Logiciel libre ou free software, Définition du logiciel libre

Logiciel libre ou free software, Définition du logiciel libre

II- Logiciel libre

1- Définition du logiciel libre

Un logiciel libre, c’est exactement le contraire : même si ses auteurs conservent leurs droits, ses utilisateurs ont le droit d’étudier en détail son code source (c’est à dire son énoncé en langage de programmation), de le modifier, de le copier et de rendre publiques les modifications qu’ils ont opérées dessus.

Le mot libre, ne signifie pas que le logiciel est gratuit, car un logiciel libre peut être un logiciel commercial, mais que l’utilisateur peut en faire ce qu’il veut, y compris le revendre avec les modifications qu’il lui a apportées.

L’un des logiciels libres les plus connus et les plus représentatifs est le système d’exploitation Linux, qui a été lancé par un étudiant en informatique à l’université d’Helsinki, Linus Torvalds en 1991. Il voulait concevoir un système d’exploitation libre, et il ne savait pas encore qu’il allait fabriquer rien moins qu’un futur concurrent de « Fenêtres »,

Définition d’après Richard M. Stallman2

L’expression logiciel libre correspond au terme anglais free software. Comme ce dernier est ambigu en anglais, free pouvant signifier « libre » ou « gratuit », on voit le terme français « libre » de plus en plus utilisé, même en anglais. L’expression « logiciel libre » fait référence à la liberté pour tous (simples utilisateurs ou développeurs) d’exécuter, de copier, de distribuer, d’étudier, de modifier et d’améliorer le logiciel.

2: http://fr.wikipidia.org/wiki/logiciel_libre

Plus précisément, elle fait référence à quatre libertés pour un individu ayant acquis une version du logiciel, définies par la licence de ce logiciel:

  •  La liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages (liberté0);
  •  La liberté d’étudier le fonctionnement du programme, et de l’adapter à ses besoins (liberté1); pour cela, l’accès au code source est nécessaire;
  •  La liberté de redistribuer des copies, donc d’aider son voisin, (liberté2);
  •  La liberté d’améliorer le programme et de publier ses améliorations, pour en faire profiter toute la communauté (liberté3); pour cela, l’accès au code source est nécessaire.
  •  La liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages (liberté0);
  •  La liberté d’étudier le fonctionnement du programme, et de l’adapter à ses besoins (liberté1); pour cela, l’accès au code source est nécessaire;
  •  La liberté de redistribuer des copies, donc d’aider son voisin, (liberté2);
  •  La liberté d’améliorer le programme et de publier ses améliorations, pour en faire profiter toute la communauté (liberté3); pour cela, l’accès au code source est nécessaire.

UNIX a vu le jour sous la forme d’un projet de recherche dans les laboratoires d’AT&T Bell en 1969. En 1976, il a été distribué gratuitement aux universités. Il a donc servi de base à plusieurs cours sur les systèmes d’exploitation ainsi qu’à des projets de recherche académique.

L’UNIX de Berkeley a vu le jour en 1977 lorsque le CSRG (Computer Systems Research Group) de l’université de Berkeley, en Californie, a vendu le code d’AT&T sous licence. Les versions de Berkeley (appelées BSD, pour Berkeley Software Distribution) ont été distribuées à partir de 1977.

Unix est l’un des systèmes d’exploitation les plus appréciés, notamment en raison du grand nombre d’architectures prises en charge. Tout d’abord développé en tant que système d’exploitation multitâche pour des mini-ordinateurs et des gros systèmes au début des années septante, il est aujourd’hui omniprésent en dépit d’une interface en ligne de commande parfois déroutante pour les habitués des interfaces graphiques et d’un manque d’une réelle standardisation.

Unix est populaire au point que de nombreux programmeurs le considèrent comme le seul système d’exploitation viable et lui vouent un culte quasi religieux. Il existe des versions d’Unix pour une vaste gamme de machines, depuis l’ordinateur personnel jusqu’au supercalculateur. Néanmoins, la plupart de ses implémentations pour PC restèrent longtemps onéreuses.

On comprend alors que certains ont mis la main à la pâte afin de réaliser une version d’Unix librement diffusable. Ainsi, un dénommé Linus Torvalds, alors étudiant à l’université d’Helsinki (Finlande), développa la première version de Linux.

