Le secteur financier marocain et la crise financière

Le secteur financier marocain et la crise financière
Chapitre II – Secteur financier

Les réformes profondes menées ces dernières années ont amélioré le fonctionnement du monde de financement du Trésor dans le sens  de la  transparence et permis la modernisation des trois composantes du système financier (banques, assurances et marchés financiers).

Degré d’influence de la crise sur les banques marocaines

I. Bourse : La crise de confiance injustifiée

Modérés toutefois, les analyses rassurent : « La baisse enregistrée aujourd’hui n’est pas tout à fait révélatrice d’un marché qui serait réellement touché par la crise financière internationale ». Au sien de la communauté financière, on préfère parler d’effet psychologique et de retour de flamme provoqué par l’entraînement Addoha. L e marché marocain ne serait donc « pas directement concrète, sur le court terme, par la dégringolade que connaissent les principales places financières internationales ». En effet, pour les observateurs, « les fondamentaux nationaux demeurent intacts et les sociétés cotées en bourse se maintiennent, en majorité dans une logique de croissance ».

Les chiffres sont cependant là pour rappeler l’ampleur du trend baissier.

Pour lundi 6 octobre, l’indice de toutes les valeurs a clôture en recul de 2.30% à 12.240,54 points. Le Madex, pour sa part, n’a guère fait mieux, achevant la séance avec -2,46% à 10.051,57% points.

Les performances annuelles se trouvent respectivement portées à -3,58 et -3,9% s’affichant à plus de 587 milliards de DH, la capitalisation boursière est en érosion par rapport aux séances précédentes.

Le volume inscrit lors de la séance reste relativement convenable. S’élevant à 598 millions de DH, il a été exclusivement enregistré sur le marché de détail. En tête du podium pour la plus forte variable, la performance la plus importante est à mettre à l’actif de Papelera Teyuan avec une progression de 6% à 198,75DH.

Côté baisses, la plus faible variation a été enregistrée par la société métallurgique d’Imiter (-6% à 145,70 DH) et Madiaco Maroc (-5,98% à 334 DH). Bien qu’Addoha arrive en tête, les immobilières ont toutes corrigé (CGI à -3,50 % et Alliances à- 3,51%). Le secteur bancaire n’est pas non plus en reste, les valeurs phares  s’essaient presque toutes à la baisse, à l’exception de Crédit du Maroc. Son titre a d’ailleurs gagné 0,24% à 823 DH. Le jour même annoncé d’excellents résultats ayant perdu respectivement -0,68% et -2,75% à 290 et 281,05 DH.

La Bourse de Casablanca, marocLe mouvement de panique qui s’est emparé de la bourse de Casablanca est totalement injustifié et ne repose pas sur des éléments objectifs, car les fondamentaux de la plupart des sociétés cotées sont à l’opposé de ce qui se passe. Les résultats semestriels, qui ont déjà été annonces, sont excellent et laissassent présager une année d’un très bon cru .Je vous rappelle que les résultats semestriels de Cosumar ont progressé de 144,2%, ceux du crédit du Maroc de 37%, d’Aluminium du Maroc de 53,8%, de Label’vie de 197,8%, d’Auto Hall de 37%, alors que ceux de Lesieur ont été multipliés par 11,6 !

Le mouvement de panique auquel nous avons assisté en début de semaine est la conséquence du climat d’incertitude qui s’est installé peu à peu, à la suite d’annonces alarmistes, prédisant l’imminence d’une crise, qui ont mis les nerfs à fleur de peau. Non capables de croire à notre chance d’échapper à la crise mondiale, nous n’avons eu de cesse d’en créer une toutes pièce.

II. Banks Al Maghrib

Au Maroc, il n’y a pas une crise de confiance entre les banques, ni des difficultés de financement de l’économie, a assuré M. Jouahri, affirmant que Bank Al Maghrib est là pour mettre sur le marché les liquidités nécessaires à l’activité économique, pour que le taux interbancaire soit très près de son taux directeur.

