L’attraction des investissements étrangers

L’attraction des investissements étrangers

II- L’Attraction des investissements étrangers : une analyse quantitative

1- Etude du ministère des finances (Nov. 2002)

Pour aider les pouvoirs publics à améliorer l’attractivité des investissements directs étrangers IDE au Maroc, la DPEG (Direction de la politique économique générale) relevant du ministère des finances a réalisé un diagnostic assez complet de la question.

Cette étude projette la lumière sur une question intéressante, à savoir, la place du Maroc par rapport à d’autres pays émergents concurrents (Egypte, Tunisie, Turquie, Chili, Malaisie, Corée du sud et Pologne) et le niveau des investissements directs étrangers IDE qu’il a réussi à attirer.

Ainsi, entre 1998 et 2001, la part du Maroc dans les recettes des investissements directs étrangers IDE dans la zone UMA (Union Maghreb arabe) est de l’ordre de 37% , ce qui peut paraître important.

Mais dans la mesure où l’économie algérienne commence à peine à se libéraliser, que la Libye vit pratiquement en autarcie, ce taux ne signifie finalement pas grand-chose. D’ailleurs, lorsqu’on compare le Maroc aux pays du Sud-Est de la Méditerranée, cette part baisse à 16% durant la même période.

L’étude de la DPEG souligne que les investissements directs étrangers IDE au Maroc se caractérisent par une certaine irrégularité : hausse en 1997 (quelque 11 milliards de DH), baisse entre 1998 et2000, puis reprise en 2001 avec un niveau de 30.6 milliards de DH, grâce notamment à l’ouverture du capital de MAROC TELECOM.

La Turquie a reçu 35 milliards de DH. En général, les pays Méditerranéens sont « moins attractifs »pour les investissements directs étrangers IDE que le Chili, la Malaisie, la Corée du Sud (près de 200 milliards de DH en 1999 et 2000) et la Pologne.

L’investissement public, autre facteur d’attractivité des investissements directs étrangers IDE, en tenant compte des dépenses du fonds Hassan II, a atteint 8.1 % du PIB en 2001 (contre 5.6% en2000 ).bien qu’en deça de celui réalisé en Tunisie (12% du BIP sur la période 1995-1999), ce niveau est supérieur à celui des pays de l’Asie du Sud.

Toutefois, nuance la DPEG, le recul de l’investissement public par rapport à ce qu’il avait été au début de la décennie 90, est compensé par la participation accrue du secteur privé dans la réalisation des infrastructures de base, indispensables à l’expansion économique.

Le coût de la main-d’œuvre au Maroc est relativement bas, qui est un avantage vis-à-vis de l’ensemble des pays émergents concurrents du Maroc. Certes, les incitations au travail au Maroc sont « limitées par le système d’imposition »qui frappe particulièrement les bas revenus.

En outre, la DPEG rappelle, pour souligner la faiblisse du niveau de qualification de la main d’œuvre, qu’au Maroc 74% de la population occupée est non diplômées et que seulement 15.5% de celle-ci a perçu une formation fondamentale.

Enfin, le facteur « stabilité sociale » mesuré à travers l’IDH (indice du développement humain) en vertu duquel le Maroc est classé 123 ° sur un total de 173pays, le chômage (12.7%) et le climat social , appréhendé par le nombre de grèves , ce facteur donc reste à améliorer si le Maroc veut attirer un maximum d’ investissement direct étranger IDE possibles.

Ainsi, il faut savoir qu’il existe une corrélation très forte entre, d’une part, les investissements étatiques et d’autre part, les investissements privés nationaux et les investissements directs étrangers IDE. Or, l’enveloppe réservée à l’investissement dans le budget de l’Etat reste insuffisante.

Pour Abdelatif MAZOUZ, (économiste du centre marocain de conjoncture) : « le Maroc devrait augmenter les investissements étatique pour attirer les investissements directs étrangers IDE »

attraction des investissements étrangers2- Position extérieure du Maroc

Rubriques Avoirs Engagement Position

Investissements Directs 4794.9 156741.6 -151

Investissement marocain à l’étrange 4794.9 +4

Investissements étrangers au Maroc 156741.6 -156

Capital social 139069.2 -139

Autres capitaux 17672.4 -17

Investissement de portefeuille 1291.7 7348.9 -6

Titres étrangers 1291.7 +1

Titres marocains 7348.9 -7

Action et autres titre de participation 6990.8 -6

Obligations et autres titres de créances 358.1 –

Autres investissements 9416.4 151339.8 -141

Crédits commerciaux 3400.0 4246.0 –

Prêts 4994.7 141980.2 -136

Administrations publiques 78923.0 -78

Banques 4994.7 +4

Autres secteurs 63057.2 -63

Secteur public 47101.0 -47

Secteur privé 15956.2 -15

Monnaie fiduciaire et dépôts 346.2 5113.6 -4

Autorités monétaires (engagements) 1183.0 -1

Banques 346.2 3930.6 -3

Comptes en dirhams convertibles des non- résidents 3603.0 -3

Comptes en devises des résidents 346 +

Autres engagements 327.6 –

Autres avoirs 675.5 +

Avoirs de réserve 131979.0 0.0 +131

Or monétaire 1960.0 +1

Droits de tirage spéciaux 983.0 +

Position de réserve FMI 1294.0 +1

Devises étrangères 127742.0 +127

Position extérieure nette 147482.0 315430.0 -167

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
Université 🏫: Université Moulay Ismail - Faculté des sciences juridique
Auteur·trice·s 🎓:
Mémoire de fin d'études

Mémoire de fin d'études
Année de soutenance 📅: économiques et sociales
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