De nombreux programmeurs et spécialistes d’Unix participent aujourd’hui activement à l’optimisation du noyau Linux grâce au réseau mondial Internet. En outre, toute personne compétente désireuse de contribuer à l’évolution du système est invitée à y participer.

Le noyau de GNU/Linux n’utilise aucun code issu d’une version commerciale d’Unix ou de toute autre source propriétaire et la plupart des programmes disponibles pour GNU/Linux sont conçus dans le cadre du « projet GNU »3, qui vise à constituer un système complet librement diffusable.

3: http://fr.gnu.org

Linus Torvalds s’est inspiré de Minix, modeste système Unix développé par Andy Tanenbaum. Linus Torvalds se proposait avant tout de maîtriser la commutation de tâches en mode protégé sur le processeur 80386. Tout fut réalisé en langage Assembleur.

L’avènement de la version 0.01 ne fit l’objet d’aucune notification préalable. Elle n’était même pas exécutable et l’archive, qui ne contenait que le squelette des sources du noyau, imposait l’accès à un système Minix pour compiler et découvrir Linux.

Richard M. StallmanLe 5 octobre 1991, Linus délivra la toute première version «officielle» de Linux (0.02). A défaut de mieux, le système était à présent capable d’exécuter bash (le Bourne Again Shell de GNU) et gcc.

En effet, les premières moutures de Linux étaient surtout destinées aux hackers et se focalisaient sur le développement du noyau; ce qui explique l’absence de service d’assistance technique, de documentation, etc.

Dans une moindre mesure, la communauté GNU/Linux considère encore aujourd’hui ces aspects comme très secondaires en regard de la « vraie programmation »: le développement du noyau.

Une fois diffusée la version 0.03, Linus passa directement à la version 0.10, au vu du développement rapide. Puis, après plusieurs autres révisions, Linus, qui pressentait que Linux serait bientôt prêt pour une version « officielle », gonfla à nouveau le numéro qui passa alors à 0.95 (par convention, le numéro de version 1.0 n’est attribué qu’après l’obtention d’un programme théoriquement complet et dénué de « bugs »).

Dix-huit mois plus tard (fin 1993), Linus apportait la touche finale à la version 0.99.pl14 du noyau, s’approchant de 1.0 de manière apparemment asymptotique.

Certains ne croyaient plus que la version 1.0 verrait le jour. Elle existe pourtant, et a tant et si bien évolué que la version stable actuelle est la version 2.4.19.

La version d’Unix issue de Berkeley (dite « BSD ») a, elle aussi, joué un rôle important, quoique davantage à travers la mise à disposition de ses fameux outils que lors de la création de Linux. Beaucoup d’utilitaires fournis avec les distributions du système GNU/Linux proviennent de portages de programmes BSD. A vrai dire, la partie réseau du code de Linux a été développée en totalité (deux ou trois fois, en fait), mais ses commandes émanent en droite ligne de BSD.

A ce jour, GNU/Linux est un système Unix complet capable de prendre en charge le serveur graphique X Windows, les protocole TCP/IP et UUCP, mes éditeurs de texte Emacs et vi, le courrier électronique, les forums Usenet et bien d’autres utilitaires et fonctions.

Rares sont les logiciels libres célèbres qui n’ont pas encore été portés sous GNU/Linux, et il serait intéressant de voir plus de grands éditeurs proposer des applications commerciales. Ce système reconnaît aujourd’hui beaucoup de périphériques, ce qui n’était pas le cas dans ses premières versions.

A de multiples occasions, les machines dotées de Linux ont affiché des performances comparables aux stations de travail de milieu de gamme de Sun Microsystems et Digital Equipment Corporation. Qui aurait pu imaginer que cet Unix minimaliste gagnerait un jour une telle ampleur et un tel rayonnement?

Linux a été reconnu conforme au standard POSIX (.1 et .2) grâce aux efforts de la société Lasermoon. Au-delà de sa valeur symbolique, une telle reconnaissance accélère la propagation de GNU/Linux au sein des sociétés commerciales mais aussi de l’administration qui exige la conformité POSIX de la plupart des systèmes qu’elle utilise (MS Windows compris, comme en témoignent les aménagements apportés à la version NT par Microsoft).

Rechercher
Télécharger ce mémoire en ligne PDF (gratuit)

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to Top