Les 3 protocoles de sécurité : SSL, SET et 3-D Secure

Les protocoles de sécurité dans le paiement en ligne : ssl, set et 3-D Secure

5.5. Protocoles de sécurité dans le paiement en ligne

Nous allons voir les 3 protocoles les plus utilisés dans les solutions de sécurité dans le paiement en ligne.

5.5.1. Protocole SSL

a) Définition

« SSL (Secure Sockets Layers, que l’on pourrait traduire par couche de sockets sécurisée) est un procédé de sécurisation des transactions effectuées via Internet.

Le standard SSL a été mis au point par Netscape, en collaboration avec Mastercard, Bank of America, MCI et Silicon Graphics.

Il repose sur un procédé de cryptographie par clef publique afin de garantir la sécurité de la transmission de données sur internet.

Son principe consiste à établir un canal de communication sécurisé (chiffré) entre deux machines (un client et un serveur) après une étape d’authentification.

Le système SSL est indépendant du protocole utilisé, ce qui signifie qu’il peut aussi bien sécuriser des transactions faites sur le Web par le protocole HTTP que des connexions via le protocole FTP, POP ou IMAP.

En effet, SSL agit telle une couche supplémentaire, permettant d’assurer la sécurité des données, située entre la couche application et la couche transport (protocole TCP par exemple).

De cette manière, SSL est transparent pour l’utilisateur (entendez par là qu’il peut ignorer qu’il utilise SSL).

Par exemple un utilisateur utilisant un navigateur internet pour se connecter à un site de commerce électronique sécurisé par SSL enverra des données chiffrées sans aucune manipulation nécessaire de sa part. » [CCMS 09].« Un serveur web sécurisé par SSL possède une URL commençant par https://, où le «s» signifie bien évidemment secured (sécurisé).

Il a été renommé en 2001 Transport Layer Security (TLS).Il y a très peu de différences entre SSL version 3 et TLS version 1, TLS diffère de SSL pour la génération des clés symétriques.

Cette génération est plus sécurisée dans SSLv3 dans la mesure où aucune étape de l’algorithme ne repose uniquement sur MD5 pour lequel sont apparues des faiblesses en cryptanalyse. Par abus de langage, on parle de SSL pour désigner indifféremment SSL ou TLS. » [UNIVL09]

b) Fonctionnement de SSL

La sécurisation des transactions par SSL est basée sur un échange de clés entre client et serveur. La transaction sécurisée par SSL se fait selon le modèle suivant:

  • Dans un premier temps, le client se connecte au site marchand sécurisé par SSL et lui demande de s’authentifier.
  • Le serveur à réception de la requête envoie un certificat au client, contenant la clé publique du serveur, signée par une autorité de certification (CA), ainsi que le nom du crypto système le plus haut dans la liste avec lequel il est compatible.
  • Le client vérifie la validité du certificat (donc l’authenticité du marchand), puis crée une clé secrète aléatoire, chiffre cette clé à l’aide de la clé publique du serveur, puis lui envoie le résultat (la clé de session).
  • Le serveur est en mesure de déchiffrer la clé de session avec sa clé privée.

Ainsi, les deux entités sont en possession d’une clé commune dont ils sont seuls connaisseurs. Le reste des transactions peut se faire à l’aide de clé de session, garantissant l’intégrité et la confidentialité des données échangées.

c) Mise en oeuvre d’un service HTTPS

Etapes de la mise en oeuvre d'un service HTTPS
Etapes de la mise en oeuvre d’un service HTTPS

Figure09. Etapes de la mise en oeuvre d’un service HTTPS [SAMJER 10].

Phase « Mise en production »

  1. Génération clé publique / clé privé.
  2. Demande auprès d’une autorité (publique) d’un certificat serveur.
  3. Génération du certificat serveur.
  4. Installation du certificat serveur sur le Serveur Web.

Phase « Navigation internaute »

  1. Ouverture connexion SSL: « clic sur URL https://www.x.dz ».
  2. Envoi certificat du serveur vers le client.
  3. Génération clé de session symétrique.
  4. Envoi clé symétrique (chiffrée avec clé publique du serveur).
  5. Echanges protégés (confidentialité, intégrité).

5.5.2. Secure Electronic Transactions (SET)

« Le SET (Secure Electronic Transaction) est un protocole destiné spécialement à sécuriser les transactions Internet de paiement par carte bancaire.

Il a été développé à l’origine par Visa International et MasterCard, en 1996, avec l’aide des grandes compagnies informatiques de la planète. »

« Son champ d’application se réduit au chiffrement des seules données bancaires, contrairement à SSL qui peut chiffrer les images et le texte. Le protocole SET implique trois parties: le client, le vendeur et la banque du vendeur.

Ce système SET requiert des certificats auprès des trois parties.

Les certificats du client et du vendeur sont fournis par leur banque respective après quoi la transaction commerciale peut avoir lieu.

Avec le SET, le numéro de carte bancaire peut ne pas être connu du vendeur, donc ne sera pas stocké dans ses fichiers et être récupéré par une personne mal intentionnée.

Le SET assure en principe une transaction de non répudiation, mais cette clause peut varier d’un pays à l’autre suivant la législation en vigueur. » [TECSC 09]

5.5.3. 3-D Secure

a) 3-D Secure : Définition

« 3‐D Secure est un protocole de paiement sécurisé sur Internet. Il a été développé par Visa pour augmenter le niveau de sécurité des transactions en ligne, et il a été adopté par Mastercard.

