Les risques financiers: définition, types, causes et mesure du risque

La gestion de risques financiers : le risque de crédit

Section 2

La gestion de risques financiers

La détermination de la structure de trésorerie prévisionnelle  sur la banque pivot et la réalisation des placements et des financements donnent une position finale en devises.

Les décisions financières et la structure de trésorerie en devises génèrent différents risques.

Parmi ces risques, risque de change.

Pour éviter de telles conséquences, les trésoriers d’entreprise devront identifier le risque de change, puis le gérer.

Paragraphe 1

Définition des risques financiers et risque économique

A- Définition: Risque financier et risque économique

Le risque de crédit résulte de l’incertitude quant à la possibilité ou la volonté des contreparties ou des clients de remplir leurs obligations.

Très prosaïquement, il existe donc un risque pour la banque dès lors qu’elle se met en situation d’attendre une entrée de fonds de la part d’un client ou d’une contrepartie de marché.

Exemples

Un client utilise son compte courant pour effectuer des paiements: si la banque autorise le client à rendre son compte débiteur, il y a risque de crédit.

La banque négocie une vente à terme d’euro contre Dollar avec une autre banque.

A la date de valeur, la banque émet son paiement EURO en direction de sa contrepartie. Elle s’expose de facto au risque que la contrepartie ne paie pas les dollars.

Remarque

Contrairement à la notion intuitive, il y a risque de crédit quand une contrepartie doit de l’argent à la banque, et non pas quand la banque doit de l’argent (adage: « si je te dois 100 francs c’est mon problème, si je t’en dois 100 000 c’est ton problème »)

Mesure du risque de crédit: sachant que chaque nouvelle opération modifie l’exposition au risque de l’établissement, il importe d’être capable d’appréhender les risques de manière globale, c’est à dire consolidée:

  • La gestion de risques financiers : le risque de créditAu niveau de la banque, tous centres d’activités confondus
  • Au niveau de la contrepartie, c’est-à-dire de l’entité juridique

Le calcul de l’exposition doit tenir compte de la nature de l’opération (bilan / hors-bilan) et de l’échéance.[1]

Le contrôle du risque se fait en définissant des autorisations ou limites par contrepartie, qui tiennent compte très souvent de la fiabilité de celle-ci, fiabilité qui est évaluée par sa notation (Moody’s, Standard & Poor’s) sur le marché.

Au niveau du contrôle de crédit client, on parle de ligne de crédit.

Le système de contrôle vérifie alors en permanence que l’exposition totale se situe en deçà des limites autorisées (contrôle en temps réel).

[1] http://www.fimarkets.com/pages/risque_credit.htm

Le raisonnement de ce type de risque repose sur la distinction entre coût fixes et coûts variable ou sur leur répartition en deux catégories de charges: Charges opérationnelle et charges de structure.

Le diagnostic de ce type de risque insiste un calcul du risque d’exploitation qui consiste à calculer la marge sur coût variable après la différence entre le C.A et le coût de vente.

Ce ci pour passer au calcul du point mont présente plusieurs intérêt à savoir la croissance, la stabilité ou volatilité du résultat et expliquer les écarts entre le prévu et le résultat.

Paragraphe 2

Cause et mesure du risque

1- Cause de risque de marché de l’entreprise

Le risque de marché est l’exposition d’un agent aux fluctuations de valeur d’un actif appelé actif sous-jacent.

La position d’une opération résiduelle que présente son bilan au risque de marché à un instant donné.

Lorsqu’un opérateur a plus acheté de sous-jacent qu’il n’en a vendu, il est « long », c’est-à-dire que l’actif qu’il détient dans le sous-jacent est supérieur au passif correspondant.

On peut être « long » en euros, « long » en obligations, « long » en 3 mois, c’est-à-dire avoir prêté plus qu’emprunté à 3 mois.

Cause de risque de marché de l'entreprise

Le risque de marché correspondant à une position d’un opérateur est à la baisse du prix du sous-jacent (ou la housse des taux).

Inversement, lorsqu’un opérateur a plus vendu de sous-jacent qu’il n’en a acheté, il est « court ».

Le risque de marché correspondant à une position courte d’un opérateur est la housse du prix du sous-jacent (ou à la baisse des taux).

La notion de position est très importante pour les banques intervenant sur le marché des taux et des changes.

