L’immobilier marocain et la crise financière internationale

L’immobilier marocain et la crise financière internationale

L’immobilier marocain et la crise

(II)

II-1 : La crise touchera –t-elle le secteur immobilier

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La crise financière internationale ne cesse de susciter des inquiétudes chez les operateurs et experts marocains. Car les dégâts enregistrés dans les pays du Nord et juste à cote en Espagne ne laissent personne indifférente, notamment dans le secteur de l’immobilier.est-ce que cette crise touchera l’habitat au Maroc ?

Non, mais il faut rester vigilant concernant la spéculation. les principales recommandations dégagées lors d’une conférence organisée, en Décembre 2008 sur le thème : « le secteur de l’immobilier au centre de la crise financière : perspectives mondiales et enjeux pour le Maroc »incitent sur les reformes pour adopter l’offre à la demande au profit de la majorité des citoyens. Et également apporter un soutien aux operateurs du secteur pour leur permettre de faire face aux contraintes de fonctionnement conjoncturelles .

La majorité des intervenants ont mis en valeur la conjoncture économique nationale favorable avec une croissance soutenue et une amélioration des finances publiques. Bassin jai Hokimi, ancien PDG de l’ONA souligne que « l’augmentation ces dernières années des recettes de la TVA n’est pas le fruit d’un hasard, mais il s’agit plutôt de la modernisation de l’économie nationale ».

Pour Bassim, la solidarité de notre système est garant de notre économie ainsi que pour le secteur immobilier national contre les incidences de la crise financière internationale. Sur ce volet Nouaman El Aissami, chef de la division du crédit au trésor et président du comite du suivi du Fogarim, a essayé de noter à travers son intervention la différence entre notre système de financement hypothécaire et celui pratiqué aux Etats –Unis et qui s’est effondré suite à la crise des subprimes.

L'immobilier marocainPour Ali Aissami, le secteur de l’habitat connait ces dernières années un engagement formel de l’Etat sur différents plans. En effet, sur la période 2002-2007, un foncier de 5000 habitations a été mis a la disposition des promoteurs avec mobilisation des ressources financières prennes pour le secteur.

A cela s’ajoute la mise en place d’un système de financement pour accéder à la propriété, surtout pour les ménages à revenus modestes.  « il s’agit d’un système basé sur une nouvelle approche, à savoir la garantie de la solvabilité au lieu de la ristourne au niveau des taux d’intérêt comme c’était le cas auparavant », indique Ali Aissami. sur ce registre, il évoque le succès affiché par le produit Fogarim qui se caractérise par des taux d’intérêt fixes et relativement bas avec des délais de remboursement long.

Depuis son lancement ,43000 prêts ont été accordés avec 6 milliards d’encours garantis pour un taux d’intérêt moyen d’environ 5,1%.Outre la fixité des taux, le crédit hypothécaire est basé sur un document de revenu et l’hypothèque constitue un apport de garantie supplémentaire.

Donc il faut continuer à privilégier une offre de logement en adéquation avec la demande en proposant des produits financiers simples. Mais, lors du débat, la question de l’impact d’une éventuelle augmentation au niveau des taux d’intérêt en 2009 sur le financement des logements sociaux a été soulevée .Cette conférence e été une occasion pour expliquer à l’assistance les causes de la crise financière  suite à l’effondrement du secteur de l’immobilier aux Etats-Unis.

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