La cotation et le système de rating des entreprises

La cotation et le système de rating des entreprises

II- La cotation des entreprises

1-Définition

La cotation est une appréciation portée sur l’entreprise. Elle exprime de façon synthétique l’ensemble des informations économiques et financières recueillies sur une entreprise.

Elle traduit une appréciation globale de l’organisme coteur sur la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements financiers à un horizon.

La cotation est le produit d’équations et de calculs financiers plus ou moins complexes effectués sur la base des dernières données connues (bilans, comptes de résultats et des tableaux financiers annuels des sociétés) des prévisions et perspectives de résultat, des données financières et ration historiques de la valeur concernée.

Elle peut également intégrer des valeurs non financières telle que la qualité de la gouvernance d’entreprise.

2-Unité de la cotation

La cotation est une appréciation utile aux entreprises dans la mesure ou elle est attribuée par un organisme indépendant et fondé sur des éléments objectifs.

La cotation intégrer les divers aspects de la vie de l’entreprise et permet de disposer d’un regard extérieur, notamment sur la qualité de sa situation financière. Elle représente une occasion privilégiée de dialogue entre l’entreprise et l’interlocuteur habituel à l’organisme coteur.

Pour les établissements de crédit, elle peut être utilisée principalement comme un outil de suivi du portefeuille client et des prospects. Aussi citons-nous son utilisation dans les domaines suivants :

  • Domaine commercial par adaptation du système de prix en fonction de la mesure des risques pour chaque client,
  • Domaine de contrôle de gestion pour la correction de la rentabilité par risque,
  • Domaine du contrôle de risque et contentieux en permettant un échange continu des informations et des données.

III- Le système de rating

1- Définition de rating

Le « rating » consiste par des institutions financières telles que standard & poor’s ou Mooody’s à donner une note à une entreprise emprunteuse. Contrairement à la perception générale du grand public, cette note ne résulte pas strictement d’une modélisation mathématique sophistiquée de paramètres clés de l’entreprise cible, mais d’un faisceau de considérations quantitatives voire de benchmarks (comparaisons interentreprises exerçant le même métier.

La notation (ou rating) est une opinion par un organisme indépendant et spécialisé de la capacité et la volonté d’un émetteur de faire face à ses obligations financières en temps et en heure.

Elle est donc destinée, avant tout, aux intervenants du marché bancaire et obligatoire. A ces bénéficiaires classiques, il convient d’ajouter l’actionnaire.

2-Objectifs du rating

L’agence de rating publie un document à destination du grand public et plus spécifiquement aux éventuels souscripteurs justifiant la note attribuée. Avec quelques différences, les agences disposent de 3 séries de notes qui reflètent la qualité de l’émetteur de l’emprunt.

  • la série A commence par AAA (risque souveain, risque de défaut/accident =0, puis AA et A, notes qui présentent un risque minimal (probabilité d’accident et risque de non-remboursement faibles)
  • La série B avec BBB, BB, B reflète d’une échéance et au risque de non-remboursement d’une partie de l’emprunt.
  • Les notes C ou D témoignent de la préoccupation maximale de l’agence : les deux catégories de risques sont ici jugées maximales.

3- Mécanismes du rating

a-critères de rating

Bien entendu, les agences de rating utilisent une large batterie d’indicateurs nous citons à titre d’exemple : risque sectoriel, position concurrentielle, stratégie, politique financière, rentabilité, adéquation de la capacité d’autofinancement, flexibilité financière, situation économique et démographique, organisation interne et relation avec les pouvoirs publics, flexibilité financière et performances budgétaires, situation de l’endettement, engagements hors bilan, comparaison avec d’autres collectivités, flexibilité financière, risque sectoriel et position concurrentielle, direction et stratégie de l’entreprise, performances opérationnelles, placements, solvabilité et liquidité.

b-Les facteurs de rating quantitatifs

La détermination du rating repose en premier lieu sur la rentabilité des fonds propres ils accordent une signification similaire aux autres facteurs de rating quantitatifs, le cash-flow, la marche future des affaires et la situation en matière de revenu étant en tête de liste, alors que le but du crédit et le degré de liquidité 2 se situent au bas de la liste.

c-Les facteurs de rating qualitatifs

Les caractéristiques qualitatives de l’entreprise sont légèrement moins importantes que les facteurs quantitatifs. La branche joue le plus grand rôle. Les autres facteurs suivent juste derrière, avec en tête : l’organisation de la

système de rating des entreprisescomptabilité, les produits, services et technologies des entreprises (qui, à leur, sont en rapport avec la branche) ainsi que les facultés de la direction suprême. Le site ainsi que l’organe de révision et les conseillers externes sont considérés comme moins importants.Les risques doivent être évalués de manière individuelle. Pour cela on a besoin d’un processus de rating clairement défini. Cette individuelisation engendre des processus plus formalistes mais ce sont surtout les processus internes à la banque qui sont concernés.

d- L’importance de la notation : la mesure du risque crédit.

L’objectif de toutes les banques consiste, dans les opérations de crédit, à faire imposer des taux d’intérêt adaptés au risque. Cela se traduit en partie par une rectification des portefeuilles de crédits. par ailleurs l’établissement d’un système de rating pour les preneurs de crédit est une exigence centrale de Bâle II.

A cet effet, le rating permet de mesurer la solvabilité du preneur de crédit, exprimée en une valeur individuelle. La classification de la solvabilité se traduit, pour les entreprises débitrices, par une part de risque plus ou moins élevée dans les frais financiers globaux (pricing adapté au risque).

Le montant de la supprime de risque est en rapport étroit avec de nombreux critères d’appréciation qualificatifs et quantitatifs et peut ainsi être influencé directement par les entreprises.

Pratiquement, pour mesurer le risque de crédit, on pondère le montant total de la créance (l’encours) par la qualité du débiteur.

Le comité de Bâle définit plusieurs catégories d’expositions au risque de crédit, avec pour chaque catégorie une pondération à appliquer à l’encours prêté.

Cette pondération va de 0% pour les Etats souverains, ce qui revient à dire qu’on considère que les créances sur les Etats souverains sont risque, à 150 % pour les contreparties les moins bien notées.

Dans l’approche standard les pondérations à appliquer dépendent des notes attribuées à la contrepartie par les agences de notation (Moody’s, Standard & poors …)

 

Catégorie de contrepartieNotation
AAA à AA-A+à A-BBB+BBB-BB + B-Mois de B-Non noté
Etats et banques multilatérales de développement0%20%50%100%150%100%
Banques20%50%100%100%150%100%
Sociétés20%50%100%100%150%100%
Détail Immobilier10%
Détail autre75%

 

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Le crédit bancaire : définition, types et cycle de vie
Université 🏫: Faculté des sciences Juridiques - Économiques et Sociales
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