En général, les  commerçants ont le droit de garder un certain montant en position en fonction de leurs anticipations.

Cependant, les clients leur achètent et leur vendant des produits en permanence, modifiant d’autant leur position.

Il peut même arriver qu’un commerçant, à un instant donné, ait une position opposée à ses anticipations.

Lorsque c’est le cas; ils peuvent se « solder » (c’est-à-dire réaliser l’opération annulant la position sur le marché interbancaire.

2- Les positions de marché de l’entreprise

Au même titre qu’une banque, une entreprise est dotée, à chaque instant, d’une position au garde des différentes catégories de risque de marché existant (le risque de change et le risque de taux d’intérêt étant essentiels).

A priori, cette position ne provient ni d’un choix de l’entreprise ni d’achats de produits dérivés.

Elle est une conséquence naturelle de son activité commerciale, de son financement et de la situation géographique de ses filiales, de son financement et de la situation géographique de ses filiales.

La position totale de l’entreprise résulte donc des trois éléments suivants:

  1. Position commerciale,
  2. Position financière,
  3. Position patrimoniale.

Le risque lié à la détention d’actifs et de passifs financiers libellés en devises étrangères s’ajoute à ces éléments.

Les principaux sources de ce risque sont les suivantes: le risque de change sur les prêts, emprunts et comptes courants en devises, les flux d’intérêt y afférents, et le risque sur les placements en devises étrangères.

La prise en compte de l’ensemble de risques aboutit à la position de change financière de l’entreprise.

Un dernier élément, propre au risque de change, doit également être pris en compte: le risque de change patrimonial.

Il provient de la consolidation des comptes de filiales étrangères dans le groupe.

Les capitaux propres des filiales consolidées libellés en devises étrangères, les flux de dividendes émanant de ces filiales, les participations financières achetées en étrangères, l’écart de conversion (issus de l’utilisation du cours moyen pour convertir le résultat et du cours de clôture pour convertir le bilan), constituent autant de sources d’exposition au risque patrimonial du bilan.

Notons cependant qu’il vient affecter le poste écart de conversion dans les comptes consolidés et n’a donc pas d’effet sur le compte de résultat consolidé.

Le lecteur pourra conduire un raisonnement analogue sur le risque de taux d’intérêt.

Le risque commercial de taux d’intérêt est lié au niveau d’inflation des devises dans lesquelles les marchandises sont achetées et vendues.

Le risque financier de taux d’intérêt est tout à fait évident: il provient directement des conditions des emprunts que l’entreprise a contractés et des placements qu’elle a réalisés.

On distingue généralement les emprunts à taux variable, qui exposent l’entreprise à la hausse des taux de référence, et les emprunts à taux fixes, qui font craindre une perte d’opportunité liée à une éventuelle baisse des taux.

La position totale de l’entreprise: les risques

Outre les risques de change et de taux d’intérêt, de nombreux risques liés aux marchés induisent des prises de position dans les entreprises. Les cours des matières premières sont déterminons dans de nombreux secteurs d’activité.

Ainsi, une entreprise peut-elle avoir une position d’une importance stratégique sur les marchés du pétrole, du café, des semi-conducteurs, de l’électricité.

Les mesures des autres risques financiers de l’entreprise.

Le risque de liquidité se mesure à partir de la comparaison des échéances contractuelles des dettes et des estimations des recettes de trésorerie, soit à travers un budget de trésorerie.

L’entreprise prendra soin de ne pas classer dans la rubrique dettes à plus d’un an les contrats assortis de clauses de ratios sur sa propre situation financière ou sur son rating qui pourraient affecter automatiquement la capacité de mobilisation ou réduire l’échéance des emprunts contractés en cas de dégradation des ratios ou de baisse du rating.

Le risque de crédit ou de contrepartie, au-delà des  techniques classiques d’analyse financière ou de crédit scoring se mesure essentiellement par des règles de division de risque: part de l’encours des 10 premiers clients dans le total des créances, nombre de clients ayant des lignes de crédit supérieures à tel montant

Quant au risque politique, sa mesure reste très embryonnaire.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Gestion de la trésorerie : cas des PME
Université 🏫: Université Moulay Ismail
Auteur·trice·s 🎓:

Année de soutenance 📅: Mémoire de fin d’études - 2008
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