement d’un service). Certains sont gratuits comme la météo (avec MétéoFrance.fr) ou sortir à Paris (avec Pariscope.fr) d’autres correspondent à des transactions commerciales payantes. Nice-Matin.fr dispose d’une billetterie électronique en partenariat avec le site TicketNet.fr et d’une galerie marchande en partenariat avec laboutiquedesmedias.com. L’horoscope, les programmes télé, les programmes culturels de la région, les informations boursières ainsi que tous les suppléments présents dans l’édition papier sont également consultables dans la rubrique « services ». Autre stratégie, Nice-Matin Active a choisi de rendre indépendants 3 services fonctionnant de manière autonome et possédant leur propre URL. Les annonces et informations pratiques liées au secteur de l’immobilier sont regroupées sur http://www.nicematin-immo.com qui connaît un franc succès depuis son lancement. L’agence de voyages de Nice-Matin, en partenariat avec la compagnie Wagons-Lits, possède également un site Internet : http://www.nicematin-voyages.com. Enfin, Nice-Matin Active propose un annuaire régional des sites classés par catégories et activités : http://www.loustic.com. Ces trois sites génèrent un trafic supplémentaire à celui du portail et donnent une grande valeur ajoutée à leurs emplacements publicitaires. Les statistiques du groupe sont en augmentation constante depuis le lancement de la version actuelle du site. Nice-Matin Active comptabilise en moyenne 200.000 visiteurs mensuels sur ses sites éditoriaux. En mars 2001, les sites du groupe ont réalisé près d’1,5 million de pages vues avec publicité. La moyenne pour les sites éditoriaux s’est stabilisée autour de 850.000 pages vues par mois, le mois de mars ayant par le biais des élections municipales généré un pic de fréquentation. Nice-Matin dispose donc aujourd’hui d’un outil performant et compétitif au regard de la concurrence sur Internet. Subsistent néanmoins quelques faiblesses : contrairement à tous les grands quotidiens et portails, Nice-Matin ne propose aucun fil d’information en continu, une réactivité à l’actualité pourtant de plus en plus exigée par les internautes. Le pôle communautaire du journal reste peu développé, la rubrique « tchatche » (service chat) devant permettre aux visiteurs de dialoguer simultanément est par exemple vide. Pour un site d’une telle importance, la recherche par mot clé semble également incontournable mais seule la consultation payante des archive dispose d’un tel outil. Les pages du site sont lente à charger pour les connexions à faible débit, les deux pages intermédiaires avant la consultation du journal, bien que « dynamisantes » pour les statistiques, peuvent s’avérer dissuasives pour bon nombre d’internautes. Enfin, le contenu éditorial du journal reste peu interactif, ne comportant quasiment jamais de liens vers des sites web extérieurs au journal. Ces défis à relever pour Nice-Matin Active correspondent à un enjeu crucial pour le journal et la presse quotidienne régionale française : anticiper le vieillissement de son lectorat. Internet demeurant un média plébiscité par les jeunes générations, il appartient à Nice-Matin de briser son image de « dinosaure » de l’information locale et de poursuivre sa lente mutation. Les pics de fréquentation enregistrés sur NiceMatin.fr lors du sommet européen en décembre 2000, lors des élections municipales de mars 2001 ou plus récemment lors des attentats du World Trade Center témoignent toutefois de l’intérêt croissant du lectorat « traditionnel » du journal pour l’alternative électronique. Lire le mémoire complet ==> Mutation de la presse issue de l’émergence des NTIC – Internet Mémoire de DESU, diplôme d’études supérieures universitaires Réseaux câblés et technologies de communication Université Paris VIII – Vincennes – St Denis

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