Il permet une meilleure authentification du détenteur de la carte de paiement lors d’achats effectués sur des sites web.

3-D Secure ne doit être confondu ni avec le code secret de la carte bancaire, ni avec le cryptogramme visuel (3 derniers chiffres imprimés au dos de la carte). » [ACADRU09]

b) Fonctionnement

Le concept de base de ce protocole (basé sur XML) est de lier le processus d’autorisation financière avec une authentification en ligne. Cette authentification est basée sur un modèle comportant 3 domaines (d’où le nom 3D) qui sont:

  1. Le commerçant (Acquirer Domain en anglais)
  2. La banque (Issuer Domain en anglais)
  3. Le système de carte bancaire (Interoperability Domain en anglais)

Le protocole utilise des messages XML envoyés via des connexions SSL (qui garantit l’authentification du serveur et du client par des certificats numériques) [ACADRU09].

c) Mode d’authentification

« Selon la banque émettrice de la carte, les modalités d’authentification varient, Nous avons pris exemple sur quelques banques françaises » [ACADRU 09]:

Crédit Mutuel

Le client doit s’authentifier avec son identifiant de banque en ligne, puis indiquer un des codes inscrit sur sa «carte de clés personnelles» (une grille de 64 codes à 4 chiffres dans laquelle il faut piocher le bon code en fonction de la ligne et de la colonne demandée par le site web).

BNP Paribas

Le client doit indiquer sa date de naissance; depuis juillet 2009 un code est envoyé par SMS.

Société Générale

Le client doit indiquer sa date de naissance, depuis septembre 2009 un code est envoyé par SMS.

Groupama Banque

Le client doit indiquer son nom, le code postal de sa résidence et sa date de naissance.

6. Situation de l’e-Paiement en Algérie

6.1. Paiement en ligne par carte CIB

Parmi les solutions étudiées, la seule qui pourra être utilisée pour le paiement électronique en Algérie c’est la carte CB ou appelée en Algérie carte CIB (Carte Inter Bancaire) fournie par la SATIM (Société d’Automatisation des Transactions Interbancaires et de Monétique) commune aux huit banques: BADR, BDL, BEA, BNA, CPA, CNEP, CNMA, Al‐Baraka.

Carte Interbancaire CIB - e-PaiementFigure10. Carte Interbancaire CIB.

« En Janvier 2010, le paiement en ligne par la carte CIB n’a pas encore eu lieu, mais selon le directeur général de la SATIM, le projet serait en voie de finalisation et subit des tests de faisabilité et performance.

Le 1er client étant la compagnie aérienne Air Algérie, les détenteurs de la carte CIB pourront ainsi réserver et effectuer le paiement par internet sur le site web d’Air Algérie, et un code de validation leur sera envoyé.
Selon la même source, on rajoute que ce mode de paiement aussi attendu sera dans les prochains mois élargis à l’entreprise Algérie Télécom pour le règlement des redevances des abonnés à la liaison internet ADSL avant son extensions à d’autres sociétés avec lesquelles la SATIM est en négociation notamment Atelcom. » [POST 10]

6.2. Paiement par carte CCP

En attendant l’entrée en vigueur de la plate‐forme de paiement de la SATIM, rien n’empêche les CCP dont plus de 600 millions de clients possèdent une carte électronique, de mettre une plate‐forme pour l’e‐commerce [POST 10].

Carte de paiement CCP - e-PaiementFigure11. Carte de paiement CCP.

6.3. Paiement par carte visa

Concernant les transactions financières internationales la SATIM a signé une convention avec la banque de développement local (BDL) pour l’utilisation de la carte visa à compter du mois de juillet prochain [POST 10].

6.4. Contraintes attendues

Les principales contraintes dans le développement de la monétique en Algérie sont la faiblesse de la bancarisation (la circulation du cash étant prépondérante) et le refus des commerçants à déclarer leur chiffre d’affaires, ainsi que la méconnaissance de l’utilisation de la carte, selon la SATIM.

Pour autant, l’utilisation de la carte interbancaire (CIB) n’est pas une garantie pour la compagnie aérienne nationale de voir immédiatement ses clients opter pour la nouvelle procédure de réservation et de paiement des billets d’avion.

Conclusion de partie 1:

Entre le manque de moyens de paiement en Algérie, les attentes vis‐à‐vis du paiement électronique, les promesses de la SATIM, et les contraintes attendues,  le e-paiement devrait faire son entrée avant la fin de l’année courante et Atelcom sera parmi les premiers à avoir fait confiance à cette nouvelle intégration innovante en Algérie.

Ceci dit, on utilisera aussi le module Paypal afin de pouvoir commercialiser nos produits sur le marché international.

Malgré tout, le commerce électronique représente un vaste marché qui commence enfin à se développer grâce notamment aux efforts législatifs réalisés ces dernières années et à l’implication des professionnels du monde numérique.

Il convient dès lors de consolider cette évolution, qui passe nécessairement par la création de la confiance dans le paiement électronique.

Car comme aurait pu dire Monsieur de La Palice au temps de François 1er: « Sans paiement point de commerce ».

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Conception et réalisation d’une plateforme de commerce électronique
Université 🏫: Ecole nationale supérieure d’informatique - Option: Systèmes d’informations & Systèmes Informatiques
Auteur·trice·s 🎓:
Mr SICHAIB & Mr MACHANE

Mr SICHAIB & Mr MACHANE
Année de soutenance 📅: Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat en Informatique - Promotion: 2009 / 2010
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