Les interventions de Bank Al Maghrib sur le marché monétaire ont porté durant le 1-er et le 2-ème trimestres 2008, sur un total hebdomadaire de 8 milliards de dirhams. Ces injections de liquidité ont doublé durant le dernier trimestre 2008 pour s’élever à 16 milliards par semaine, a précisé M. Jouahri qui a souligné que la banque centrale a usé en 2008 de l’ensemble des instruments d’intervention à sa disposition (prises en pension de bons du trésor, opérations swap, avances à 7 jours par appel d’offres …etc.).

Hormis quelques secteurs en relation directe avec la demande extérieure, comme l’habitat haut standing, il n’y a pas encore d’éléments qui démontrent que la crise a touché l’économie nationale, a précise M. Jouahri ajoutant que jusqu’à présent, il n’y a pas de crise de liquidité, ni de restrictions au niveau de l’octroi de crédits à l’économie.

«Bank Al Maghrib alimente le marché de façon importante», a assuré M. Jouahri qui a indiqué que les crédits bancaires ont augmenté à fin novembre dernier de 26 pc, après l’accroissement de 29 pc de 2007, «une année exceptionnelle au niveau de l’activité crédit«.

Cette hausse a concerné toutes les catégories de crédits (crédits d’équipement, crédit de trésorerie, crédit à la consommation, crédit immobilier…etc.), a-t-il noté.

Le gouverneur de Bank Al Maghrib a indiqué que la croissance de l’économie nationale se situerait en 2008 entre 6 et 7 pc, tirée aussi bien par le secteur agricole que par les secteurs non agricoles.

Il a également mis l’accent sur la soutenabilité du déficit budgétaire, qui atteindrait durant l’année en cours environ 1,3 pc, ainsi que la décélération du taux d’inflation qui se situerait autour de 3,9 pc, suite essentiellement au recul des cours des produits de base importés.

Pour l’année 2009, M. Jouahri table sur un taux de croissance variant entre 5 et 5,5 pc, précisant que le récent rapport de la Banque mondiale sur les pays du Maghreb, place le Maroc dans une position très favorable au niveau croissance.

Il a également souligné que le déficit budgétaire restera dans des normes acceptables avec un peu moins de 3 pc, tout comme le solde de la balance des paiements avec -2 ou -2,5 pc.

Le Conseil de Bank Al Maghrib, qui a tenu mardi à Rabat sa réunion trimestrielle, a décidé de maintenir inchangé le taux directeur de la Banque à 3,50 pc, dans «un environnement caractérisé par une orientation à la baisse de la balance des risques et une prévision de l’inflation en ligne avec l’objectif de stabilité des prix».

Bank Al-MaghribIl a également décidé de réduire le taux de la réserve monétaire de 3 points, pour le ramener à 12 pc à compter du 1er janvier 2009. Cette mesure va se traduire par une injection dans le marché monétaire de l’ordre 11 milliards de dirhams.

«Les banques vont récupérer pratiquement 11 milliards de dirhams avec cette baisse des réserves obligatoires de 3 points», a précisé le gouverneur de Bank Al Maghrib.

L’Etat a un rôle de régulateur et de protecteur des épargnants. Comme je le disais à instant, cette crise trouve principalement son origine dans un déficit de communication .Pour éviter que les petits porteurs, qui ont mis toutes leurs économies dans des investissements boursiers, ne se retrouvent dépossédés, l’Etat devrait inciter les sociétés cotées à mieux communiquer sur leurs résultats, en toute transparence et objectivité.

Il faut également que l’Etat incite les particuliers à recourir aux services des sociétés de gestion spécialisées, à travers les Sicav et les FCP. Or c’est à tout le contraire que l’on assiste aujourd’hui, puisque les particuliers bénéficient d’une fiscalité plus avantageuse que les professionnels !

 L’économiste : Jeudi 10 juillet 2008 – Page 4 –

L’économiste : Mercredi 22 Octobre 2008 – Page 34 –

L’économiste : Mercredi 17 Décembre 2008- Page 10-

L’économiste : Mardi 7 Octobre 2008 – Page 28

Page de web : l’économie Marocaine rester l’arbi de la crise – article.

Heureusement pour nous, il ne s’agit pas d’une crise qui repose sur des déséquilibres économiques ou financiers, mais simplement sur un climat d’incertitude renforcé par un contexte international difficile, qu’il sera facile de lever grâce à une communication appropriée.

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